- Tiens de la musique de chambre de Tchaïkovski, Claude !! Je parcours l'index et, pour seize chroniques, une seule dédiée à un trio et quinze à de la musique orchestrale… La production de maître russe en dehors de l'orchestre serait-elle médiocre, expliquant ainsi avoir reporté si longtemps un second billet à propos des pièces chambristes (j'cause bien) ?
- Non pas du tout, mais elle est moins au centre de la création du compositeur russe que chez Brahms ou Schubert par exemple. Il faut admettre que sa célébrité repose sur ses ballets et ses symphonies, donc de la musique symphonique souvent opulente…
- Tchaïkovski a-t-il séjourné en Italie et donc écrit ce sextuor à la manière d'un carnet de voyage ?
- Oui et non, le succès venu il voyagera vers 1880 en Europe, mais le sextuor ne reflète guère la joie de vivre italienne chez cet homme mélancolique…
- Voici un troisième papier avec le quatuor Emerson et deux comparses pour faire six, hihihi ; une formation yankee que tu aimes à l'évidence…
- Oui, j'avoue apprécier leurs peps, mais il existe d'autres disques passionnants et l'ouvrage a été transcrit pour orchestre à cordes… Ce quatuor fera ses adieux mi octobre…
Tchaïkovski en 1892 (Cliché Carnegie Hall) |
XXX |
Que penser de la remarque pertinente de Sonia estimant a priori pour le
moins déséquilibré le choix des commentaires consacrés à
Tchaïkovski
depuis douze ans. Les ouvrages orchestraux dominent :
les
six
symphonies
(sauf la
3ème
qui me laisse de marbre pour des raisons personnelles donc discutables en
rapport avec la pauvreté mélodique,
Karajan ou d'autres n'y font rien…) et la symphonie
Manfred, les
concertos, pour
violon
et le
1er
pour
piano, deux hits du répertoire, les grandes
ouvertures fantaisies
qui peuvent revendiquer le statut de poème symphonique d'après Shakespeare
et quelques bricoles dont l'inénarrable et braillarde
ouverture de 1812
! Le billet sur l'interprétation cultissime du
Trio
par
Rubinstein,
Heifetz
et
Piatigorsky, grâce à une sensibilité pathétique à faire pleurer les menhirs, reste une
exception.
Il faut mentionner que pour nombre de mélomanes, Tchaïkovski évoque surtout la symphonie pathétique, des ballets à l'écriture et à l'orchestration éblouissantes, et le premier concerto pour piano et celui pour violon… Et pourtant, si Tchaïkovski occupe une place essentielle dans l'univers orchestral romantique de la seconde moitié du XIXème siècle, n'oublions pas que l'homme a composé cent cinquante mélodies et une centaine de Pièces pour piano peu jouées. Ah j'oubliais onze opéras dont deux majeurs : Eugène Onéguine et La Dame de Pique, les scènes lyriques les programment rarement, mais certains bénéficient d'enregistrements, mais là encore l'orchestre mène le jeu dans l'art lyrique.
- Hihi et dans les ballets, il mène la danse…
- Excellente Sonia…
Et oui Sonia, côté musique de chambre, la moisson est plus maigre : quatre
quatuors
dont le 1er n'est qu'anecdotique, le beau
Trio, le
Sextuor
écouté ce jour et un
Duo
violon et piano, fort court, peu connu, et titré
Souvenir d'un lieu cher.
On trouve fréquemment réunis sur un double CD les trois quatuors de la
maturité et le sextuor. Pour l'enregistrement, les artistes du quatuor font
appel à un altiste et à un violoncelliste supplémentaires en toute
complicité.
Pour cet album simple, ultime gravure de cette œuvre par les Emerson, Sony a eu la riche idée de compléter le programme par le poignant Sextuor d'Arnold Schoenberg, La nuit transfigurée. (Clic) Pour écouter cette interprétation complétant l'album (YouTube).
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Florence en 1880 |
Il serait absurde de commenter un sextuor à cordes comme on furèterait dans
un dépliant touristique "musical", et cela du fait de l'ambiguïté du titre,
d'imaginer chaque thématique comme ayant une fonction descriptive d'une des
merveilles artistiques ou architecturales de Florence : la
coupole en terre cuite de
Brunelleschi coiffant la cathédrale ou le
campanile de Giotto, les chefs
d'œuvres protégés par les murs des galeries, celle des offices ou de
l'académie ; oui, vous pensez à la
Naissance de Venus de
Botticelli ou le David de
Michel-Ange… Une telle musique descriptive, expressionniste ou
impressionniste, nous viendra d'Ottorino Respighi
qui suivit les cours de composition et d'orchestration de
Rimski-Korsakov
à Saint-Pétersbourg, mais bien après la mort de
Tchaïkovski.
Rimski-Korsakov fut l'un des fondateurs du groupe des cinq réunissant Alexandre Borodine, César Cui, Mili Balakirev, Modeste Moussorgski, tous ayant le point commun d'exercer un autre métier en parallèle : chimiste, ingénieur ou officier. Tchaïkovski, lui, ne se passionnait que pour la musique. Étant plus âgé, il sera l'un des professeurs de ce groupe. Les cinq rêvaient de modernité, d'une musique typiquement slave et n'aimait guère le style de leur maître formé à la mode occidentale. Ce dernier, bien que peu reconnu encore dans son pays, enseignera à cette "nouvelle vague" dans les années 1868-1871. En résumé, les cinq jeunes hommes le respectent, sans plus… Rimski-Korsakov sera néanmoins fasciné par la 2ème symphonie "petite Russie" de son ancien maître en 1873, œuvre riche en thèmes populaires russes, un virage stylistique chez Tchaïkovski qui séduira cette jeune génération de compositeurs…
Tour de palazzo vecchio Cass Gilbert - aquarelle - 1880 |
Souvenir de Florence
marque la fin de la carrière de
Tchaïkovski
dans l'univers chambriste. 1890 ; il ne lui reste qu'à peine trois
ans à vivre… choléra ? suicide contraint par un tribunal d'honneur constitué
d'officiers révulsés par son homosexualité clairement affichée et,
circonstance aggravante, sa relation avec un jeune cadet ? Une mort à la
Socrate ? Plus d'un siècle après le
mystère du flacon d'arsenic et des
circonstances de sa mort demeurent.
Le répertoire pour sextuor confrontant
deux violons, deux altos et deux violoncelles reste encore modeste à
l'époque, mais aucunement médiocre ; au top : les six de
Boccherini
(1776), un de
Louis Spohr
(1847), les deux ouvrages ambitieux de
Brahms
(1858/1866 -
Index) qui inspireront
Dvořák
dans sa jeunesse (1878). Étrangement, depuis le début du XXème
siècle, le genre motive maints compositeurs, le catalogue se révèle
désormais pléthorique…
Souvenir de Florence, l'une de ses dernières œuvres d'envergure – avec le ballet
Casse-Noisette, et la
Symphonie N°6 "pathétique" de 1893 - est destiné à remercier la
Société de musique de chambre de Saint-Pétersbourg
suite à la nomination de
Tchaïkovski
comme membre honoraire. Six musiciens de cette société créeront le sextuor
en novembre 1890. Une version remaniée sera proposée, jouée à Paris
et éditée en 1892.
La visite de Florence est déjà lointaine, en 1874 semble-t-il.
L'hypersensible et angoissé
Tchaïkovski
ne recourt que furtivement, dans les premier et second mouvements à du
matériel thématique inspiré de la joie de vivre italienne. L'écoute complète
suggère l'écriture d'une partition oscillant entre son intérêt pour le
folklore coloré de la péninsule et ses éternels tourments existentiels si
présents dans les trois dernières symphonies. Inutile d'attendre une
citation de la chanson si populaire
Funiculì funiculà (1880) comme dans
Aus Italian
de
Richard Strauss, symphonie très secondaire du maître bavarois, il faut bien le dire…
Difficile donc de dépeindre un climat global prééminent dans Souvenir de Florence. En aucun cas il ne s'agit d'une œuvre descriptive ni même expressionniste à la manière d'un Debussy (Iberia par exemple). Le musicologue anglais, Anthony Holden évoque plutôt une parabole introspective trouvant ses racines chez les poètes romantiques ; et cite même Á la recherche du temps perdu de Proust. Mélancolie et rage se lient dans une ambiance élégiaque ambiguë, nettement moins mortifère que dans le si dramatique adagio achevant la 6ème symphonie dite "pathétique", sous-titre posthume hérité de ce final glaçant.
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Eugene Drucker, Philippe Setzer Paul Watkins, Lawrence Dutton |
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Paul Neubauer - Colin Carr |
Sélectionner une interprétation objet d'une chronique répond à divers
critères : avoir séduit les critiques et les mélomanes discophiles, être
disponible sur le marché à tout hasard et avoir donné lieu à la création
d'une vidéo YouTube pour permettre une écoute sur laquelle s'appuie une
analyse pas trop ésotérique, à vocation plus passionnée que pédagogique.
J'avoue tenir compte des discographies comparées de la presse, mais sans
plus… En résumé il faut que la version "me botte !" pour stimuler ma prose
enthousiaste. Je n'écrirai jamais sur une œuvre qui me laisse de marbre
subjectivement et mon but n'est pas de flinguer un artiste ou un ensemble
qui ne m'inspire guère, à tort ou à raison 😊. À qualité interprétative
égale, je choisis la meilleure prise de son.
Donc aujourd'hui dans une discographie plutôt riche : Le
Quatuor Emerson
auquel se sont joints
Paul Neubauer
au second alto et
Colin Carr
au second violoncelle…
Pour faire écho au commentaire de Sonia… troisième chronique dédiée au
quatuor américain dont l'énergie séduit fréquemment mon ouïe, mon
logiciel, mon ADN, mon algorithme…
- Heu… tu te lances en politique Claude ?
- Non Sonia, je brocarde juste cette rhétorique politicienne récente
et imbécile nourrie à coup d'abus sémantiques et qui me hérisse le
poil… ou me fait poiler suivant mon humeur…
Bref, rendez-vous pour lire une bio de cet ensemble en 2016 pour le quatuor N°8 de Chostakovitch et en 2017 pour le quatuor N°13 "Rosamunde" de Schubert… (Clic) & (Clic). Juste une information récente, l'ensemble créé en 1976 donnera son dernier concert le 22 octobre 2023 ; les quatre instrumentistes actuels souhaitent achever un demi-siècle de concerts et d'enregistrements pour assumer des fonctions pédagogiques. C'est souvent le cas l'âge venu…
La gravure du jour date de 2013 et réunit donc
Eugene Drucker
et
Philippe Setzer, violon,
Lawrence Dutton, alto et
Paul Watkins, violoncelle. L'ultime casting.
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Rue de Florence - aquarelle Cass Gilbert - 1880 |
Le sextuor comporte quatre mouvements, la playlist comprend quatre
séquences
(Partition)
1 - Allegro con spirito (ré mineur) : Le vigoureux allegro initial se structure autour de la forme sonate habituelle… en apparence. Tchaïkovski crée le suspens en contournant habilement l'académisme ABAB… etc. L'étude de la partition laisse dubitatif bien des musicologues. Forme sonate oui, mais à partir d'une thématique qui certes facilite l'écoute par sa cohérence tout en apparaissant subtilement fantasque. L'introduction tempétueuse se veut concertante, le violon solo chantant une mélodie énergique rythmée de-ci de-là par un motif vif-argent de six croches. Les cinq autres instruments accompagnent tel un petit orchestre ce violon vaillant à l'image d'un chanteur de rue florentin amateur de sérénade et de bel canto… Rare réminiscence du style populaire italien pensera-t-on. Un motif secondaire précède la reprise à [0:37]. Tchaïkovski syncope la reprise ! le second thème s'impose brutalement : un discours plus lyrique noté tranquillo. [0:49] Est-ce le second motif ou le vrai thème principal ? Une troisième idée en la majeur se développe à partir de [1:22]. Qui dit tonalité majeure dit enthousiasme et poésie. Les lignes mélodiques s'entrecroisent brillamment. Donc, troisième ou second thème, les deux premiers n'en formant qu'un ? Avais-je tort d'écrire "forme sonate… en apparence"… La composition s'avère fort originale et complexe à décrypter, tournant le dos aux usages, mais sans sophistication pour satisfaire une quelconque théorie musicale expérimentale. Le développement se nourrira de ces matériaux mélodiques opposés : endiablés ou nostalgiques. La coda impétueuse rappelle le début un peu fou du Quintette opus 111 de Brahms.
2 - Adagio cantabile e con moto (ré majeur)
: Nous sommes face de nouveau à une structure sonate atypique : deux groupes
thématiques encadrent un interlude. Une introduction indépendante d'une
dizaine de mesures, une complainte élégiaque, précède l'énoncé du thème
principal. [0:38] Le violon solo chante (le violoncelle intervient plus tard
et en duo) une mélopée soutenue par les pizzicati des cinq cordes, mélopée
qui se développe amplement avec langueur, indécise sur le plan thématique.
Nous parlons ici d'une rêverie teintée de sensualité et émaillée de
changements de climat d'une surprenante inventivité dans un ouvrage a priori
postromantique. [4:11] Cet enchantement s'achève sur une récapitulation de
la mélodie énoncée au violon à laquelle répond l'obsédant soutien en
pizzicati.
Florence : Via Calimala Telemaco Signorini (1889) |
[4:42] Voici un bien étrange interlude. Est-ce une confession de ses
éternelles angoisses au sein du mouvement a priori abstrait ? Un prélude
fait entendre un passage grelotant et angoissé, en tutti.
Tchaïkovski obtient cet effet de frissonnement grâce à un procédé d'écriture
pour le moins inattendu. Il supprime tout legato et impose des sauts
de nuance à chaque note 😦, en alternance, par exemple :
mf pp mf pp mf ppp etc. exigeant ainsi des musiciens une discipline
infernale dans le contrôle desdites nuances.
[5:37] Une nouvelle méditation des violoncelles accompagnés par une scansion de pizzicati du violon II et des altos I & II assure une harmonieuse symétrie en se faisant l'écho du long premier passage et offrant un équilibre d'exception à cet adagio, initialement noté andante et à la structure sonate très libre.
[7:35] Les pizzicati s'éteignent un temps pour laisser les six instruments dialoguer de manière à la fois contemplative et véhémente. Cet adagio serait le plus attendrissant mouvement lent écrit de la main du compositeur d'après divers commentateurs. J'ajouterai que la surabondance des pizzicati pourrait témoigner d'une volonté d'introduire dans l'œuvre des sonorités proches de celles d'une mandoline italienne, à la Boccherini… Ou, quand le Folk italien rencontre le folk russe…
3 - Allegretto moderato (la mineur)
: Nous attendons un scherzo en guise de troisième mouvement mais là encore
la forme symétrique usuelle, rigoureuse, n'est pas au rendez-vous d'où le
simple titre allegro. La thématique accuse son essence slave, on pensera
même à
Dvořák. Le premier motif est tristounet pour un intermezzo. Le Tchaïkovski songeur et mélancolique n'est décidément jamais loin. [0:32] le
thème "officiel" d'une forme scherzo est allant et dansant, bien
charpenté, proclamé pourrait-on dire par l'alto reconnaissable à son
timbre taciturne. [1:24] Reprise pour satisfaire au mieux les règles
formelles imposées d'un scherzo. [2:50] Une brève variation en pizzicati
assure l'enchaînement vers ce que l'on appellera par habitude un trio au
ton contrastant avec la nostalgie précédente, car très chorégraphique.
Tchaïkovski retrouve sa Russie, ses danses et chants villageois au style si
slave. [4:08] Reprise logique du thème introductif. Une coda fantasque
clôt par des jeux de pizzicati assez jouissifs ce scherzo qui cache son
nom.
4 - Allegro vivace (ré mineur)
:
Tchaïkovski était-il résolument "gêné aux entournures" par la forme sonate
authentique ? Le final adopte certes la forme mais s'achève par une fugue
à six voix déchaînée, un exercice éreintant pour des musiciens ayant déjà
joué sans pause trente minutes de musique. Un premier thème entraînant et
chaloupé lance les "hostilités". [2:50] Après une reprise, le second thème
alterne un motif déhanché et l'évocation d'une danse rustique… Le
mouvement se développe avec fantaisie et détermination. Difficile de
parler de nostalgie à l'écoute de cette échauffourée instrumentale bon
enfant pleine de fantaisie et d'ironie. Soyons objectif, ce morceau
conclusif est cependant très répétitif, voire à la limite de la monotonie,
mais bougrement enlevé 😊.
Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée. Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…
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En complément, la gravure légendaire du Quatuor Borodine, Genrik Talalyan et Mstislav Rostropovitch.
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La discographie n'encombre pas le catalogue. C'est dommage.
L'interprétation du
quatuor Emerson
possède une grande qualité de dynamisme, on ne s'ennuie jamais. On pourra
lui trouver un caractère un peu abrupt et par moment un manque de
souplesse dans les nuances. Ne chipotons pas dirait Pat Slade (SONY
– 5/6).
Bien qu'ayant une aversion pour le mot et le concept élitiste
sous-jacent, j'utiliserai néanmoins l'épithète "référence" pour la gravure de 1974 du
Quatuor Borodine
accompagné de
Genrik Talalyan
à l'alto II et de Mstislav Rostropovitch
au violoncelle II. La force vitale et la précision du discours sont sans
égales. Une version qui passionne. L'interlude et ses redoutables sauts de
nuances semble couler de sources pour les six virtuoses. Les tempos sont
idéaux, y compris dans le vivace final qui, souvent confus, retrouve ici
poésie et clarté (CHANDOS - 6/6). L'album propose aussi les
trois quatuors
; un plus !
L'œuvre connaît des versions modernes produites par des labels plus
confidentiels. J'en recommande deux qui m'ont enchanté : celle du
David Oistrakh Quartet
qui se prolonge elle-aussi par
La nuit transfigurée
de
Schoenberg
(Praga – 2022 – 5/6) et une intégrale du jeune
Quatuor Danel
avec en complément les
trois quatuors
(CPO – 2019 – 5/6). Les
Danel
et leurs compères ne concurrencent pas les
Borodine
mais du sang neuf est le bienvenu dans ce répertoire peu fréquenté face à
une pléthore d'enregistrements des
symphonies
souvent dispensable face à la légende
Mravinsky.
Le sextuor a été transcrit pour orchestre à cordes… Comme expliqué plus haut je n'aime pas le genre ampoulé et liquoreux de ces arrangements même par des grands chefs 😅… Aller, pour les fans de cordes, I Musici de Montréal sauve la mise grâce à son chef Yuli Turovsky.
P...... Tant d'érudition, ça donne le tournis. Je l'ai déjà dit, mais j'ai toujours considéré que - bourdieusement parlant - le classique n'était pas pour moi. Il m'arrive de le regretter, mais j'ai trop de retard et il faut bien reconnaître que le domaine est (à dessein?) assez hermétique. Déjà que je comprends rien, dans les groupes où je joue, quand on parle d'accentuer tel ou tel temps et de jouer binaire ou ternaire...
RépondreSupprimerJe n'ai retenu de l'article qu'une seule chose : que Tchaïkovski était homosexuel. On voudra bien m'en excuser.
Merci Shuffle, tu es drôle et gentil… Érudition, bigre le terme souligne mon grand âge et mes soixante ans de mélomanie. Gamin je tripatouillais les boutons d'un vieux poste à Lampe et coffret en bois pour trouver des morceaux "classique" ; le même poste collector sur lequel mon père, ouvrier, écoutait "Dimanche accordéon"…
RépondreSupprimerAu lycée, en 3ème, le prof nous faisait écouter les grands classiques que j'écoutais avec fascination, un gamin bizarre dans une classe ou majoritairement mes camarades auraient préféré entendre Les Beatles et les premiers Rocks… Ce qui se fait de nos jours et c'est bien. C'était aussi le début de : snob, fayot, prétentieux et autres sobriquets parfois homophobes… Tss Tss trois mômes et cinq petits-enfants et quand bien même…
Pas d'explication rationnelle à cette passion… Une mémoire auditive excellente certes. J'ai contaminé mes parents qui dans les années 70 prenaient par contagion des abonnements de concerts à radio France.
Hermétique ? Ça dépend, ainsi les sympathiques et accessibles quatre saisons de Vivaldi vs le Parsifal de 4H30 de Wagner mystico-spirituel-occultiste que je prépare (dur), il y a de tout…
Bourdieusement, je ne connaissais pas, mais Maggy Toon en face de moi (alias Nema M., critique littéraire amateur ; le deblocnot est devenu une activité de couple) semble au parfum des travaux de ce sociologue… J'ai lu sur Wikipédia, je n'ai presque rien compris 😊, nous allons organiser un café-philo pour qu'elle m'affranchisse…
Bien amicalement.
Claude