Haaa... "Made In Europe"... Il fut un temps où cela pouvait être un sujet de discorde. Déjà entre les pro-Gillan traitant d'hérésie tout ce qui suivit après la fin du Mark II, et ceux qui avaient l'outrecuidance de prôner l'inverse, ne trouvant que des qualités au Mark III. Même quelques critiques de revues musicales osaient écrire que le Mark III avait sauvé, extirpé Deep Purple de son monolithisme. Après, il y avait ceux qui trouvaient des qualités aux trois moutures - oui, le Mark IV étant pendant longtemps très généralement écarté, systématiquement rejeté. On n'en parlait pas. Deep Purple sans Ritchie Blackmore ne pouvant aucunement être Deep Purple. Des années plus tard, certains avis évolueront... un peu.
D'ailleurs, les leaders de Deep Purple eux-mêmes, semblaient aussi le penser lorsqu'ils décidèrent, quelques mois après la fin officielle du groupe - datée de juillet 1976 - non pas de sortir logiquement un enregistrement en public de la dernière mouture, mais du Mark III. En repêchant des bandes issues de trois concerts donnés les 4, 5 et 7 avril 1975. Soit du temps où l'irascible homme en noir était encore dans les murs. Un album live du Mark III quelques mois après la sortie de l'unique album du Mark IV, "Come Taste the Band". (un camouflet pour Tommy Bolin, le dernier guitariste entrant, qui décède moins de deux mois plus tard). Probablement que, après une succincte étude d'un histogramme sur les ventes des différents albums, on avait jugé commercialement plus prudent de miser sur le Mark III. Même si son dernier album studio, "Stormbringer", était déjà sorti depuis deux ans. En fait, le problème viendrait essentiellement des prestations du Mark IV qui, en dépit de l'indéniable talent de Tommy Bolin, ne parvenait pas à renouer avec la cohésion des années précédentes. Au dire de certains témoins et critiques, ce serait même souvent ponctué d'instants carrément foutraques. Les drogues se sont immiscées au sein du groupe. Tommy, engoncé dans l'héro, et Glenn dans la coke, participant honorablement à ce chaos. Néanmoins, en 1977, Purple Records tente tout de même le coup de lancer sur le marché un live du Mark IV, dont le titre racoleur, "Last Concert in Japan", ne parvint pas à le sauver du naufrage (c'est le premier album du groupe qui depuis 1968, ne perce nulle part - seul le Japon l'a assez favorablement accueilli).
Mais pour revenir au vif du sujet, "Made In Europe", le management sachant que Blackmore partait fonder un autre groupe - il avait prévenu tout le monde, avant même le début de la tournée européenne devant promouvoir "Stormbringer" - mais certains membres du groupe n'y croyant pas trop, pensaient qu'il allait revenir sur sa décision -, avait pris les devants, dépêchant le Rolling Stone Mobile pour garder une trace historique de ce qui pourrait être les derniers instants du groupe. L'intégralité des bandes sera des années plus tard exploitée par celui qui ressuscita Purple Records. Ainsi en 2001, la dernière prestation de Blackmore avec cette mouture de Deep Purple, cette fameuse date du 7 avril 1975, à Paris, au Palais des Sports, est éditée dans son intégralité.
La pochette est un clin d'œil appuyé au célébrissime "Made in Japan", confirmant une continuité, avec ce large cadre cernant une photo du groupe sur scène, immergé dans des lumières aux tons orangés et ocres. Cependant, le cadre du présent album est d'argent, quand celui de 1972 est or. Ce qui en dit déjà long... Et puis il y a Blackmore qui n'est plus, comme auparavant, tourné vers le groupe, mais à l'écart, isolé, paraissant se désolidariser du groupe. De plus, il s'agit d'un simple alors que dans l'imaginaire des gens, Deep Purple rime avec double album. Impression renforcée en 1980 avec la parution du double "Deep Purple In Concert" - un disque pour un concert de 1970 et un second pour un de 1972.
Les désapprobations fusent, de la part du public comme des critiques - on raconte même que les morceaux les plus longs seraient la somme de quelques collages - (par contre, quoi qu'il en soit, l'ovation finale du public semble bien être un repiquage passé en boucle... les escrocs 😁). Néanmoins, l'entrée en matière de cet album révèle une formation soudée, pétant la forme et prête à en découdre. Les cinq belligérants sont au taquet pour un furieux "Burn" toutes griffes dehors. Particulièrement Ian Paice, qui fait alors une prestation incroyable où il paraît avoir trois ou quatre bras. Parfaitement soutenu par la basse claquante d'un Glenn Hughes chaud-patate, si surexcité qu'il ne peut retenir quelques cris d'orfraie - comme s'il recevait de fulgurantes décharges électriques - dans les roubignolles. Tandis que Ritchie Blackmore, bien qu'il ait déjà décidé de quitter ce groupe qu'il juge échapper un peu trop à son contrôle, est toujours aussi impressionnant de virtuosité et de musicalité. Avec cette faculté de rester toujours dans le cadre de la chanson, même lorsqu'il file d'irrespectueux coups de mandales à ses Stratocaster 70's, ou qu'il s'acharne tel un demeuré sur le vibrato. "Burn", comme d'autres morceaux emblématiques du Pourpre Profond, tels que "Speed King", "Fireball" et autres "Highway Star" participent à l'émergence du heavy-metal et même d'un speed-metal (même si les principaux intéressés, Glenn Hughes compris, réfutent catégoriquement ce terme, préférant garder l'appellation "Hard-rock", voire Rock'n'roll). Chaud devant. Moins connu, "Lady Double Dealer" est de la même trempe tout en étant un brin plus enjoué et rock'n'roll. Ainsi que le viril et relativement sombre "Stormbringer", qui prend ici plus de puissance - celle d'une tornade avide et aveugle fonçant droit vers vous.
Mais ce Mark III n'est pas qu'une machine de guerre tirant à boulets rouges sur tout ce qui passe. Loin de là. Déjà, Coverdale s'emploie, autant que possible sur ces tempo là, à insuffler un peu de Blues et de Soul. moins Hughes, étonnamment, au contraire de ce qu'il faisait avec son précédent groupe, Trapeze, en particulier sur les morceaux les plus heavy. Il donne parfois l'impression d'être en compétition avec Coverdale. Ce qui est peut-être le cas, sachant qu'au début de son intégration, il pensait qu'il serait l'unique chanteur.
Ainsi, au milieu des trois missiles mentionnés ci-dessus, le quintet se fend de deux longues pièces où les musiciens s'autorisent quelques libertés. L'imposant "Mistreated" est alourdi de quatre minutes pas vraiment justifiables, ou du moins qui n'apportent pas grand chose, sinon le sympathique enchaînement avec "Rock Me Baby"... qui s'épuise rapidement. Sur ce riff primaire, la guitare de Ritchie semble être branchée dans une fuzz Big Muff, ou bien un Treble booster Dallas Rangemaster, pour délivrer ainsi à l'aide d'une simple Strato un son aussi sale, crépitant et gras. Mais c'est surtout David Coverdale qui fait une belle prestation, imposant sa puissance et son timbre chaud, quand, à côté, Hughes fait l'erreur de singer Gillan lors d'une brève accélération. "You Fool No One" est l'autre gros morceau avec ses seize minutes et des poussières, où chacun y va de sa petite démonstration. Le duo Hughes-Coverdale chante ici comme un seul homme, avec une intensité qu'on ne leur connaissait pas. Blackmore et Lord s'amusent sur une Kalinka, et Paice y va d'un solo qui aurait gagné à être réduit à sa seconde moitié (la première, un peu stérile, s'entêtant dans la performance démonstrative). Un peu futile, dans le sens où ce qu'il développe déjà en rythmique sur ce morceau est des plus saisissant. Même les diverses interventions de Blackmore sont en dents de scie. Finalement, avec toutes ces interventions azimutées (même Hughes se distingue avec un bref mais gouteux clin d'œil au Pink Floyd), cette formidable bourrasque de heavy-funk-rock perd un peu de son efficacité. Même si, là encore, la tonalité de la Strato de Ritchie est foncièrement heavy. A ce propos, il semblerait que jamais jusqu'alors sa guitare n'avait sonné aussi dur, heavy. Peut-être voulait-il par là compenser une musique qui à son sens, penchait un peu trop vers la Motown.
En dépit des défauts qu'on peut relever, d'un Blackmore qui semble parfois faire cavalier seul, Deep Purple sort encore un grand album live. Certes, il ne supporte pas la comparaison avec le mythique (euphémisme) "Made In Japan", non en raison de la qualité des musiciens - qui pourraient s'avérer meilleurs que leurs prédécesseurs -, mais parce qu'il ne reflète plus la spontanéité et la communion de ce dernier. Il est également court, trop court pour une formation possédant une telle richesse, une telle vigueur, et qui se plait à s'étendre sur quelques (semi) improvisations de bon aloi. Une durée limitée parce que, bien qu'elles soient toujours présentes dans leur répertoire scénique, on n'a pas souhaité inclure les chansons du Mark II. Ce qui se comprend, mais quel dommage qu'il n'y ait pas eu quelques prestations recentrées sur les deux dernières galettes, avec des titres tels que "Hold On", "Might Just Take Your Life", "High Ball Shooter", "Lay Down, Stay Down", "Soldier of Fortune". Quel double live d'anthologie cela aurait fait ! Reste ce "Made in Europe" qui, en dépit des reproches qu'on peut lui faire, tient toujours la dragée haute à ses pairs.
- Face 1
- Face 2
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♬ - " Deep Purple " (1969) ♬ - "In Rock" (1970) ♬ - "Fireball" (1971) ♬ - "Machine Head" (1972) ♬ - "Made In Japan" (1972) ♬ - "Who Do You Think We Are" (1973)
♬ - "Burn" (1974) ♬ - "Stormbringer" (1974) ♫ - "Come Taste The Band" (1975) ♫ - "Days May Come And Days May Go" ♫ - "Perfect Strangers" (1984) ♫ - "Slave And Masters" (1990)
♫ - "Inglewood (Live at Inglewood 1968)" ✎ - "Rhapsodie in Rock" de Jean-Sylvain Cabot
Bon, allez, je tire le premier...
RépondreSupprimerPlutôt que ce « Made in Europe » effectivement mal fagoté (je ne parle pas de la prestation musicale) pourquoi la maison de disque n’a-t-elle pas sorti en son temps ce qui sera le « Live in London », enregistré dès 1974 pendant la promo de l’album « Burn » ? Et qui contient en plus « Might just take your life » et « Lay down » deux petites bombes soul / rhythm’n’blues. Les bandes ne sont sorties qu’au début des années 80, le son est très bon (enregistrement BBC), le groupe enthousiaste, facétieux, avec un « Smoke on the water » agrémenté de « Georgia on my mind » chanté par Glenn Hughes. Et dans la version intégrale, un « Space Truckin’ » de 30 minutes ! Je l'ai bien plus écouté que celui-là.
De même, chaudement recommandé, le « Live in Paris » du 7 avril 1975 (dont certaines plages se retrouvent sur celui-ci) dont le son est excellent, la der des der de Blackmore.
Mais comme tu le dis, si la comparaison avec le « Made in Japan » est écrasante (lui-même était un mix de trois concerts, mais on peut les retrouver chacun en quasi-intégral), ce live est à la hauteur du groupe. Ian Paice est proprement hallucinant, comme Blackmore of course, Lord m’a l’air moins flamboyant. Je suis toujours un peu critique sur Glenn Hughes qui s’approprie trop le micro, plus en concurrence qu’en soutien de Coverdale.
Peu de versions des chansons du Mark II par le Mark III ? Le registre vocal est différent, et s’ils jouaient « Smoke » ou « Highway star », les interprétations sont très en dessous des versions Gillan, et son grain de folie. Pas sûr qu’un Coverdale, tout très bon chanteur qu’il est, puisse reprendre un « Child in time » sans se ridiculiser.
De mémoire, il me semble que sur le "Live in London", on entend que la formation n'est pas encore totalement rodée (à réécouter).
SupprimerDécidément, il va falloir que je me penche sur cet historique "Live in Paris 75"... Pas la première fois qu'on me fait la remarque.
Nan, nan, nan, je n'ai pas dit qu'il y avait peu de chansons du Mark II (enfin, j'crois pas). Juste que la boîte a fait probablement l'impasse sur ces chansons pour réaliser un live représentatif du Mark III.
Et effectivement, Coverdale aurait pu se casser les dents, et s'exposer à la critique (qui n'a pas toujours été tendre à ses débuts) en reprenant certaines chansons de Gillan. Gillan lui-même, passé un âge, aurait dû s'abstenir ... 😁
Deep Purple va sortir un nouvel album studio dans quelques jours, avec le 147è guitariste de la formation, Simon McBride. J'ai écouté les premiers extraits, pal mal du tout, mais dans un registre plus pop-rock, titres concis dépassant rarement les 4 minutes.
RépondreSupprimerLongtemps un inconditionnel de Dèpe Purpleu (prononciation à la française), du Mark I ou Mark III, au point de ne pas supporter qu'on le critique (c'était il y a des lustres... 🥴), j'ai fini pas totalement décrocher. Sérieusement même à partir de "Rapture of the Deep".
SupprimerCe qui ne pas empêché de prendre un sérieuse claque lorsque je les ai vus en 2008... où ils n'ont joué que du vieux matos (années 70, 80 et 90).
Alors, le p'tit dernier... je suis plus que sceptique
N'étant pas vraiment un aficionado du groupe , j'ai décroché vers 74 après "Burn" . En revanche j'ai redécouvert Glenn Hugues avec le super groupe Black Country Communion au sein duquel il officie avec Bonamassa et Jason Bonham. Il faut écouter le premier BCC de 2010 , magistral dans le créneau Seventies ! Un disque émaillé de sonorités fleurant bon Led Zep , Free et Deep Purple . Les autres disques du groupe sont aussi d'un haut niveau à part peut-être le IV qui accuse une petite baisse de régime. Le dernier qui vient de sortir tient bien la route!
RépondreSupprimerYes. The First Black Country Communion, le Déblocnot en avait une chronique l'année de sa parution (en octobre 2010). De même que, sept ans plus tard, du "IV" qui retrouvait un peu l'inspiration (?).
SupprimerLe petit dernier semble être un assez bon cru. Un peu inégal mais quelques très bonnes pièces comme "Skyway", "Red Sun", "Stay Free", "Eighteen", le funky "Open Road" (excellent). Et le slow-blues "Restless". Pour ce dernier, bien que de facture absolument classique, l'interprétation de Bonamassa et de Hughes en fait une petite pépite.
Il est nickel ce live, bordélique à souhait et c'est ce que j'aime le plus chez Deep Purple, le chaos. La série de live Overseas est monumentale, celui à Paris bien sur mais pas seulement. Long Beach 1976 avec Tommy Bolin est une tuerie, un carnage, ça fracasse de partout. Tu ne le sais pas encore, mais tu ne peux pas vivre sans ))
RépondreSupprimerBon, et sinon, personne n'aime Mark I ? Les albums sont inégaux, mais un paquet de morceaux sont parmi les meilleurs du groupe (Emeretta, Wring that neck, Mandrake root, Help, Why didn't Rosemary, Hush, Hey Joe, Chasing shadows, tous regroupés sur la splendide compilation Mark I&II avec sa pochette sticky fingers féminin)
J'adore le Mark I 😊 Certes, les trois galettes souffrent de la comparaison avec "In Rock" qui n'est plus du tout la même musique (même si, forcément, il y a toujours des points communs). Et en particulier l'album éponyme (chroniqué maladroitement mais sincèrement dans ces pages ).
SupprimerMême les deux premiers (loin d'être parfaits), désormais injustement occultés, contiennent quelques morceaux bien sympathiques.
La preuve : leur version de "Hush" (1968) revient périodiquement dans les B.O. (voir celle du dernier Quentin T.)
😁 👍 La double compil-jeans - Mark I / Mark II - a longtemps été un disque de chevet (piqué à un frérot - mais rendu).
Tout comme d'ailleurs, une double compil. / Pink-Floyd où il devait avoir pratiquement l'intégralité de "The Piper at the Gates of Dawn" et de "A Saucerful of Secrets"
J'aime beaucoup aussi le Mark I, mais du coup, on est dans un tout autre registre musical (et vestimentaire, chemises à jabots et brushing !) où le clavier de Lord avait une grande place. Une musique très sixties, pop progressive, un germe bluesy qui s'accentuera avec les années, beaucoup de reprises ou plutôt de réadaptations, et comme le signale Ranx, avec de sacrés morceaux (beaucoup d'instrumentaux, de passages "classique" ("April")) dont on devine le potentiel lorsqu'il seront joués par le Mark II, comme le "Mandrake root" qui a ensuite été supplanté par "Space trucking". Je trouve que les parties pop du "Concerto for group and orchestra" puisent dans le style du Mark I, même si Ian Gillan est déjà au micro. Dans l'index, y'a la chronique du "Live à Inglewood" (1968) lorsque le groupe ouvrait pour Cream. Témoignage plus historique qu'évènement musical, même si le trio Paice-Lord-Blackmore y va déjà de quelques fulgurances. Quel choc cela a dû être quand "In rock" a déboulé dans les bacs ! (j'étais pas né...)
Supprimer"J'étais pas né..." mouais...
SupprimerPetite anecdote perso / "In Rock" :
n'ayant pas alors la chance d'être équipé de matériel hi-fi (plutôt low-fi), je combinais la lecture du 33 tours avec celui d'un enregistrement repiqué sur une K7 (BASF). Il fallait parfois s'y reprendre 2 ou 3 fois, mais une fois callé, j'envoyai les watts.
Mon goût prononcé pour le partage m'incitait à faire découvrir la bête au proche voisinage (jusqu'à 4 ou 5 étages au-dessus). Avec une prédilection pour Speed King, Hard Lovin' Man et Child in Time. 😁
Hélas, systématiquement avant la fin du morceau, il finissait par avoir un petit décalage entre les deux sources 🥴
C'était l'bon temps ! 😁
J'avais 4 ans, ça ne compte pas. "In rock" et "Machine Head" étaient à la maison, l'avantage d'être le petit dernier de la famille. Mais lorsque j'ai eu pour mon anniversaire (11 ou 12 ans ?) le "Made in Japan", ma vie a soudainement pris une nouvelle tournure. Je voulais être Ian Paice ! Et pas le guitariste ni le chanteur... Je n'ai pris conscience que plus tard que c'étaient eux qui attiraient les filles... Au collège, je rentrais déjeuner à la maison, et systématiquement j'écoutais une face avant de retourner à l'école, la face C avec "Strange kind of woman" et "Lazy" a rapidement été usée plus que les autres... "In rock" ça a été une déflagration. Entamer un disque avec "Speed king" ça se pose là. Mais mon titre fétiche était "Flight of the rat" qu'aujourd'hui encore je trouve démentiel dans l’enchaînement des chorus, certainement (avec plus tard la chanson "Burn") un titre dont le son et la construction (la reprise du riff entre les couplets) a influencé le futur heavy métal.
SupprimerEt puis, pour se déplacer avec, entre une guitare, un micro, et un kit de batterie, y'a pas photo 😁 Refus des transports en commun et nécessité d'un véhicule adéquate... Twingo, Fiat 500 et autre Smart, incompatibles - même en supprimant la banquette arrière 🥴
SupprimerJ'ai même vu des rigolos partir avec une guitare (sur le dos ou à la main) en randonnée - cycliste ou pédestre - pour quelques jours. Des inconscients irrespectueux de leur instrument (ou alors, il faut avoir de la thune), mais avec une batterie jamais 😊
Yes ! "Flight of the Rat" ! Paradoxalement, "In Rock" est le dernier album du Mark II que j'ai découvert (bien après même la compilation "Mark I & Mark II"). Mais cela ne m'avait pas empêché de recevoir une sacré claque ; je l'avais d'ailleurs trouvé terriblement en avance sur son temps.
👍 De l'avis de beaucoup, la face 3 comprenant "Strange Kind of Woman" et "Lazy" est la meilleure
J'ai écouté Deep Purple comme tout le monde au tout début des années 70, où c'était quasiment obligatoire (avec Led Zep) et parce qu'on n'avait pas, à 13/14 ans, une culture musicale suffisante pour aller chercher autre chose (à part l'ABB au Fillmore East, acheté dès sa sortie par hasard lors d'un voyage scolaire en Allemagne). Mais je ne peux pas dire que je suis vraiment fan, comme JP. Complètement décroché après Burn (avec le très bon Might just take your life, comme signalé). Mais je n'ai jamais supporté les live, même Made in Japan. D'ailleurs je n'ai racheté aucun live en CD.
RépondreSupprimerY'a du vrai... un peu... quant au choix et la disponibilité restreints.
SupprimerD'ailleurs, l'Allman Bros, à l'époque, ce n'était pas connu. Même Lyn,yrd n'a vraiment percé qu'avec le double-live (ou peut-être une peu avant).
Dans l'hexagone, le Rock sudiste a longtemps été une niche de rares amateurs, qui devaient partir en expédition pour réussir à dénicher quelques galettes.
Même ZZ-Top était un truc de connaisseur (justement, découvert par leur compilation... )
Dès 71/72 mes LP de chevet furent les deux premiers ABB et le premier Lynyrd Skynyrd . Ainsi que le "four way street " de CSN and Y. Je devais à l'époque être le seul à me précipiter sur les disques de Graham Parsons chez mon disquaire de Rennes. JP
RépondreSupprimerGram Parsons ? Avec les Flying Burrito Bros. ? En France ?
SupprimerLynyrd, c'est 73 😁 Mais même alors, ça ne devait pas courir les rues. Probablement un disquaire éclairé et passionné 😊
Un disquaire oh combien éclairé , qui par la suite créa les transmusicales de Rennes ! Tu devines le gabarit du gars qui possédait dans les années 70 le magasin "Disc 2000" . J"y trouvais effectivement les Gram Parsons les fameux "GP" et "Grievous Angels" les Dead, les premiers Jefferson starship......et plein de country rock comme les Commander Cody dont j'étais dingue!
SupprimerOh !? Effectivement. Certainement, ce qu'on devait nommer à l'époque un original.
SupprimerLes disquaires... d'antan... tout un programme... où il était bon de passer une partie de l'après-midi à trifouiller, échanger, découvrir, discuter.
Mais... vous n'aimez que le rock, alors ?
RépondreSupprimerPas du tout ! On aime aussi le jazz-rock, l'acid-rock, la country-rock, le hard-rock, la pop-rock, le blues-rock, le folk-rock... et le classic-rock !
SupprimerEt le Rockfort... 🥴
SupprimerVous avez oublié, sans doute fortuitement, le krautrock, le punk-rock, le post-rock et l'électro-rock...
SupprimerEt le prog-rock...
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