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Matt et son sèche-cheveux à la main... |
Mais à l’origine il s’agissait d’une série de romans écrits par Donald Hamilton, 7 ans après l’apparition en librairie de son cousin british James Bond. Matt Helm est un coriace, un cynique, un violent, qui a la permission de tuer, comme qui vous savez… Et qui en pleine Guerre Froide, parcourt le monde pour sauver sa belle démocratie. Au total 26 romans de 1960 à 1993.

Mais
retournons à notre espion… Dans MATT HELM TRAQUE (1967) adapté du roman The
Ambushers (1963, Série Noire n°933), il y est question de soucoupe volante, les mêmes qu’on voit
dans la série LES ENVAHISSEURS, d'ailleurs, d'après mes infos, David Vincent n'aurait toujours pas trouvé son chemin... Bref, des soucoupes particulières : elles ne peuvent être
pilotées que par des
femmes. Si un homme s’y trouve seul à bord, il sera horriblement…
horriblement quoi, je ne sais pas, à l’image, le mec devient orange, puis rouge
(filtre photo) et convulse en poussant des hurlements… C’est ce qui attend le
méchant à la fin. Oh merde !! J’vous ai raconté…
Le méchant c'est José Ortega, qui au Mexique détourne le prototype d'une soucoupe des services secrets, viole sa
conductrice Sheila Sommers, qui revient bredouille et amnésique à la base des
espions. Le chef Mac Donald demande à Matt Helm de régler cette histoire. Il
fera équipe avec Sheila (bah oui, elle peut piloter l’engin et a vu son
agresseur) pour sa couverture de photographe de mode.
Ce
qui nous vaut des scènes dont Michel Hazanavicius s’est fortement inspiré pour
ses OSS 117, Matt Helm déambulant autour de la piscine d’un hôtel d’Acapulco,
appareil photo en bandoulière (mais aussi une arme redoutable, calibre 9 mm)
entouré de nymphettes en bikini. Et année 1967 oblige, Henri Levin surfe sur la
vague, filles au profil hippie, la robe au ras du mariage, décolletés
avantageux, et musique ad-hoc. Plusieurs plans sont filmés au fish-eye
(objectif ultra grand angle) censés illustrer un trip au LSD, sauf que ça
intervient n’importe comment, c’est juste histoire de. Les dialogues ne sont
pas piqués des hannetons… J’imagine que les blagues originales étaient
intraduisibles, les adaptateurs y sont donc allés à cœur joie… « -
Allo ? - Pétillante, pour moi »… Voyez le genre ? Ou des
trucs comme : « - Que vous a demandé cette fille ? – Si je
voulais visiter son arrière-boutique ». Arfff… Et ça n’arrête pas,
Matt Helm en lâchent des dizaines du même tonneau.


Comme
chez James Bond, le film regorge de gadgets. Le ceinturon de Matt Helm, une
fois trempé à l’eau, durcit pour devenir une matraque. L'allusion phallique relève du hasard... Ortega a un flingue (l’accessoiriste
a été dénicher un sèche-cheveux ?) qui déplace les objets. Pratique pour
se servir un verre, sans aller jusqu’au bar, ou désarmer un ennemi. C’est avec ce même joujou que
Matt Helm va téléporter Sheila Sommers d’un train lancé à toute pompe jusqu’au siège de sa moto !!
Le clou, c’est lors d’un bivouac nocturne. Pas question de dormir à même le
sol. Matt Helm actionne une manette dans le coffre de sa voiture, et une tente se
gonfle, modèle XXL, avec un grand lit rond, des tables de chevet,
gonflables aussi, mais en prime des sièges en dur !!! Heu… ils sont
rentrés comment, les fauteuils ? Y'a le rouge
à lèvres empoisonné, pas con, quand on veut endormir un Don Juan comme Matt.
Ces
films n’ont strictement aucun intérêt - ou ethnographique - c’est tellement bâclé
que cela en dévient drôle, les effets de transparence sont juste hallucinants
(scène finale à moto). Mais ça marchait, Dean Martin en a tourné quatre en deux
ans.
Ah
si, une idée rigolote. A la toute fin, Matt Helm forme une jeune et blonde recrue.
Première leçon donnée à la fille : si un homme tente de vous séduire, cédez. (le film est trop vieux pour avoir été produit par Harvey Weinstein...). La recrue n’est
pas très enthousiaste et rechigne à embrasser l’espion, quand on entend dans la
bande son « Strangers in the night » chanté par Franck Sinatra. La
fille s’illumine soudain, comme en transe, et roule sa pelle à Matt !! Pour
rééquilibrer ce gag, si on fait gaffe, on remarque à l’arrière-plan une pochette de disque : les
plus grands succès de… Dean Martin !
THE AMBUSHERS (1967)
couleur - 1h40 - format 1:1.85
La bande annonce d'époque.... On n'en fait plus des comme ça, la clope au bec...
Ah ouiiiiiii
RépondreSupprimerCe n'est pas vraiment une bande annonce, plutôt de la publicité en forme de défilé de mode pour les bikinis à fleurs...
Franchement Luc ?
Quand tu tombes sur un truc pareil, tu restes jusqu'au bout, rien que pour vérifier que tu ne rêves pas ! Tu me comprends, toi, Claude !
RépondreSupprimerOui, c'est plutôt une publicité télé pour le film, ça se faisait à l'époque.