mercredi 14 février 2024

MC5 " High Time " (1971), by Bruno



     En hommage à mister Wayne "Kramer" Krambes qui a succombé à un cancer du pancréas, à 75 ans, le vendredi 2 février 2024. L'emblématique Fender Stratocaster "Star-Spangled banner" (avec un humbucker Gibson en micro central) n'aura plus l'occasion de griller les amplis Marshall Super Lead - comme aux temps épiques du quasi légendaire MC5.

     En dépit d'une certaine reconnaissance de la presse, et surtout d'une solide fan base, particulièrement dans le Michigan, voire de New-York, où le groupe est considéré - à juste titre - comme l'un des meilleurs groupes de la place, le MOtor City Five ne décolle pas vraiment. Pire, il commence déjà à être occulté par des hordes de forgerons armés de guitares massues et de batteries rouleau-compresseur venus de la perfide Albion. Car le MC5 n'a pas vraiment les faveurs des radios.


   Cette bande de garnements reçoit les honneurs de la presse dès son premier album ; un live cru et brutal, véritable déflagration sonique à laquelle peu de jeunes gens pouvaient s'attendre - et résister sans demander la clémence. Pendant des années, cette bombe demeure une référence en matière de grosse claque dans les esgourdes - même si les acteurs n'en sont pas particulièrement fiers, estimant qu'ils n'ont pas joué au mieux ce soir là. Certains acclamèrent avec enthousiasme la performance de ces fous furieux, d'autres leur tirèrent dessus à boulets rouges. Leur label, Elektra, considérant que ces cinq olibrius étaient ingérables, et probablement pas assez vendeurs - gardant de plus une rancune tenace de l'affaire des boutiques Hudon's [H] -, les met à la porte. Rapidement récupéré par Atlantic, notamment grâce à Jon Landau (1), le quintet réalise un second disque en 1970 : "Back in the USA". C'est la douche froide pour tous ceux qui attendaient avec impatience d'être soumis à un nouvel électro-choc. Là, c'est un enregistrement studio avec pour conséquence une autre facette du groupe. Celle de musiciens appliqués et surtout, nettement plus sages que sur scène. Les amplis ne hurlent plus, de même que Rob Tyner, le chanteur aux immenses lunettes et à l'invraisemblable coupe afro. Cette facette du quintet se rapprocherait presque plus d'un Flamin' Groovies (plus mordant) que de n'importe quel lascar issu de la scène explosive de Detroit. En conséquence, on lâche à nouveau les chiens, allant jusqu'à traiter le groupe de vendu. Pourtant, cet album est excellent et contient son lot de pépites (dont le superbe "Shakin' Street", qu'une bande de Parisiens récupéreront, en hommage appuyé, pour nommer leur groupe). Heureusement, certains critiques plus ou moins influents ne cesseront de vanter ses qualités (notamment la revue Creem - créée en 1969 à Détroit). Toutefois, bien que considéré à ses débuts comme un échec, ce court album va tout de même, bien progressivement, s'élever parmi les grands disques des années soixante-dix. 

      Mais entre-temps, le combo galère et les problèmes s'amoncellent. 

     Leurs liens avec leur mentor et manager, le contesté John Sinclair, n'arrangent rien. Des rapports étroits qui mettent le groupe dans le collimateur des autorités. Les appels à la révolution, même si le discours des plus simples ne porte pas, contrarient autant les organisateurs que les services s'assurant que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. De l'autre côte, Sinclair juge que le groupe ne s'investit plus suffisamment dans le mouvement. Les rapports - déjà tendus avec certains membres - deviennent houleux dès qu'Atlantic cherche à évincer le gourou-activiste. Jon Landau, avec l'aval d'Atlantic, s'impose comme nouveau manager. Il voudrait rendre le groupe plus sociable, acceptable. Qu'il reste contestataire mais qu'il châtie un peu son langage et surtout qu'on cesse les appels à la révolution. Pour cela, il faut assainir le groupe de l'influence de Sinclair. Ainsi, si ce dernier garde toujours une part des droits sur la période Elektra (tout de même 20 %... ce qui représente plus que pour chacun des membres du groupe), Atlantic ne lui versera pas un cent. Pour briser les chaînes, Landau avance que Sinclair se serait mis de l'argent dans la poche - les siennes ou celles de la communauté, qu'importe, mais le groupe aurait été grugé -. D'une manière plutôt perverse, il convainc Kramer et Tyner d'aller eux-mêmes annoncer le schisme au mentor. Même si la confiance n'est plus, ils cèdent devant le désarroi de Sinclair, et lui propose 5% sur l'ensemble des droits - passés et à venir. 5 % sans rien faire. Mais, piqué au vif, il refuse tout. 


     Stupidement, lorsque cette figure quasi paternelle sera incarcérée (
pris dans le traquenard d'un agent du FBI, il écope de 9 ans et demi d'enfermement pour deux joints de marijuana), son épouse refusera l'aide financière proposée par Kramer - tant pour payer les frais de justice que pour subvenir aux besoins de la famille. Les membres des White Panthers tournent également le dos au groupe, leur refusant même de participer à des concerts de charité ayant pour but de lever des fonds pour Sinclair et sa famille. Oubliant qu'il y a peu, c'était le MC5 qui rameutait du monde et permettait au parti de faire sa propagande - avant, pendant et après le concert. Sans omettre les dons financiers. Une belle claque. Malgré tout, Kramer et Sinclair se rabibochent peu de temps après la sortie de prison de ce dernier (2). 

     En attendant, même si les ventes de "Back in the USA" s'avèrent largement décevantes (du moins pour les financiers d'Atlantic), le groupe se faisant largement doubler par les nouveaux venus anglais. Sans omettre quelques jeunes énergumènes du pays, dont Grand Funk Railroad qui fait un carton. Son proche voisin de Flint qui a dû être assez inspiré par l'énergique jeu scénique du MC5 ; tout comme un pote de Wayne Kramer, un certain Theodore Anthony Nugent, à l'abondante chevelure léonine qui va bientôt s'imposer comme l'archétype du guitar-hero. Néanmoins, les vannes à dollars semblent s'être ouvertes pour les cinq membres du Five qui ne savent plus comment dépenser leur argent. Leurs aspirations communautaires oubliées, ils tombent dans l'hédonisme. Les musiciens claquent leurs revenus en voitures onéreuses, fiestas, alcool et drogues diverses. Seul Rob Tyner tente de résister à tout ça, mais tombe finalement dans d'alcoolisme. Ce nouveau régime impacte les prestations du groupe qui peuvent alors aller du meilleur au chaotique. Les retards sont plus fréquents, - plus souvent dû au bassiste Michael Davis -. La solidarité qui liait les membres s'effrite, ce qui se ressent sur scène. A cela s'ajoute quelques frasques qui incitent Atlantic à se désintéresser du groupe qui n'était déjà pas au départ une priorité. Le quintet est sur la sellette.

     Ainsi, ce troisième album est celui de la dernière chance. Enregistré au début de l'automne 70, entre Londres et Detroit, il ne sort que tardivement, durant l'été 71. Au moment où le groupe, en proie à ses démons, n'est plus que l'ombre d'un passé magnifique, sinon quasi glorieux. La pochette elle-même, guère flatteuse, augure d'une fin proche. De quelque chose qui est définitivement cassé. Du fait que le groupe fait partie du passé (3). Pourtant, le MC5 ne déçoit pas - même si aujourd'hui encore, cet album reste un sujet de débatNouveau disque, nouvelle polémique... le lot du quintet.

     Les festivités démarrent de la plus belle des manières avec un "Sister Anne" qui a tout du chaînon manquant entre la part dure et libre, pré-punk-rock, de "Kick Out the Jams" et le Rock maîtrisé mais toujours venimeux de "Back in the USA". Dennis Thompson matraque en rythme ses fûts, entraînant la paire de guitaristes, véritable saints jumeaux du rock en complète osmose, solidement soutenus par la quatre-cordes de Michael Davis. Happé par cet enthousiasme effervescent, Rob Tyner se lance dans un fébrile solo d'harmonica. Paroles irrévérencieuses qui ne manqueront pas de heurter quelques dévots "Sœur Anne se fout de l'évolution ! C'est une femme libérée, elle a sa propre solution...Une telle vérité, une telle beauté, une telle pureté ! Elle porte une auréole autour de sa tête, les dix commandements tatoués sur son bras... Sœur, ne voudrait tu pas me dire où je me suis trompé. J'avais pour habitude de faire mes prières, toute la nuit ! J'écoutais l'Evangile résonner à mes oreilles ! Allez, sœur Anne, délivre-moi de mes peurs. Après la messe du dimanche, elle va voir son homme. Elle fait toujours de son mieux. Elle n'essaie pas de taquiner, elle vise toujours à plaire. Elle va te serrer fort et faire te sentir bien". Le groupe s'amuse avec un coda incongru, où la troupe s'efface devant une fanfare (celle de l'Armée du Salut d'Ann Arbor qui paraît avoir abusé de quelques boissons réchauffantes), faisant presque du morceau un état embryonnaire du shock-rock tel qu'il sera développé par la fructueuse collaboration de l'Alice Cooper Band avec le producteur Bob Ezrin (on peut imaginer les étincelles qu'aurait produit la collaboration d'Ezrin avec le MC5).


   Après cette furia, "Baby Won't Ya" semble peiner. Simple rock concupiscent extirpé du conventionnel par la morgue de Rob Tyner qui harangue tel un prêcheur fou autant qu'il chante, ainsi que par un refrain fédérateur. Plus surprenant, avec 
"Miss X", le MC5 se fend d'une ballade, avec un piano (aux accords martelés) bien en avant... Mais une ballade bien plus lubrique que romantique - dont les paroles auraient autant convenu au poto Nugent qui va plus tard se distinguer par des métaphores des plus salaces. Plutôt basique, une fois encore, c'est Tyner qui élève le morceau. Retour au rock'n'roll pour finir la première face avec un électrisant "Gotta Keep Movin' ", propulsé par Dennis "Machine Gun" Thompson. Du Rock high-octane sauce MC5, soit avec ce qu'il faut de morgue, de piquant, de nervosité et d'innocence "Présidents, prêtres et vieilles dames aussi, jureront sur la Bible ce qui est mieux pour toi. Bombes atomiques, Vietnam, missiles sur la lune. Et ils s'interrogent pourquoi leurs enfants se droguent si tôt. Les jeunes se battent pour la démocratie, sacrifié pour la médiocrité"

     Sombre, menaçant, binaire, basse vrombissante en avant et batterie en mode "sport", limite free, "Future / Now" ouvre le bal de la seconde face. Avant que, dans un soupir exténué, la troupe ne soit projetée dans un brouillard où seules résonnent le prêche de Tyner, à travers le voile d'une guitare fantomatique, filtrée par un tremolo nébuleux. "Inutiles martyrs, hurlants, pendus nus sur la croix. Ils voudraient que tu croies aux mensonges, clamant que tout est perdu. Oubliez leur logique désespoir, utilisez votre imagination. Les dirigeants fous de pouvoir qui contrôlent votre destin, volent votre testament, déforment votre vie et vendent votre âme"  "Poison" a tout du morceau rescapé de la période "Kick Out the Jams", acide et furieux, et à la limite d'être foutraque. Le groupe cherchant plus l'émotion pure de l'instant que l'interprétation parfaite. Un titre joué dans l'urgence, comme si leur vie en dépendait. Sur "Over and Over", Tyner racle ses cordes vocales en exposant avec ferveur sa frustration, son incompréhension d'une société qui, à son sens, perd tout bon sens.  

   Posture de jam épique où le soufre côtoie l'électricité pour "Skunk (Sonicly Speaking)". Un final hardi dévalant à vive allure une pente mortelle, entraînant dans sa course folle une épique section de cuivres déjantés glissant vers le free-jazz. Percussions vaudous sous amphétamines, guitares carburant au vitriol, basse en plein trip. Le chant est lointain, étouffé pour laisser parler la folie des instruments, annonçant une proche fin. Révolution ?  

     La production relativement pauvre met surtout l'accent sur les guitares, et, dans une moindre mesure, le chant (quoi que pas toujours), au détriment de la section rythmique basse-batterie. Avec donc un rendu bien plus brut que pour le précédent et des compositions nettement plus heavy, entrecoupées d'instants un brin psychédéliques et de "furia guitaristiques", ce troisième et dernier essai est généralement considéré comme un juste cheminement. Un croisement des deux précédents. Le préféré du groupe.


   Malheureusement, le MC5 vit ses derniers instants. Englué dans des problèmes d'addictions, d'épuisement, de dissensions diverses, définitivement lâché par Atlantic et Landau, la formation entame lamentablement une rapide descente aux enfers. Le groupe se délite en 1972. Les années suivantes vont être bien sombres entre séjours à l'ombre, cures de désintoxication, petits trafics pour survivre, surveillance d'instances judiciaires, petits boulots, concerts modestes (pour ceux qui parviennent encore à se produire), désargentement... Pourtant, en seulement trois albums assez différents les uns des autres, même si le caractère du MC5 y est défini et immédiatement reconnaissable, le groupe va laisser une empreinte indélébile. Une empreinte qui marquer et influencer un grand nombre de musiciens.  

     Rob Tyner succombe à 46 ans d'une crise cardiaque le 17 septembre 1991, laissant trois enfants et sa fidèle épouse. Fred "Sonic" Smith décède aussi à 46 ans, d'une insuffisance cardiaque le 4 novembre 1994, laissant deux enfants et une Patti Smith qui mettra des années à s'en remettre (elle reprendra la route pour échapper à son chagrin). Plus solide, alors qu'il a été le premier le plus sérieusement touché par la drogue, Michael Davis ne s'en va que le 17 février 2012, à 68 ans. Le 2 février dernier, c'est Wayne Kramer qui à son tour rend l'âme, à l'âge de 75 ans. Bien qu'il fut le plus longtemps absent de la scène, préférant même un temps se consacrer à la construction de maison en bois (où on le dit des plus habiles), c'est le seul à avoir réussi un retour à la scène. Probablement parce que, par la force des choses, au lieu de s'échiner inutilement alors que tous les labels (sérieux) ne voulaient pas prendre de risques avec ces lascars à la mauvaise réputation, il fait son retour au bon moment.

Seul survivant, Dennis Machine Gun Thompson, 75 balais au compteur.


[H] Les boutiques Hudson's (dont l'une aurait été l'un des plus grands magasins du pays), refusa catégoriquement de mettre le disque en vente pour cause de langage obscène. Avant que cela ne se transforme en traînée de poudre, Elektra récupéra prestement ces premiers pressages et les remplaça par des versions censurées. Opération coûteuse. Au passage, la prose anarchiste de John Sinclair trônant dans la pochette intérieure, sera également effacée. Si le "mother fuckers" - aujourd'hui bien courant dans le langage fleuri de l'américain lambda - a fait sa réapparition sur l'édition CD, les lignes de Sinclair sont restées aux oubliettes. Les fans déjà nombreux dans le Michigan, et évidemment à Détroit, - aussi un peu poussés par le groupe -, collent en représailles des autocollants avec la mention "Fuck" sur les vitrines des boutiques Hudson's. Tandis que parallèlement, le Five commande un encart d'une revue locale faisant apparaître un joli "Fuck Hudson's" en bas du cadre publicitaire, et envoie la note au boss et fondateur d'Elektra, Jac Holzman. Piqué, le patron des magasins Hudson's retire l'intégralité du catalogue d'Elektra des rayons. En conséquence, Holzman va voir d'un autre œil cette bande ingérable, qui lui fait perdre de l'argent.

(1) Jon Landau bosse pour la revue "Rolling Stone" et pour le label Atlantic. Ce qui lui vaudra les reproches de conflits d'intérêts. Il est surtout connu pour avoir fortement soutenu Bruce Springsteen, avec des articles généralement considérés comme dithyrambiques. Ainsi que pour sa participation à la production d'une flopée d'albums de Springsteen à partir de "Born to Run". Il devient rapidement son manager.

(2) John Lennon écrit une chanson en son honneur, "John Sinclair", sur l'album "Some Time in New-York City" de 1972

(3) On découvre à l'intérieur de la pochette double, que Rob Tyner possède aussi de réels talents de dessinateur de bande-dessinées.  




🎶⏰✨ 

Autre article (lien) : 👉  "Kick Out The Jams" (1969)

7 commentaires:

  1. Petite faute de frappe, Tyner est mort en 1991 pas 1971 ;)

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    1. Oups ! Merci (pas encore eu le temps de bien me relire - semaine chargée 😊😏)

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    2. (ça y est - tout corrigé... enfin, j'espère 😁)

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  2. Shuffle Master.15/2/24 14:28

    Le groupe maudit par excellence. N'a jamais fait l'unanimité, contrairement aux Flamin' Groovies. Kick out the jams comme premier album, à mon avis aussi, ça les a plombés pour la suite.

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  3. Y'a tout de même une évolution entre le second album, avec des chansons très courtes (la première fait 1'30, à la sauce Ramones !) et celui-ci, plus élaboré, avec des plages qui flirtent avec les 5 - 6 minutes. Il faudrait que je me repenche sur le premier et fameux "Kicks out", que j'avais trouvé tout de même très brouillon, pour ne pas dire bordélique. Si les mecs étaient dans le même état que le matos sono, délabré, ça peut se comprendre !

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    1. Rapprochement avec les Ramones opportun puisque il a souvent été avancé qu'ils n'auraient jamais existé sans le MC5.

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    2. Oui, certains morceaux de "Kick Out the Jams" ont un côté brouillon, et même, effectivement bordélique. Il y a pas mal d'improvisations et ça n'a pas été retouché. A l'exception du "mother fuckers" de l'intro remplacé par "brothers and sisters".
      D'après Wayne Kramer, ce ne devait être à l'origine qu'une présentation du groupe pour Elektra ; voire d'un premier essai.
      Une fois l'aval du label pour un disque, le groupe pensait qu'il allait être enregistré dans de meilleurs conditions. Mais Elektra a fait le choix de sortir l'album tel quel (économie ?). Kramer toujours, avançait que le groupe n'avait pas été vraiment bon ce soir là.
      Il est vrai qu'en fouillant un peu, on peut trouver des témoignages enregistrés où le MC5 est plus précis et soudé, et par ainsi plus redoutable encore.
      Toutefois, l'authenticité et l'incandescence de ce "Kick Out the Jams" en fait un disque redoutable. Lorsqu'on passe ce disque, l'électricité crépite dans l'air.

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