dimanche 15 juin 2025

C’EST QUI LE BOSS ? C’EST LE BEST-OF.


LUNDI : la veille de Back to black, c’est back to Bach avec Claude, le retour dans ces colonnes du compositeur baroque avec « Les quatre suites (ou ouvertures) pour orchestre », dirigées par, d'un coté en 1953 le psychorigide Fritz Reiner et de l'autre, de nos jours, le coloré et vivifiant ensemble baroque Zefiro, fantaisies, danses, belles couleurs instrumentales au programme.

MARDI : dans la trop courte carrière d’Amy Winehouse, Pat s’est replongé dans son album le plus célèbre, « Back to black », aux chansons très introspectives et sombres, avec une production qui nous replongeait dans l’âge d’or de la Soul.

MERCREDI : Bruno continue de suivre Samantha Fish, qui sort ce dixième album « Paper Doll », plus personnel, au chant nettement plus libéré et décomplexé et où la guitare tient plus de place encore. Un très bon album de rock qui transpire copieusement le blues, ou inversement !


JEUDI : Benjamin nous a livré un compte rendu vibrant du concert de Bruce Springsteen à Lille, où le chanteur, plus en colère que jamais, a enfilé les titres rageurs et politisés. A 75 ans, le Boss a démontré une fois du plus son engagement et sa générosité.

VENDREDI : par pure conscience professionnelle, Luc a été voir les derniers exploits de Tom Cruise dans « Mission Impossible : The final reckoning » piètrement réalisé par Christopher McQuarrie, trop long, bavard, parsemé d’autocitations, qui réussi l’exploit de nous endormir dans les scènes d’action.

👉 La semaine prochaine, un Ange passera (en gare de Troyes), le bluesman JL Walker aussi, puis le compositeur franco-roumain Georges Enesco, et on se fera une petite frayeur avec Jacques Tourneur.


A la petite rubrique nécro, cette semaine c’est du lourd. Deux d’un coup ! Cet indécrottable junkie de Sly Stone - de son vrai nom Sylvester Stewart - a cassé sa pipe (à crack), laissant derrière lui un héritage dont beaucoup ont profité, Prince en premier, et même Miles Davis période jazz-rock : celui du mariage des genres. 

Les rythmes et les couleurs de peaux s’unissaient dans sa Family pour créer un magma musical issu de la soul, du jazz, du funk, du blues, du rock, il n’avait pas dépareillé au grand rendez-vous hippie de Woodstock. Trois ans ont suffi pour asseoir sa stature, son aura, son influence, en une poignée d’albums, avant la descente aux enfers…

Une trajectoire assez similaire que celle de Brian Wilson, dans un genre moins éruptif, l’âme des Beach Boys, génie autodidacte de la musique. Un mec qui pond « Good vibrations » ou « God only knows » ne peut pas être foncièrement mauvais, juste dépressif et un peu camé, éternel Poulidor de la pop derrière les Beatles. Pour lui aussi cela s’est joué en quelques années, de la surf-music ensoleillée inspirée de Chuck Berry aux harmonies vocales spectoriennes, puis les albums aux arrangements chatoyants et baroques conçus dans la solitude des studios.

Bon dimanche.

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