MARDI :
après le succès planétaire de « Dark side of the moon »,
le groupe Pink Flyod devait taper fort, ce fut le cas avec « Solar
System », on y retrouve tout ce qui… Bon, stop, on arrête
les conneries, on y retrouve rien du tout puisque ce disque n’existe
pas, Pat nous a embobiné comme la bleusaille en ce jour de premier
avril ! Le titre « Uranus asshole » aurait dû nous
mettre sur la voie (lactée).
MERCREDI : Bruno nous a rappelé
quel talent aurait pu devenir Jeff Healey, disparu bien jeune, qui
déboulait à la fin des 80’s avec ce premier « See the
light », on découvrait ce phénomène de guitariste (aveugle)
à la technique déconcertante, qui officiait dans un blues parfois
un brin démonstratif.
JEUDI : du jazz encore avec Benjamin, et
du meilleur, avec le trompettiste Roy Hargrove, et ses RH Factor, un
grand talent décédé prématurément (lui aussi...) musicien léger et gracieux,
digne fils du roi Davis, qui avait créé un groupe, fusion de bop,
swing, électronique.
VENDREDI : Luc a vu le dernier film du
suisse Lionel Baier, et le dernier aussi pour Michel Blanc, « La
Cache », histoire d’une
famille planquée
pendant mai 68, on y trouve des personnages attachants, loufoques et
angoissés, mais
la
mayonnaise ne prend pas, le
récit patine sur une mise en scène parfois maniérée.
👉 On
se retrouve la semaine prochaine avec entre autres la new wave de
Lene Lovich, avec pas un ni deux mais trois concertos pour clarinette
de Carl Stamitz, et le très beau film « Black dog » de
Hu Guan.

Et puis triste actualité cette semaine, avec deux
disparitions. L’acteur américain Val Kilmer (65 ans) qui avait
débuté dans l'hilarant TOP SECRET! et explosé dans TOP GUN, on est en droit de
préférer le premier Top. Les années 90’s furent clairement sa
décennie, avec le film noir KILL ME AGAIN de John Dahl, THE DOORS,
TRUE ROMANCE et bien sûr un second rôle fameux dans HEAT de Michael Mann.
Y’a eu aussi des BATMAN et des SAINT dont on peut se passer, et pas
mal de trucs sortis direct en vidéo… Faut dire que le gars avait son petit caractère, il aimait jouer la comédie mais refusait le barnum hollywoodien, il a lui même reconnu que s'il avait serré un peu plus de mains et fait davantage de sourires, sa carrière n'aurait pas plongé aussi vite. Citons KISS KISS BANG BANG
comédie policière déjantée, et surtout le documentaire VAL,
exercice d’introspection d’après des vidéos qu’il faisait lui
même, puisqu’il avait choisi de documenter sa vie et sa maladie, un beau film pas facile à regarder.

Et
puis le réalisateur Yves Boisset, 86 ans. Quand on cite un
réalisateur pour parler d’un genre (à la Costa Gavras, à la
Boisset…) c’est généralement que le gars a laissé une
empreinte. Il apprend le boulot en assistant Sautet, Melville,
Clément (on a connu profs plus mauvais…), tourne des nanars
d’espionnage mais trouve sa voix dans les 70’s avec une série de
pamphlets tel que DUPONT LA JOIE, LE JUGE FAYARD, R.A.S., LA FEMME
FLIC, ALLONS Z’ENFANTS, LE PRIX DU DANGER, mais aussi des trucs pas
terribles comme CANICULE ou BLEU COMME L’ENFER. Il a tourné aussi
pour la télé, L’AFFAIRE SELNECK, L’AFFAIRE DREYFUS ou LE PANTALON, les politiques, les militaires, les notables, restaient une
cible privilégiée. Boisset ne brossait pas dans le sens du poil, il
y allait souvent avec ses gros sabots, et a connu plus d’une fois
les cisailles de la censure.
Bon dimanche.
Kill me again, extraordinaire polar dans un décor extraordinaire (Lake Mead), sorte de quintessence du film noir (le fuite, la trahison, le femme fatale, pour ne pas dire la super s....), jamais diffusé, évidemment. Quant à Boisset, chapeau bas pour celui qui a ouvert les yeux de toute une génération, ou du moins d'une partie. Canal + propose quasiment tous ses films. Dans un monde idéal, on aurait pu attendre des chaînes publiques qu'elles se fendent d'un hommage. Revu RAS, il y a deux jours. Un tel film est inimaginable en France aujourd'hui, où tout le monde lèche les pompes des culottes de peaux. Après l'Église, le cinéma, la médecine...etc, L'Armée restera la seule institution où les cas de violence, d'humiliation ne seront jamais évoqués. Sur Boisset, excellent article de Neuhoff dans Le Figaro, alors que Libération, qui devient de plus en plus illisible, propose une nécro où Boisset est qualifié de courageux tâcheron. Canicule, c'est marrant au second degré: le mafieux grugé par une bande de ploucs beaucerons.
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