- Merci Claude de nous parler d'une compositrice… Elles sont rares mais
tu arrives à en dénicher. Bizarre ce prénom Émilie pour une fille du
XIXème siècle… c'était à la mode pendant les années 1980-90 je
crois…
- En effet Sonia, mais en farfouillant (c'est fou ce qu'on trouve sur le web) un site mentionne une martyre de ce nom en 370 et un certain nombre de femmes portant ce prénom et ayant eu un rôle important aux yeux de l'Église dans les années 1800. Donc… Émilie Mayer rejoint le blog au côté de la française Louise Farrenc, l'afro-américaine Florence Price et plus à l'époque moderne, la finlandaise Kaija Anneli Saariaho qui vient de nous quitter et fut la première à faire la une d'un billet…
- Pas des noms très connus, tu nous en parles pour masquer la misogynie
de règle dans la musique classique, mais dans le rock aussi à voir tous
ces mecs hirsutes, tatoués et en tricot de peau, hihi…
- Bruno, Benjamin et Pat apprécieront… Mais on ne peut nier l'évidence… Émilie Mayer a dû choisir un mode de vie mal vu à l'époque mais compatible avec ses choix artistiques…
- Tu définirais comment son style symphonique en deux mots…
- Et bien… viril… faute de mieux, hihi !
Pour mieux découvrir les musiques de ces dames, le lien : Index
Emilie Mayer (1812-1883) |
"Pas des noms de compositrices très connues" précise Sonia, certes. Contemporaine à un an près d'un envahissant génie, à savoir Richard Wagner, Emilie Mayer ne rivalise pas totalement malgré son réel talent avec Beethoven, Brahms, Berlioz ou Verdi, mais sa disparition de l'histoire musicale s'explique mal. J'ai parlé de maints compositeurs eux aussi un peu oubliés qui, si je puis me permettre une expression triviale, ne lui arrivent pas à la cheville. Soyons sympas, on ne cite personne, tous apportent de la fantaisie au "grand répertoire". De toute façon je pense que le féminisme intégriste est un gadget peu constructif… Avançons et parlons plutôt de la belle carrière d'Emilie Mayer et de ses œuvres qui sortent des limbes grâce au label CPO comme d'hab' !!
Pendant l'écoute, Pat est passé dire bonjour… "Tiens, on dirait du Mendelssohn ou p't'être bien du Schumann… On a découvert un inédit ?". Remarque pertinente car tant la vigueur et l'inventivité mélodiques que l'orchestration font immanquablement penser à un ouvrage perdu de l'un des deux symphonistes majeurs du romantisme. Serait-ce du plagiat stylistique ? Non, en aucun cas ! Il est plus judicieux, en citant le duo de confrères archi célèbres et de la même génération (1809-1810 et Emilie née en 1812), d'ajouter Emilie Mayer ex æquo. Tous sont influencés par la révolution musicologique beethovénienne, d'où cette impression de similitude dans l'écriture. Si j'osais, j'affirmerais même qu'Emilie surpasse Schumann par ses capacités d'orchestratrice… mais moins dans le domaine mélodique, un sujet de débat… Une légère faiblesse d'orchestrateur de Schumann admise des spécialistes, au point que Gustav Mahler proposera une réorchestration des quatre symphonies vers 1900. En 2008, le maestro Riccardo Chailly les a enregistrées pour DECCA (Clic).
J'ai tout lieu de penser que les lecteurs s'interrogeront lors de l'écoute sur le "pourquoi du comment" de la traversée du désert de cette symphonie (et des autres). Comment a-t-on pu ne jamais promouvoir cette œuvre passionnée et passionnante hormis du vivant d'Emilie Mayer pour une ou deux exécutions ?
Carl Loewe |
La misogynie ? Vraisemblablement, et en association avec un indigent
et sans doute "poltron" réseau d'amis et de soutiens plus enclins à
fréquenter les vedettes que cette pourtant charmante demoiselle (à vie). Les
orchestres allemands (et pas qu'eux) n'accueilleront des instrumentistes
féministes qu'à la fin du XXème siècle ("non Sonia, pas de faute de frappe"*). Il en a été de même à l'évidence question programmation pour les huit
symphonies d'Emilie Mayer. Les manuscrits des
symphonies
N° 4, 5 et 8 ont été perdus après une création confidentielle, la plupart du
temps dans la salle du
Königliches Schauspielhaus de Berlin.
Des critiques de l'époque plutôt positives témoignent de ces premières. Les
autres furent publiées à l'époque mais la 7ème devra attendre
2005.
Voici une critique, la moins misogyne de l'époque : "Mademoiselle Mayer est un phénomène rare. Le sexe féminin montre
habituellement beaucoup de talent dans la reproduction musicale, pouvant
même rivaliser avec le sexe masculin, mais la production est le domaine
exclusif de l'esprit masculin, et il est très rare qu'une personnalité
féminine fasse la preuve que même cette règle ne souffre pas
d'exception. Justement voici une exception, une compositrice qui n'écrit
pas seulement pour le piano, mais qui résout le problème épineux de la
composition orchestrale, qui fourmille de mille secrets. Et comme elle
le résout !"
le Nouveau journal de musique de Berlin
(1878)
"Un phénomène rare", on croirait lire une pub pour les "curiosités de la nature" du cirque
Barnum.
(*) 1982 pour la
philharmonie de Berlin
la suissesse
Madeleine Carruzzo, violoniste. A la même date
Herbert von Karajan
tenta d'imposer en second pupitre de clarinette
Sabine Meyer. Le maestro n'aura pas gain de cause, la virtuose étant congédiée un an
plus tard !
Le record de misogynie est attribué à l'Autriche et à la
philharmonie de Vienne, une phalange certes fabuleuse.
Anna Lelkes
fut la première femme recrutée officiellement en 1997. La harpiste
jouait pourtant depuis 20 ans comme pigiste… Ce contrat définitif conduisit
à des démissions de certains des instrumentistes mâles ! Et le fait que
l'orchestre traditionaliste joue sur des instruments de conception atypique
(valves, anches, doigtés spécifiques…) ne justifie rien… Désormais la mixité
semble d'usage comme en témoigne le concert du nouvel an de cette année
où Christian Thielmann
officiait dans un programme lui aussi fortement renouvelé, disons… un peu
destraussisé 😊. Et rappelons qu'en 2005, la cheffe australienne
Simone Young
montait sur le podium pour le premier concert dirigé par une baguette
féminine.
(Clic)
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Friedland - gravure de 1840 |
|
L'Avenue de Friedland converge vers l'Arc de Triomphe. Je savais qu'une
bataille napoléonienne avait eu lieu en 1807 dans cette ville de
Poméranie à la frontière polonaise telle que l'histoire l'a dessinée, mais
pas que
Emilie Mayer y avait vu le jour en mai 1812, l'année et le mois où le petit
caporal triomphe avant de revenir en décembre en grelotant de froid après sa
défaite devant Moscou… Donc
Emilie est une compositrice allemande même si éloignée des grandes villes
culturelles comme Berlin, Dresde, Leipzig, etc.
Emilie appartient à une fratrie de cinq enfants (la 3ème), son père est
pharmacien et sa mère employée des postes. On ne sait pas si la pratique de
la musique est au programme de la vie familiale, mais dès ses cinq ans la
gamine suit assidument des cours auprès de
Carl Driver, l'organiste de Friedland et esquisse ses premières petites partitions.
Elle est douée… très douée et en 1841, à seulement neuf ans, le
compositeur réputé
Carl Loewe
la prend comme élève, une formation qui durera jusqu'en 1847. Le
compositeur réside à Stettin, juste sur la frontière entre la Poméranie et
la Pologne.
Emilie reste ainsi proche de sa famille qui a besoin de soutien après le suicide
de son père en 1840 😥. Spécialiste des balades et des oratorios,
Carl Loewe
assure une pédagogie efficace. Franc-maçon, on lui prête aussi des talents
scientifiques… Célèbre en son temps, il connaît de nos jours son purgatoire,
à suivre… d'autant que sa discographie, loin d'être étique, propose deux
belles
symphonies, sa
musique pour clavier
et des
lieder… principalement chez le label CPO, Comme c'est bizarre ça 😉 !
Reconnaissant les dons exceptionnels d'Emilie, Carl Loewe la confie à deux confrères de Berlin : Adolf Bernhard Marx et Wilhelm Wieprecht, tandis que sa carrière de pianiste virtuose débute et que l'on crée ses premières symphonies et nombre de pièces de chambre.
Sentimentalement, pour vivre pleinement sa passion de compositrice,
Emilie devra faire un choix peut être douloureux, celle d'une vie de célibataire.
Au XIXème siècle, une femme se doit de convoler en justes noces, assurer la
descendance, et pour les bourgeoises et les nobles organiser les mondanités…
Ô
Emilie fréquente du beau monde pour s'affirmer, mais dans les milieux artistiques
et musicaux et aussi aristocratiques. On la surnommera "la Beethoven féminine". Sobriquet crétin et macho mais justifié dans le sens où l'école
romantique viennoise aura une grande influence sur son style et la richesse
de son catalogue.
L'éclectique
Emilie
se distinguera dans divers autres domaines artistiques : précurseur(e) de
l'east-art (une symbiose entre l'art culinaire et la sculpture à la mode
seulement vers 1960), la sculpture et la céramique. Elle a légué un
catalogue imposant dont
huit symphonies
(seules cinq nous sont parvenues), 12
quatuors
à cordes, de la
musique de chambre
pour
piano, quinze
ouvertures de concert, des
sonates pour violon et violoncelle, des œuvres pour
piano
soliste… Trop de partitions ont hélas disparu…
Une pneumonie l'emporte en 1883, exactement deux mois après
Richard Wagner.
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Jan Willem de Vriend
|
Petite discographie alternative en fin de billet cette semaine. La gravure
de la
7ème symphonie
par
Jan Willem de Vriend
avec l'orchestre de la radio de Hanovre
n'a qu'une concurrente à ce jour. La
3ème symphonie
complète cet album. Curieusement les
1ère
et
2nde symphonies
ont été enregistrées avec le même orchestre, mais dirigé cette fois pas
Léo Mcfall. Il existe chez d'autres labels confidentiels des captations des
4ème
et
6ème
symphonies et de nouveau de la
3ème. Quant aux partitions des
5ème
et 8ème, elles sont perdues… Les six symphonies peuvent être entendues de nos
jours, espérons qu'une pseudo intégrale sera achevée par CPO.
Jan Willem de Vriend né en 1962 à Leyde aux Pays-Bas, violoniste et maestro de
formation, est le chef invité de nombreux orchestres européens : l'Orchestre
de la
Résidence de La Haye, l'Orchestre
symphonique de Barcelone
et national de la
Catalogne, l'Orchestre national de
Lille
et l'Orchestre philharmonique de
Stuttgart.
Passionné par l'époque baroque, notamment cette période qui connaît la
naissance de l'opéra pendant les XVIème et
XVIIème siècles, il fonde en 1982 l’ensemble
Combattimento Consort Amsterdam, dont il reste le directeur artistique jusqu’en 2015. Sa
discographie est imposante, tant dans le grand répertoire,
Bach,
Beethoven,
Mahler,
Brahms, que dans des domaines moins fréquentés :
Biber,
Mayer…
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Emilie Mayer composa ses 8 symphonies entre 1847 et 1862, soit une courte période d'une quinzaine d'années. Elle ne reviendra à l'orchestre qu'à la fin de sa vie, en 1880 en écrivant une ouverture de Faust. La 7ème bien que jouée plusieurs fois ne sera publiée par l'éditeur du Dorset Trübcher qu'en 2012. Une seule page de partition disponible, celle du début du final permettant de constater que l'orchestration revendique un effectif romantique type : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 2 cors, 2 trompettes, 3 trombones (alto, ténor et basse a priori vues les clés), timbales et cordes et moins courant : le triangle. Quatre mouvements comme il est d'usage.
Walkyrie - Peter Nicolai Arbo (1869)
|
Pas de programme précis dans la
7ème symphonie
comme dans la
6ème pastorale
de
Beethoven
ou les
poèmes symphoniques
de
Franz Liszt
qui, soit dit en passant, soutenait vivement son travail*. Non, mais une
inspiration fougueuse à cent lieux de la musique galante pour midinettes.
Vous devinez les raisons d'un tel soupçon du public et concertistes
masculins envers une compositrice, je n'y reviens pas !
(*)
Franz Liszt
lui proposa l'écriture d'un quatuor pour piano pour l'aider à financer les
concerts symphoniques coûteux à organiser, mais
Emilie déclinera…
- Dis Claude, pourquoi des tableaux de Walkyries en illustration ?
- Un clin d'œil wagnérien Sonia, Richard était son contemporain. Emilie
devait avoir un tempérament bien trempé pour s'imposer avec une musique
forte voire épique, guerroyer dans un univers musical machiste et
teuton. Le premier tableau, de Peter Nicolai Arbo, est un poil
académique, mais j'adore les bleus de celui de l'anglais Edward Robert
Hughes. Ça change des guerrières en sueur
😊.
1 – Allegro agitato (fa mineur) : un violent coup de timbale suivi d'un arpège héroïque donne le ton ! Un certain pathétisme farouche. Le motif est répété. Emilie ne s'écartera pas foncièrement des règles structurelles de la forme sonate. Une seconde idée en forme de crescendo en scansion nous invite d'emblée à découvrir le style très articulé d'Emilie. Quelques notes des bois concluent ce premier bloc thématique. Emilie nous défie telle les premières mesures des 5ème et 7ème symphonies de Beethoven, de la 2nde de Schumann ou en plus guilleret la 4ème "Italienne" de Mendelssohn. Mais attention, l'orchestration distribuée entre des pupitres aux interventions concertantes, presque solistes, offre un tout autre éclairage que celles entendues chez les concurrents cités (Brahms optera plutôt pour l'inverse), Emilie a bien suivi ses cours et étudié leurs partitions, mais elle ne pirate en rien. Elle a cinquante ans et invente son espace sonore personnel. [0:17] le second motif s'oppose à la rudesse du première par la sensualité des phrases chantées aux cordes. La notation agitato limite la durée de deux premiers blocs thématiques initiaux à une quarantaine de secondes !!! Quelle vaillance. Le développement s'avère très variée, Emilie entremêle les motifs dans une imagination folle, une technique expérimentée par Schumann et bénéfique pour entretenir le suspense et… poser des problèmes à votre chroniqueur qui ne détaillera surement pas tout, mon dieu…
Walkyrie en veille Edward Robert Hughes (19ème) |
[5:52] Un climat plus sévère prend son essor à travers une ligne mélodique complètement renouvelée, fantasque et agrémentée de pizzicati ! [7:21] La reprise se veut conventionnelle mais le combat que mène le chef Jan Willem de Vriend par la clarté de la mise en place efface les effets de répétitions académiques possibles. Comment une œuvre aussi bien écrite, animée d'une articulation impétueusement mouvementée a pu dormir ignorée pendant plus d'un siècle ?
2 – Adagio (si bémol majeur) : Plus d'une dizaine de minutes pour chacun des deux premiers mouvements et une durée d'exécution globale de trente-cinq minutes rapprochent cette symphonie des grands opus du romantisme, exemples : 7ème de Beethoven, 3ème "Écossaise" de Mendelssohn, 3ème "Rhénane" de Schumann… L'imposant adagio et l'allegro introductif débutent de manière identique : l'exposé de deux blocs thématiques comportant eux-mêmes un double motif. Une mélodie élégiaque aux cordes et aux cors, le premier motif, évolue vers le second plus rythmé avec ses appels de cuivres au lointain [1:30]. [2:00] une marche funèbre aux accents militaires cuivrés, martelés par des timbales combattives, écourtent la reprise. On notera l'orchestration très concertante, comme dans l'allegro, offrant au récit de nobles couleurs et des timbres clairs, et non des tuttis aux sonorités brouillonnes et rugueuses parfois entendues dans l'orchestre romantique. [3:00] Reprise émaillée de jolies fantaisies à la flûte ou aux bois solos.
[3:38] Un climax éloquent et caractérisé par un ostinato des violons et une fanfare solennelle rappelle le principe des intermèdes tragiques fréquents dans les mouvements lents chez Schubert et Beethoven. Le développement se poursuit ainsi, oscillant entre envoutement et dramatisme. De-ci de-là, surgissent une multitude de fantaisies instrumentales, Emilie maitrisait à merveille la science hasardeuse de l'orchestration. [6:13] reprise de la marche funèbre, implacable et syncopée brusquement [7:03] par une mélopée quasi chambriste dans laquelle la petite harmonie caracole poétiquement de pupitre en pupitre. Une seconde partie dans l'adagio se construit. Elle est chamarrée de coups de théâtre instrumentaux tel le solo douloureux du violoncelle suivi de celui plus allant du violon. [9:50] Même la coda échappe à une redondance banale inspirée de l'introduction… Magique !
3 – Scherzo (ré mineur) : Le
scherzo adopte un plan symétrique traditionnel, mais une fois de plus, les
variations introduites tant dans les idées mélodiques que par les
excentricités d'orchestration lui enlèvent tout académisme. Ainsi, flûte,
clarinette, basson improvisent un cocasse petit ballet [1:18]. [1:43] La
réexposition du scherzo présente lui aussi maints caprices instrumentaux,
indubitablement une spécialité de la compositrice…[2:48] Une danse bucolique
jouissive tient lieu de trio avant une récapitulation du scherzo [3:37]. Et
en prime, une insolite coda libère la forme de son carcan usuel : trait de
cors agrestes, pizzicati ; bigrement imaginatif !
4 – Allegro vivace (Fa majeur) : le final adopte une forme rondo, la hantise pour un rédacteur d'analyse musicale ! On ne rentre pas dans les détails de ce mouvement qui aurait aussi pu se voir noter furioso… Assez court, l'allegro vivace enchaîne divers passages guillerets. Un univers aux accents épicuriens opposé au climat sévère des premières mesures de l'allegro agitato. Si j'osais m'autoproclamer psychanalyste amateur, cette évolution dans la partition d'une forme de drame qui se résout dans la splendeur ne traduit-elle pas le destin d'Emilie. Dès ses huit ans, elle doit suppléer la disparition tragique d'un père, puis mener un combat face aux traditions patriarcales et machistes pour vivre sa passion de compositrice, s'opposer au dictat sociétal du temps en renonçant au mariage et à ses obligations matrimoniales. Célèbre en son temps, son manque de relation auprès des compositeurs et des interprètes et la misogynie, le cocktail idéal pour disparaître…
Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée. Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…
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INFO : Pour les vidéos ci-dessous, sous réserve d'une écoute directement sur la page web de la chronique… la lecture a lieu en continu sans publicité 😃 Cool.
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Discographie : il existe une autre gravure parue chez le label Dreyer Gaido. Bizarrement, la jaquette de verso annonce 5ème symphonie 😳… Il y a encore beaucoup à faire pour établir un catalogue cohérent. Le Kammersymphonie de Berlin est dirigé par Jürgen Bruns, maestro allemand qui comme son confrère néerlandais se passionne pour les compositeurs·trices oublié·es pour ne pas dire ostracisé·es. La symphonie est disponible sur YouTube (Clic). Une belle interprétation proposant une prise de son live plus ample que celle de CPO (Ah les solos de violoncelle dans l'adagio).
L'album dédié aux compositrices du romantisme est complété par une pièce de Fanny Hensel (sœur de Felix Mendelssohn) et un concerto pour piano de Luise Adolpha Le Beau (1850-1927), élève un temps de Clara Schumann. Une remarque : tant pour Fanny que pour Clara née Wieck, le frère et le mari s'impose comme références dans l'histoire de la musique, bref les mecs…
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