Waysted fut le groupe dans lequel Pete Way avait mis tous ses espoirs, après la longue chute du lourd vaisseau U.F.O. Une descente accélérée par l'ambiance exécrable qui y régnait alors.
Après une défection mémorable, ou plutôt une trahison lamentable envers son ami Eddie Clarke, avec qui il devait lancer Fastway, et après son renvoi de la tournée américaine en tant que mercenaire d'Ozzy - qui devait assurer des retombées financières stables, et probablement aussi en approvisionnement en spiritueux divers - , il retourna en Angleterre former une nouvelle entité. Ce fut "Waysted", jeu de mot entre son nom et "wasted", qui signifie "gâché". Patronyme on ne peut plus approprié pour quelqu'un qui s'était retrouvé dans le fleuron du Heavy-rock britannique à la fin des années 70, et qui devait maintenant, à trente-quatre ans, pratiquement repartir de zéro. Mais ça signifie aussi "plein comme un œuf", "rond comme une queue de pelle", "torché", ce qui lui convient tout aussi bien. Et ça a dû le faire rire.
Waysted est un groupe au parcours semé d'embûches, dont certaines sont directement liées aux vieux démons que l'on trouve tapis au fond des bouteilles. Dès les premiers temps, la géométrie de ce groupe prometteur est variable. Seuls Way et un chanteur du nom de Ian Muir, surnommé Fin, demeurent à la barre, s’efforçant de maintenir à flot leur rafiot contre vents et marées. Pourtant, dès leur premier album, "Vices" édité en 1983, la bande, alors quasiment considérée comme un super-groupe avec Paul Raymond aux claviers et à la guitare rythmique et Frank Noon aux drums, avait réussi à pondre un petit hit, "Love Loaded", supporté par un clip-vidéo relayé par la toute jeune chaîne MTV.
Le guitariste Ron E. Kayfield, considéré comme le nouveau guitar-hero à suivre, préfère quitter le groupe en pleine expansion plutôt que de continuer avec Pete Way qu'il juge instable. Le label, Chrysalis, également à bout de patience, casse le contrat le liant au groupe.
Par la suite, Way et Fin pansent leurs plaies et rebondissent aussi vite qu'ils le peuvent. Un peu trop même, car afin d'éviter d'être oubliés au milieu de cette multitude de groupes de Hard-rock et de Heavy-metal sortant de toutes parts, en cette période où ces genres faisaient recette, ils sortent dans la précipitation un Ep éponyme - avec les deux anciens ufologues, Andy Parker aux fûts et Paul Chapman aux guitares - pêchant par une production brouillonne. Pourtant c'est leur vieille connaissance, Leo Lyons, bassiste de Ten Years After mais aussi et surtout producteur ou co-producteur d'une quinzaine d'albums dans les années 70, dont trois albums d'UFO (de 1974 à 1976), qui en est responsable. Impasse sur le mixage ?
L'année suivante, la troupe désormais réduite à un trio (le batteur était un intérimaire - c'est Jerry Shirley, alors batteur de Fastway qui les a dépanné -), sort le miraculeux "The Good The Bad The Waysted" (indispensable). Hélas, le jeune label, Music for Nations, n'a pas encore les reins suffisamment solide pour soutenir le groupe à la mesure de son talent et de ses besoins. Ainsi, malgré des critiques unanimes et enthousiastes et un public croissant, la troupe de Way peine à s'imposer confortablement.
Dépités, les membres quittent successivement le navire.
Grâce au support d'amis musiciens, fans du groupe, (dont Steve Harris), Way remonte une énième mouture. Étonnamment, seul Paul Chapman est rappelé, et ce sont deux Américains qui viennent compléter la troupe. Un choix qui annonce un changement de direction. Probablement convaincu par sa nouvelle maison d'accueil, EMI, Way oriente dorénavant son groupe vers un Hard-FM mainstream, très prisé aux USA. Probablement fatigué de galérer, les oreilles de Way devaient être réceptives aux pipeaux des cadres supérieurs. Mais c'est une chanson de l'album précédent, "Heaven Tongiht", réenregistrée pour l'occasion avec le nouveau chanteur, Danny Vaughn (futur Tyketto), qui permet de lancer et de démarrer une carrière outre-Atlantique. Comme quoi, parfois il suffit de pas grand chose, si ce n'est un bon carnet d'adresses. Cependant, l'album ne convient pas totalement, et Way baisse à nouveau les bras.
En 2004, une fois de plus Waysted renaît de ses cendres, marquant son retour avec le bien nommé « Back from the Dead », qui offre une bonne surprise avec le retour de Ian "Fin" Muir. Si l’Écossais semble désormais préserver ses cordes vocales, il prouve avec cet album qu'il est l'homme de la situation, celui que l'on n'aurait jamais dû remplacer, une personnalité indéfectible de la couleur "Waysted".
Outre Fin, on trouve un nouvel élément de poids à la guitare : Chris George. Un jeunot de vingt-trois balais qui s'y entend pour faire sonner rageusement ses guitares et insuffler du Blues lourd et une vivacité Rock aux chansons. A seize ans, il est élu meilleur guitariste de l'année par la revue "Guitarist", et plus tard, est démarché par Marshall pour traverser les frontières et effectuer des démonstrations d'amplis de la célèbre firme Anglaise de part le monde.
Enfin en 2005, Waysted revient avec ce « The Harsh Reality », moins Rock'n'Roll que le précédent, plus dur, plus hargneux, plus sombre, parfois dévoilant des blessures infligées par un monde qui lui semble perdre son humanité. Dure réalité. Fin semble s'être surpassé, couchant des textes étoffés qui méritent toute l'attention. Des paroles plus « noires » et plus fouillées qu'auparavant, comme si certains membres portaient désormais en eux les stigmates de la vie.
L'album débute d'ailleurs par des titres plus rageurs que jamais, pratiquement "Metal", déboulant tels des ours dérangés pendant leur hibernation. Avec "Propaganda" (aux paroles digne de Trust), "Samaritan Man" et "Rockin' The Cliché", Waysted affamé, montre les crocs sur ces chansons foncièrement Heavy-rock, offensives et hargneuses.
Après une défection mémorable, ou plutôt une trahison lamentable envers son ami Eddie Clarke, avec qui il devait lancer Fastway, et après son renvoi de la tournée américaine en tant que mercenaire d'Ozzy - qui devait assurer des retombées financières stables, et probablement aussi en approvisionnement en spiritueux divers - , il retourna en Angleterre former une nouvelle entité. Ce fut "Waysted", jeu de mot entre son nom et "wasted", qui signifie "gâché". Patronyme on ne peut plus approprié pour quelqu'un qui s'était retrouvé dans le fleuron du Heavy-rock britannique à la fin des années 70, et qui devait maintenant, à trente-quatre ans, pratiquement repartir de zéro. Mais ça signifie aussi "plein comme un œuf", "rond comme une queue de pelle", "torché", ce qui lui convient tout aussi bien. Et ça a dû le faire rire.
Waysted est un groupe au parcours semé d'embûches, dont certaines sont directement liées aux vieux démons que l'on trouve tapis au fond des bouteilles. Dès les premiers temps, la géométrie de ce groupe prometteur est variable. Seuls Way et un chanteur du nom de Ian Muir, surnommé Fin, demeurent à la barre, s’efforçant de maintenir à flot leur rafiot contre vents et marées. Pourtant, dès leur premier album, "Vices" édité en 1983, la bande, alors quasiment considérée comme un super-groupe avec Paul Raymond aux claviers et à la guitare rythmique et Frank Noon aux drums, avait réussi à pondre un petit hit, "Love Loaded", supporté par un clip-vidéo relayé par la toute jeune chaîne MTV.
Le guitariste Ron E. Kayfield, considéré comme le nouveau guitar-hero à suivre, préfère quitter le groupe en pleine expansion plutôt que de continuer avec Pete Way qu'il juge instable. Le label, Chrysalis, également à bout de patience, casse le contrat le liant au groupe.
Par la suite, Way et Fin pansent leurs plaies et rebondissent aussi vite qu'ils le peuvent. Un peu trop même, car afin d'éviter d'être oubliés au milieu de cette multitude de groupes de Hard-rock et de Heavy-metal sortant de toutes parts, en cette période où ces genres faisaient recette, ils sortent dans la précipitation un Ep éponyme - avec les deux anciens ufologues, Andy Parker aux fûts et Paul Chapman aux guitares - pêchant par une production brouillonne. Pourtant c'est leur vieille connaissance, Leo Lyons, bassiste de Ten Years After mais aussi et surtout producteur ou co-producteur d'une quinzaine d'albums dans les années 70, dont trois albums d'UFO (de 1974 à 1976), qui en est responsable. Impasse sur le mixage ?
L'année suivante, la troupe désormais réduite à un trio (le batteur était un intérimaire - c'est Jerry Shirley, alors batteur de Fastway qui les a dépanné -), sort le miraculeux "The Good The Bad The Waysted" (indispensable). Hélas, le jeune label, Music for Nations, n'a pas encore les reins suffisamment solide pour soutenir le groupe à la mesure de son talent et de ses besoins. Ainsi, malgré des critiques unanimes et enthousiastes et un public croissant, la troupe de Way peine à s'imposer confortablement.
Dépités, les membres quittent successivement le navire.
Grâce au support d'amis musiciens, fans du groupe, (dont Steve Harris), Way remonte une énième mouture. Étonnamment, seul Paul Chapman est rappelé, et ce sont deux Américains qui viennent compléter la troupe. Un choix qui annonce un changement de direction. Probablement convaincu par sa nouvelle maison d'accueil, EMI, Way oriente dorénavant son groupe vers un Hard-FM mainstream, très prisé aux USA. Probablement fatigué de galérer, les oreilles de Way devaient être réceptives aux pipeaux des cadres supérieurs. Mais c'est une chanson de l'album précédent, "Heaven Tongiht", réenregistrée pour l'occasion avec le nouveau chanteur, Danny Vaughn (futur Tyketto), qui permet de lancer et de démarrer une carrière outre-Atlantique. Comme quoi, parfois il suffit de pas grand chose, si ce n'est un bon carnet d'adresses. Cependant, l'album ne convient pas totalement, et Way baisse à nouveau les bras.
En 2004, une fois de plus Waysted renaît de ses cendres, marquant son retour avec le bien nommé « Back from the Dead », qui offre une bonne surprise avec le retour de Ian "Fin" Muir. Si l’Écossais semble désormais préserver ses cordes vocales, il prouve avec cet album qu'il est l'homme de la situation, celui que l'on n'aurait jamais dû remplacer, une personnalité indéfectible de la couleur "Waysted".
Outre Fin, on trouve un nouvel élément de poids à la guitare : Chris George. Un jeunot de vingt-trois balais qui s'y entend pour faire sonner rageusement ses guitares et insuffler du Blues lourd et une vivacité Rock aux chansons. A seize ans, il est élu meilleur guitariste de l'année par la revue "Guitarist", et plus tard, est démarché par Marshall pour traverser les frontières et effectuer des démonstrations d'amplis de la célèbre firme Anglaise de part le monde.
de G à D : Way, Fin, Haslin et George |
Enfin en 2005, Waysted revient avec ce « The Harsh Reality », moins Rock'n'Roll que le précédent, plus dur, plus hargneux, plus sombre, parfois dévoilant des blessures infligées par un monde qui lui semble perdre son humanité. Dure réalité. Fin semble s'être surpassé, couchant des textes étoffés qui méritent toute l'attention. Des paroles plus « noires » et plus fouillées qu'auparavant, comme si certains membres portaient désormais en eux les stigmates de la vie.
L'album débute d'ailleurs par des titres plus rageurs que jamais, pratiquement "Metal", déboulant tels des ours dérangés pendant leur hibernation. Avec "Propaganda" (aux paroles digne de Trust), "Samaritan Man" et "Rockin' The Cliché", Waysted affamé, montre les crocs sur ces chansons foncièrement Heavy-rock, offensives et hargneuses.
Si "Keepin' It Sweet" ralentit le tempo, il ne se démunit pas pour autant de sa rage. Une sorte de Bad Company (quelques similitudes avec le riff de "Feel Like Makin' Love") boostée à la testostérone.
Sur "Long Time Dead", Fin exprime sa souffrance dans son harmonica, lui donnant un aspect de râle, tandis que Chris forge des riffs de Heavy-blues incandescent .
Puis, sans pour autant calmer le jeu, Waysted enchaîne avec trois pièces maîtresses. Un tonitruant Hard-rock'n'Roll « Out of Control », entraîné dans un roller-coaster par la basse de Way, bien soutenu par la batterie de Paul Haslin que l'on aurait pu croire, jusque là, déficient en swing. Une perle de Heavy-blues binaire avec « If Wasn't Me », magnifié par un superbe solo dans le ton et tout en retenue. Chris ne sait que faire parler la poudre. Et une superbe ballade appuyée, « Song for Steve », où l'on retrouve la magie de la basse de Way, lorsqu'elle déniche les notes justes, lorsqu'avec peu de notes elle impose une inébranlable et simple mélodie. Il y a forcément un parfum d'UFO d'antan. Le chant de Fin est comme transi d'émotion pure, comme si son cœur était prêt à exploser sous la pression d'une intense effervescence. Souvenir douloureux d'un ami décédé.
"You were the govn'r, you were my best friend ... It hit me hard no sayin' goodbye, your words live on with me to satisfy. Don't let your demons bring you down. Until we went again my friend, I'll earn my wings.Try and be a for what it's worth. better man. The higher that I I can climb the more I will see, searching out the skies for that shooting star. Rest in peace my friend"
La chanson éponyme jette un regard amer et désabusé sur le penchant auto-destructeur et irresponsable de l'homme, sur un air mêlant réminiscences celtiques et la chanson de marche "The British Grenadiers", rapidement englobées de ferveurs Heavy-rock.
"Take war and religion all that they're preachin' is doom and dispair. Ashes to ashes, dust to dust, we're loosin' the rage ... We're the enemy, is the harsh reality ... too late for sympathy ain't serenditify savin' planet Earth"
Surgit ensuite une pièce inattendue avec « Handbags & Gladrags ». Bien qu'un poil bourrin (entre deux arpèges Chris enclenche une disto maousse costaud), elle fait son effet. Sans parvenir à égaliser celle des Stereophonics de 2001 (1), Fin y faisant moins bonne impression que Kelly Jones. Peut-être par faute de l'orchestration qui prend un malin plaisir à l'alourdir. Même Way semble claquer ses cordes comme un forcené. Cependant, pour remettre les choses à leur place, Fin la chante une première fois en 2000, pour le thème de la série anglaise "The Office", dans une version bien proche de celle à venir des Stereophonics. Précisément, il interprète deux versions pour la série.
80's |
Et un final frôlant l'apothéose avec "Can't Live Without Some Pain", une « ballade » débutant dans une veine bluesy, pour progressivement s'appesantir, soutenue par le chant désespéré de Fin - déclamant ses regrets à celle dont il s'est épris - et un chorus grandiose de Chris. Dommage que la production manque alors de définition sur les mouvements les plus forts, donnant alors une légère impression de fouillis.
A noter
l'excellence de Chris George pour son jeu résolument rock, saturé, véritable
architecte de Waysted, alternant riffs saignants et soli concis et nerveux, ou
rythmiques bluesy, Hard-blues et solo lyrique ; soli qui ont la sagesse de ne
pas masquer les autres instruments, ni d'être bavards, et faisant ainsi partie intégrante des chansons (et jamais pièce rapportée). Au contraire, on aimerait parfois qu'il continue son discours tant ses soli sont non seulement pertinents mais surtout gustatifs. Sa sonorité chaleureuse, outre ses amplis Marshall et ses mimines, est due à ses Lâg Roxanne (de la firme occitanaise). Des grattes au corps réduit mais épais, généreux en acajou, équipées de deux humbuckers (Symour Duncan et plus tard Bare Knuckles) procurant de riches sonorités assez proches des Les Paul. L'année suivant il adopte une superbe Lâg Emperor 3000.
Hélas, après deux galettes de qualité qui auraient dû rationnellement remettre Waysted sur les rails, Pete fait à nouveau des siennes en lâchant tout le monde pour rejoindre encore une dernière fois U.F.O. Un groupe qui, il est vrai, ouvre plus facilement les portes. Et puis, il paraîtrait que le vieux Phil Mogg pleurait à droite et à gauche pour relancer l'antique machine ; sa seule source de revenus fiables. En fait, depuis 2003, il a essayé de suivre parallèlement la carrière de ces deux groupes. U.F.O. étant plus gros, ne serait-ce que par sa large discographie et son ancienneté, c'est Waysted qui se retrouva pénalisé.
En aparté, du côté d'UFO, "You Are Here" de 2004 et "The Monkey Puzzle" de 2006 en valait la chandelle, mais la suite par contre ... mais, Pete Way s'est retiré en 2008. Bien que Way ne soit plus depuis longtemps impliqué dans la composition, son départ définitif marque le début d'un nouveau déclin du vieil OVNI anglais.
En dépit de son instabilité, de ses problèmes d'addictions jamais totalement vaincus, Pete Way demeurait une icône de Rock Anglais. En 2008, il avait dû lâcher un UFO en pleine résurrection, à cause de sérieux problèmes de santé, avant que de plus, un cancer ne gagne son corps fatigué par des années d'abus divers. En rémission, il fait une crise cardiaque en 2016. Lors d'une interview la même année, il admet "s'être fourré la moitié de l'Amérique du Sud" dans le pif et en conséquence il n'avait que lui-même à blâmer. Du gâchis. toutefois il s'estime heureux d'avoir pu vivre sa vie. La folie rock'n'roll, la renommée, les concerts, les disques récompensés ou non, le respect de ses pairs de par le monde et des nouvelles générations, sa famille, ses enfants. En 2017, il publie son autobiographie avec l'aide de Paul Rees, où, d'après ses dires, il ne cache rien.
Victime d'un accident il y a deux mois, il ne parvient pas à s'en remettre et décède le vendredi 14 août 2020, à l'âge de 69 ans.
Finalement, en dépit de bien des conneries accumulées, une vie bien remplie.
Il y a deux mois, le 10 juin 2020, Paul "Tonka" Chapman décédait le jour même de son soixante-sixième anniversaire, des suites d'un accident vasculaire cérébral.
(1) Pour mémoire, c'est une chanson écrite et composé par Mike D'Abo, le claviériste de Manfred Mann. Elle a été reprise en 1966 par Chris Farlow, puis en 1969 par Rod Stewart qui en a fait un succès durable.Hélas, après deux galettes de qualité qui auraient dû rationnellement remettre Waysted sur les rails, Pete fait à nouveau des siennes en lâchant tout le monde pour rejoindre encore une dernière fois U.F.O. Un groupe qui, il est vrai, ouvre plus facilement les portes. Et puis, il paraîtrait que le vieux Phil Mogg pleurait à droite et à gauche pour relancer l'antique machine ; sa seule source de revenus fiables. En fait, depuis 2003, il a essayé de suivre parallèlement la carrière de ces deux groupes. U.F.O. étant plus gros, ne serait-ce que par sa large discographie et son ancienneté, c'est Waysted qui se retrouva pénalisé.
En aparté, du côté d'UFO, "You Are Here" de 2004 et "The Monkey Puzzle" de 2006 en valait la chandelle, mais la suite par contre ... mais, Pete Way s'est retiré en 2008. Bien que Way ne soit plus depuis longtemps impliqué dans la composition, son départ définitif marque le début d'un nouveau déclin du vieil OVNI anglais.
En dépit de son instabilité, de ses problèmes d'addictions jamais totalement vaincus, Pete Way demeurait une icône de Rock Anglais. En 2008, il avait dû lâcher un UFO en pleine résurrection, à cause de sérieux problèmes de santé, avant que de plus, un cancer ne gagne son corps fatigué par des années d'abus divers. En rémission, il fait une crise cardiaque en 2016. Lors d'une interview la même année, il admet "s'être fourré la moitié de l'Amérique du Sud" dans le pif et en conséquence il n'avait que lui-même à blâmer. Du gâchis. toutefois il s'estime heureux d'avoir pu vivre sa vie. La folie rock'n'roll, la renommée, les concerts, les disques récompensés ou non, le respect de ses pairs de par le monde et des nouvelles générations, sa famille, ses enfants. En 2017, il publie son autobiographie avec l'aide de Paul Rees, où, d'après ses dires, il ne cache rien.
Victime d'un accident il y a deux mois, il ne parvient pas à s'en remettre et décède le vendredi 14 août 2020, à l'âge de 69 ans.
Finalement, en dépit de bien des conneries accumulées, une vie bien remplie.
Il y a deux mois, le 10 juin 2020, Paul "Tonka" Chapman décédait le jour même de son soixante-sixième anniversaire, des suites d'un accident vasculaire cérébral.
🎼𝅘𝅥𝅯𝅘𝅥𝅮𝄮
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↠ WAYSTED "The Good The Bad The Waysted" (1985)
↠ UFO "The story (part one)" ↠ UFO "The story (part two) ↠ UFO "Obsession" (1978)
« If Wasn't Me » ne serait-il pas plutôt ternaire (que binaire) avec ce sacré walking-basse de blues ? Super titre !
RépondreSupprimerOuaip, la batterie est ternaire, mais la rythmique c'est plutôt en binaire, il me semble. Du moins après l'introduction.
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