MARDI : Pat avait convoqué la fine fleur de la chanson française pour évoquer « La vieillesse en chanson », de Brel à Reggiani, de Diane Dufresne à Marie Paule Belle. La vieillesse est un naufrage, comme disait l’autre, mais on a rien trouvé de mieux pour vivre plus longtemps.
MERCREDI : Bruno aurait du nous
parler de bédé, mais voilà… il s’est mis en tête de se fabriquer sur mesure
des racks pour exposer sa collection de guitares dans son bureau (frimeur)
quand perché sur son escabeau, un fatal et douloureux coup de marteau sur le
pouce lui a fait perdre l’équilibre, il est tombé à la renverse sur Sonia
qui alertée par les hurlements de bête s’était précipitée dans son bureau,
ouvrant la porte à la volée, que Bruno s’est pris en pleine face, puis
déphasé, titubant vers la salle de pause et la trousse de secours, il n’a
pas vu le technicien Otis qui réparait notre ascenseur, et a plongé dans la
cage béante, atterrissant quatorze étages plus bas, disloqué comme un
pantin. On a quand même demandé poliment :
ça va aller ? tu penses finir ton article ? Une longue plainte
rauque est remontée jusqu’à nous, ponctuée d’injures diverses, que l’écho
rendait inintelligibles. Nous lui souhaitons prompt rétablissement, et de
remonter très vite, car tant qu'il est en bas, l'ascenseur ne peut pas être
remis en fonction.
JEUDI : sur leur superbe et progressif « The Underfall Yard » Big Big Train fait son marché, aux rayons Genesis pour la tension dramatique, celui de Yes pour la force d’évocation d’un rock symphonique bouillonnant, un disque entre envolées vertigineuses et paysages apaisants.
VENDREDI : le maître japonais Hayao Miyazaki, avant de ranger définitivement ses pinceaux (le jure-t-il) nous offre un dernier film « Le Garçon et le Héron », qui fait la synthèse d’une œuvre colossale. Parfois un peu hermétique, énigmatique, voilà un dessin animé qui ravira les fans.
👉 La semaine prochaine va commencer bruyamment avec The Who (at Leeds), et de la lecture avec l’auteur uruguayen Pablo Casacuberta, puis le nouveau quatuor de Los Angeles de James Ellroy.
Bon dimanche.
"L'homme est un être rationnel, c'est aussi un animal, l'animal est toujours en nous, quels que soient les milliers d'années de civilisation, il y a tjrs une bête qui est tapie au fond de l'être humain, prête à mordre, prête à se déchainer...l'homme est capable des pires massacres, pire encore qu'au 19e siècle, d'une inhumanité absolue....c'est la grande contribution de Kubrick dans le domaine de l'art, d'avoir montré cette dualité avec tous ses films..." Michel Ciment, qui avait tout compris de Kubrick qui avait tout compris...
RépondreSupprimerAmen. Deux mots peuvent résumer l'œuvre et la pensée de Kubrick, deux mots opposés : réflexion / émotion. On retrouve ces deux aspects dans chacun de ses films, dans chacun de ses personnages, et d'autres sous-thématiques (la théâtralité fabriquée de la vie, la bestialité innée chez l'Homme, la stupidité crasse des élites et gouvernants) que Michel Ciment avait parfaitement cernées. Ciment était un type (re)connu de toute la cinéphilie mondiale. J'suis sûr qu'un Scorsese a dû verser sa larme !
RépondreSupprimerJe n'ai aimé (adoré) que "Shining". "2001" m'a profondément ennuyé, "Orange mécanique" et "Eyes wide shut" sont regardables (mais pas gardables). Quant à "Barry Lyndon" et "Full metal jacket", comme dit précédemment : allergique aux films en costumes et aux films de guerre. Mais je tenterai peut-être un jour. Avis personnel, cela s'entend.
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