Il est tout de même étonnant que le poids de Peter Green sur la musique Blues et sur le Rock en général, soit depuis des années occulté - au mieux minimisé - au profit d'autres musiciens ; certes souvent tout aussi méritant. Mais ce serait injuste d'omettre son apport.
Même si l'homme a toujours préféré la discrétion aux strass et aux projecteurs, finissant une carrière chaotique avec des albums tranquilles, à l'odeur de retraite anticipé, sans grands éclats, il serait néanmoins inique de l'oublier. En effet, ce qu'il a réalisé et composé, en seulement cinq années, a laissé un impact sur des générations de musiciens et de compositeurs.
Encore actuellement, des stars de la guitare - des anciennes et des récentes - ne tarissent pas d'éloges envers ce phénomène, même si le nom de Peter Green n'évoque plus rien aux jeunes générations.
Pour mémoire, un certain Gary Moore lui avait dédié un album entier, "Blues for Greeny", constitué uniquement de compositions du maître (dont une reprise faisant partie du répertoire de Green), le tout enregistré avec l'authentique Gibson Les Paul 59 de Green, baptisée "Greeny" (depuis rachetée par Kirk Hammett).
Et puis, l'immense hit de Santana, "Black Magic Woman", second hit qui permit à l'album "Abraxas" de caracoler en pole position, est une autre composition de l'Anglais. Depuis reprise par des dizaines d'artistes, la dernière mouture remonte à 2019.
Un autre exemple ? Pour les métalleux, "The Green Manalishi", un temps standard de Judas Priest, apparaissant sur deux albums et deux singles, est une autre de ses compos.
Un autre exemple ? Pour les métalleux, "The Green Manalishi", un temps standard de Judas Priest, apparaissant sur deux albums et deux singles, est une autre de ses compos.
Ou encore "Oh Well", titre épique qu'un nombre incalculable de groupes de Blues-rock incorporent à leur répertoire scénique en guise de moment de bravoure et que l'on retrouve aussi sur des disques de Joe Jackson, Rick Springfield, Page avec les Black Crowes, Big Country, Tom Petty, Colin James, Todd Wolfe, Kenny Wayne Shepherd, et bien d'autres.
Et pour finir - parce que cela pourrait durer encore longtemps - sans lui, il est évident que Joe Perry, voire la musique même d'Aerosmith, n'auraient pas été tels qu'on les connaît. Steven Tyler avouera que tout était dans les prestations du Tea Party à Boston - éditées tardivement sous l’appellation "Live in Boston" - auxquelles il avait assistées. Il fut un temps où l'on accusait Aerosmith de plagier les Yardbirds et les Stones, et Perry, Jeff Beck, alors qu'effectivement, lorsqu'on écoute ce "Live in Boston", il semble qu'il y ait déjà la matière du fameux groupe bostonien.
Et plus près de chez nous, le dernier disque de Fred Chapellier se nomme "Fred Chapellier plays Peter Green".
Et plus près de chez nous, le dernier disque de Fred Chapellier se nomme "Fred Chapellier plays Peter Green".
Bref, en seulement une poignée d'années jonchées d'albums et de singles plus ou moins marquants, Peter Green va non seulement marquer d'une empreinte indélébile le British blues, mais aussi le redéfinir et explorer d'autres voies dans lesquelles quelques musiciens perspicaces et éclairés vont s'engouffrer et capitaliser dessus.
Peter Green, né Peter Allen Greenbaum à Londres (district Bethnal Green) le 29 octobre 1946, commence par la basse avant d'apprendre la guitare auprès de son frère aîné, Len. Équipé d'une Harmony Meteor semi-acoustique, il débute sa carrière professionnelle à dix-neuf ans, dans le groupe de Peter Bardens (ex-Them et futur fondateur de Camel) où il rencontre Mick Fleetwood. La même année, il se présente de lui-même à John Mayall, pour qu'il l'écoute jouer dans l'espoir de prendre la place de l'intérimaire remplaçant un Eric Clapton démissionnaire. Finalement, c'est en répondant à une annonce qu'il parvient à auditionné pour celui que l'on surnomme le père du British Blues. Séduit par son jeu sobre et bien ancré dans le Blues, et plus particulièrement celui du West-side de Chicago, convaincu qu'il n'a pas écouter d'aussi bon guitariste depuis Eric Clapton, il l'embauche aussitôt. Mick Fleetwood ne tarde pas à le rejoindre.
Cependant, Clapton revient de son escapade en Grèce, et récupère sa place ; au grand dam de Green. Bien sûr, Clapton ne s'éternise pas et s'en va fonder Cream. C'est alors le père Mayall qui fait preuve d'impatience, craignant de ne pouvoir récupérer Peter Green.
Quelques mois après avoir pris ses marques dans le nouveau groupe de Mayall, il enregistre à vingt ans un premier album : "A Hard Road" (conçu en novembre 66 et sorti en février 1967). Le producteur, Mike Vernon, attend Clapton, mais dès lors qu'il entend jouer la nouvelle recrue, il est persuadé qu'elle sera aussi bonne. Bien que différente. Il a même un avantage : il chante bien mieux.
Pour beaucoup, il s'agit d'un album essentiel du British Blues Boom, et Green se fait remarquer avec l'instrumental séraphique "Supernatural" qui démontre déjà l'étonnante et précoce expressivité du guitariste. Son jeu va profondément inspiré un jeune Mexicain : Carlos Santana.
Cependant, Green a du mal à supporter l'autorité de Mayall, et quelques mois seulement après la sortie du disque, il quitte celui qui est considéré comme l'un des pères du British Blues. Toutefois, les versions diffèrent. Il entraîne à sa suite le bassiste John McVie, et retrouve Mick Fleetwood qui a été déjà limogé.
Ce départ groupé correspond à la genèse de Fleetwood Mac, qui va rapidement devenir l'un des fleurons du British Blues. Green embauche un second guitariste, Jeremy Spencer, spécialisé dans la slide et obnubilé par Elmore James.
Preuve de son humilité, bien que leader, Green préfère mettre en avant les noms de la section rythmique plutôt que le sien. Il avouera plus tard qu'il aurait voulu n'être qu'un sideman au service d'un groupe ou d'un chanteur. Et que c'était par accident qu'il s'était retrouvé au chant.
Les influences sont évidentes, entre les reprises évidemment, mais aussi certaines compositions personnelles qui auraient mérité des droits d'auteur tant elles sont quelquefois proches du plagiat (une copie parfois limitée à un ou plusieurs mouvements). Ce qui était d'ailleurs monnaie courante à l'époque, en la perfide Albion. Cependant, Green, en deux chansons, la chaloupée "I Love Another Woman" (d'inspiration Otis Rush) et la sombre "Looking for Somebody", démontre qu'il ne sera pas un homme à éternellement se contenter de dupliquer l'idiome des douze mesures à la lettre. L'influence d'Humbert Sumlin n'y étant certainement pas pour rien, lui qui a tant fait pour élargir les limites du Chicago blues. Green n'est pas seulement un guitariste inspiré, c'est aussi un chanteur au registre certes limité mais qui parvient à insuffler une mélancolie moite, quand ce n'est pas une sensation de colère refrénée. Sans faire d'étincelles, il se défend à l'harmonica.
Une année sur des chardons ardents. Avec quatre singles, dont trois inédits. En mars, le faramineux "Black Magic Woman" qui, deux ans plus tard, va devenir un incontournable des concerts de Santana. A tel point que la grande majorité des gens est persuadée qu'il s'agit d'une composition de Carlos. Et puis l'éthéré "Albatross" (où Green joue également de la basse et de la slide, pour l'occasion sur une Stratocaster) qui parvient à devenir n° 1 au Royaume-Uni et à se classer dans d'autres pays, traversant le Pacifique et l'Atlantique. Pas mal pour un sobre instrumental.
Et un second album dans la foulée, enregistré live en studio, "Mr Wonderful", qui voit éclore un nouveau classique, maintes fois repris, "Stop Messin' Round".
En avril 1969, "Man of The World" sort en single sur le nouveau label du groupe, Immediat Records. Ce sera l'unique publication du groupe par ce label qui va déposer le bilan en 1970. "Man of The World" est une composition majeure de Green ; une tendre et concise ballade Pop, toute en finesse et retenue, où il développe une sensibilité à fleur de peau jusqu'alors seulement soupçonnée. L'histoire d'un homme matériellement comblé mais qui ne parvient pas à trouver une compagne.
Le troisième disque, "Then Play On", sorti en 1969, est une surprise. Le groupe évolue vers d'autres horizons, notamment avec l'aide d'un troisième guitariste en la personne de Danny Kirwan (principalement parce que Spencer éprouve des difficultés à jouer sur les compositions de Green). Le Blues est toujours présent, mais le disque définit aussi des canons du Blues-rock et explore des dimensions que certains critiques considèrent comme du Rock progressif.
Peter Green, pourtant d'apparence moins impliqué, déballe encore un lot de joyaux. A commencer par le fameux "Rattlesnake Shake", ode osé à l'onanisme (de Mick Fleetwood, dont on entend énumérer le nom ?) dans une atmosphère suffocante de proto-Hard ou de Hard-blues corrosif.
Suivi de "Show-Biz Blues", qui préfigure les Blues acoustiques ardents prisés par Rory Gallagher, et un slow-blues spectral "Before The Beginning".
Et puis il y a le célèbre "Oh Well", sorti initialement en simple mais dont le succès inattendu incite la maison de disque à l'intégrer à une nouvelle édition américaine, seulement deux mois plus tard. Une pièce en deux parties : la première sauvage et débridée - aux paroles inspirées par le "Catfish" de Muddy Waters - plus portée sur le Hard-rock que bien des groupes du genre de la même époque ; la seconde, éthérée et plus longue, où une guitare d'inspiration espagnole, parfois vaguement flamenco, cohabite avec flûte et violoncelle.
En mai 70, Green lâche une nouvelle petite bombe. Même si le dernier mouvement s'égare dans un psychédélisme de moine guilleret et déjanté en pleine crise de mysticisme, "The Green Manalischi (With The Two Prong Crown)" aurait pu taquiner le Heavy-metal. Il aurait simplement fallu qu'il s'équipe alors d'une fuzz pour exciter les enceintes de ses amplis. Des années plus tard, Judas Priest ne s'est pas trompé en reprenant le titre, en faisant au passage l'un de ses classiques scéniques.
(De même que Scorpions qui, plus sournoisement, s'en servira comme matière première ).
Mais tout ça n'est rien en comparaison de leurs prestations fiévreuses, effervescentes, explosives, où les morceaux sont transfigurés, irradiant d'une nouvelle et brûlante énergie. Green évidemment s'y distingue particulièrement, faisant malgré lui de l'ombre à ses coéquipiers. Déjà parce qu'il est le chanteur principal mais surtout parce que des trois guitaristes de Fleetwood Mac, c'est celui qui est le plus apte à bousculer la troupe, la sortir de sa zone de confort pour l'amener dans des zones dangereuses, anticipant le Heavy-rock crapuleux dont se nourrira avidement Aerosmith. Et lorsqu'il se produit seul avec le morceau "World Keep On Turning", il préfigure Billy Gibbons. Pas moins. A croire que le barbu texan, lui aussi, a subi de plein fouet l'influence du londonien. Témoignage exhumé sur le tard, dans les années 80, le "Live in Boston" issu des concerts donnés à l'occasion du Boston Tea Party (inauguré en 1967), les 5, 6 et 7 février 1970, est un incontournable. Son succès lui valut plusieurs rééditions (plus ou moins sérieuses) et finit par être élargi à trois volumes (ou en coffret).
Fleetwood Mac et Peter Green ont le vent en poupe, même si aux USA le groupe a du mal à percer. Toutefois, le groupe est convié pour réaliser des sessions à Chicago, dans les studios de Chess Records, pour accompagner Willie Dixon et Otis Spann. Probablement la plus belle des récompenses pour ces passionnés de Chicago Blues. BB King dira de Green qu'il est l'un des rares guitaristes (blancs ?) de Blues à lui donner le frisson (the thrill). Ils jouent aussi sur le "7936 South Rhodes" d'Eddie Boyd et le "The Biggest Thing Than Colossus" d'Otis Spann (tous deux produits par Mike Vernon).
Fleetwood Mac et Peter Green ont le vent en poupe, même si aux USA le groupe a du mal à percer. Toutefois, le groupe est convié pour réaliser des sessions à Chicago, dans les studios de Chess Records, pour accompagner Willie Dixon et Otis Spann. Probablement la plus belle des récompenses pour ces passionnés de Chicago Blues. BB King dira de Green qu'il est l'un des rares guitaristes (blancs ?) de Blues à lui donner le frisson (the thrill). Ils jouent aussi sur le "7936 South Rhodes" d'Eddie Boyd et le "The Biggest Thing Than Colossus" d'Otis Spann (tous deux produits par Mike Vernon).
Mais ce succès sans cesse croissant indispose Green qui se réfugie dans une consommation effrénée de substances chimiques. En particulier de LSD qui lui fait perdre les pédales. Ce serait lors d'un séjour de trois jours dans un manoir, dans une forêt non loin de Munich, où on l'aurait encouragé à consommer sans modération le LSD que l'on lui présentait généreusement, qu'il serait parti pour un trip dont il ne revint pas totalement.
Il trouve l'apaisement dans la religion, et, bien que d'origine juive, embrasse la foi chrétienne. Ainsi, tel un moine, il se présente parfois en sandales, dans une simple robe de bure blanche.
En proie à un désordre psychologique prononcé, victime d'hallucinations, diagnostiqué schizophrénique, il quitte le groupe qu'il a fondé après un dernier concert en mai 1970. Et alors qu'on le croyait perdu, il resurgit avec un album solo, le torturé "End of The Game". Un disque qui transpire la folie. Uniquement instrumental, il tombe parfois dans l'improvisation pure, avec quelques égarements et trébuchements, mais en ressort néanmoins une magie sauvage. Une écoute aussi fascinante que périlleuse. Il est évident que s'il avait été alors un tant soit peu canalisé et soigné, il aurait pu traverser les années 70 sur un piédestal doré.
Au lieu de cela, il abandonne la musique et vend "Greeny", sa Les Paul 59' (1), à un jeune Irlandais pour 110 livres. L'acheteur, guitariste de Skid Row, heureux de l'affaire mais ne souhaitant pas profiter de la générosité de Green, qu'il admire, lui en propose pourtant plus. Cependant, pour Green, elle n'en vaut pas plus parce que c'est la somme qu'il aurait déboursé pour son acquisition. Un prix cadeau, même pour l'époque.
Plongeant plus profondément dans la schizophrénie, il part faire un séjour en hôpital psychiatrique. Psychotropes et électrochocs au menu, en réponse à ses crises de delirium.
A un moment, il gagne un nouveau séjour en psychiatrie après avoir tiré au fusil sur une personne venu lui remettre un chèque de royalties. Rechute ou méprise ?
Il prend du poids, se néglige et laisse pousser considérablement ses ongles (des deux mains) rendant ainsi impossible l'utilisation d'une guitare.
Ce n'est qu'en 1979 qu'il opère un premier retour discographique avec "In The Skies", un disque terne mais d'où irradie encore faiblement son talent. Ses disques des années 80 ne font guère de vagues, son style dorénavant plus sobre suscite moins d'intérêt. Même si Chris Réa en fera son beurre, car bien moins porteur de spleen.
On raconte que lors de cette décennie, il peine à jouer de la guitare, laissant souvent le soin au second guitariste de faire les soli ; notamment son frère Micky.
C'est lors de la suivante qu'il est à nouveau le sujet d'articles de presse avec le Peter Green Splinter Group, la présence de Cozy Powell (qui ne s'éternise pas) et de Neil Murray participant au renouveau de cet intérêt. Dans l'ensemble, les albums sont bons, mais Green n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été de 1966 à 1970. Il ne prend même plus la peine de composer ou d'écrire, se contentant essentiellement de reprises, dont quelques titres de Fleetwood Mac, et pour le reste se reposant sur son co-équipier Nigel Watson. Une injustice pour ce dernier qui reste un peu dans l'ombre de Peter Green alors qu'il est le seul du groupe à composer.
On retiendra surtout le premier album éponyme de 1997, "Destiny Road" de 1999, "Hot Foot Powder" de 2000, composé uniquement de chansons de Robert Johnson, et "Time Traders".
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Articles / Peter Green :
⇰ FLEETWOOD MAC "Live In Boston" (1970)
⇰ Peter Green with Nigel Watson SPLINTER GROUP "Hot Foot Powder" (2000)
Peter Green est décédé paisiblement dans son sommeil, le samedi 25 juillet 2020, à l'âge de 73 ans.
(1) "Greeny", la Gibson Les Paul 1959 de Peter Green, se distingue par sa belle robe blonde au sunburst léger et clair, déjà naturellement "reliquée" par les ans et les intenses heures d'utilisation, et son absence de pickguard. Ainsi que par son micro manche monté à l'envers, soit les vis de réglages positionnées vers le chevalet et non le manche. Un positionnement involontaire dû à un réparateur peu scrupuleux qui a également rembobiné le micro à l'envers. Ainsi, le micro manche procure un son hors-phase singulier dès qu'il est couplé au micro chevalet. Toutefois, il se pourrait que l'histoire du réparateur étourdi soit une légende. En effet, d'après des recherches et examinations récentes, tout résulterait d'une erreur effectuée dans l'usine de montage de Gibson. Ce que corroborerait un modèle de Les Paul 59' appartenant à Joe Bonamassa présentant les mêmes particularités.
Enfin, depuis Greeny, la configuration a été maintes fois copié ; volontairement.
(1) "Greeny", la Gibson Les Paul 1959 de Peter Green, se distingue par sa belle robe blonde au sunburst léger et clair, déjà naturellement "reliquée" par les ans et les intenses heures d'utilisation, et son absence de pickguard. Ainsi que par son micro manche monté à l'envers, soit les vis de réglages positionnées vers le chevalet et non le manche. Un positionnement involontaire dû à un réparateur peu scrupuleux qui a également rembobiné le micro à l'envers. Ainsi, le micro manche procure un son hors-phase singulier dès qu'il est couplé au micro chevalet. Toutefois, il se pourrait que l'histoire du réparateur étourdi soit une légende. En effet, d'après des recherches et examinations récentes, tout résulterait d'une erreur effectuée dans l'usine de montage de Gibson. Ce que corroborerait un modèle de Les Paul 59' appartenant à Joe Bonamassa présentant les mêmes particularités.
Enfin, depuis Greeny, la configuration a été maintes fois copié ; volontairement.
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Articles / Peter Green :
⇰ FLEETWOOD MAC "Live In Boston" (1970)
⇰ Peter Green with Nigel Watson SPLINTER GROUP "Hot Foot Powder" (2000)
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