Hard
rock mélodique de 1ère Classe !
Le nom de Mike
Slamer ne devrait pas être inconnu pour les aficionados de rock mélodique. En
effet, le bonhomme a débuté sa carrière en Angleterre, au milieu des seventies.
Guitariste, compositeur et producteur, le génial musicien a tout d'abord publié
une demi-douzaine d'albums avec le groupe City Boy.
Après avoir déménagé aux USA au début des années 80, il monte un nouveau
projet, Streets, avec Steve Walsh qui vient de quitter Kansas.
Streets ne sortira que 2 albums et à la séparation du groupe, Mike Slamer enchaine les séances
d'enregistrement pour un paquet de groupes et devient un musicien de sessions
renommé dans les années 90. Il compose également des musiques pour le cinéma et
la TV.
A la fin des années 90, il participe au 1er album d'un groupe prometteur Steelhouse Lane et même s'il ne fait
pas partie du line-up officiel, il écrit plusieurs titres et assure
magistralement la majeure partie des guitares. "Metallic
Blue" est publié en aout 1998 et rencontre un vif succès (aux USA). Avec cet
impact positif, Mike
Slamer met à peine plus d'un an pour préparer le second disque qui sort en
octobre 1999.
Impliqué à 200 % cette fois ci dans l'album, il écrit ou co-écrit toutes
les chansons, assure les claviers, la basse, la guitare et la production. En
plus, le reste du groupe est excellent avec Chris Lane (guitare), Barron DeWayne (batterie), Alan Hearn (basse) et surtout Keith Slack, un chanteur texan très
talentueux, qui a du passer des heures à écouter les monstres sacrés comme Robert Plant, David Coverdale, Ian
Gillan, Chris Cornell et Brad Delp.
Michael Schenker, quelques semaines avant son "Unforgiven World
Tour" débauchera l'excellent Keith Slack pour remplacer Kelly Keeling
derrière le micro. Malgré une prestation irréprochable, le Schenk ne rappellera
pas le chanteur après la tournée.
L'album
débute avec "Give It All To Me",
un titre grandiose dans lequel le rock et les élans bluesy se mélangent d'une
manière parfaite. Mike Slamer est
impérial et nous envoie des riffs hyper puissants, bien épaulé par Keith Slack qui élève clairement sa voix, nous
montrant d'entrée de jeu, toute sa classe et sa puissance. En fin de morceau, Mike Slamer lâche les chevaux et nous délivre des
solos de guitare avec une maestria époustouflante.
"Find What We're Looking For" nous ramène à la grande époque de Boston,
refrain accrocheur, chœurs sublimes, solos incandescents, l'un des joyaux de
l'album.
Sur le 3ème
titre "Son Of A Loaded Gun",
Mike Slamer met son chapeau de cow-boy
pour une ballade qui commence tranquillement, à la guitare acoustique, avant un
dénouement déchirant.
"Turned Around" est encore un bijou de rock mélodique : élégant,
délicat, mystérieux. Les claviers s'intègrent parfaitement dans l'ensemble. La
voix de Keith Slack nous file des
frissons et la sensibilité du jeu de guitare de de Mike
Slamer nous transporte dans un autre monde. Sur ce titre, le
guitariste a des éclairs de génie qui fusionnent le tapping et les harmoniques d'Eddie
Van Halen avec la sensibilité de fusion d'Allan Holdsworth, C'est
énorme !
J'aime un peu
moins le morceau suivant "Slaves Of The New
World", trop d'effets spéciaux et trop speed, enfin c'est
correct quand même, car le refrain est plutôt pas mal.
Évidemment,
sur ce type d'album, il a toujours une ballade. C'est "All I Believe In", une "Power
Ballad" de 7mn 05 qui tient sur la longueur grâce à Keith Slack qui donne tout ce qu'il a dans les
tripes.
Après un
riff d'une saveur festive, "In Too
Deep", nous ramène sur les traces du Léopard Sourd, c'est hyper
efficace et ça donne la pêche !
"The Nightmare Begins" est encore la preuve de la compatibilité
parfaite entre les claviers et la guitare rythmique. C'est solide, compact,
puissant, avec une section rythmique qui ne vous donne aucun répit.
Le génie créatif du groupe ne se dégrade pas sur le très réussi "All Or
Nothin". Après une bouffée bluesy en début de morceau, l'intensité monte
crescendo, avant un final époustouflant.
Plus clairement orienté pour les radios "Seven Seas" reste néanmoins un
morceau de grande qualité avec son refrain accrocheur et un Keith Slack toujours aussi
impressionnant au chant.
L'album se termine avec "Where Are You Now" et Mike Slamer nous offre encore une
performance grandiose sur sa 6 cordes. Il nous démontre tout au long de cet
album qu'il est un guitariste avec une technique et une classe impressionnante,
toujours au service du groupe.
En conclusion, "Slaves Of The New World", n'est plus ni moins qu'un petit
chef-d’œuvre du genre et devrait convaincre les adeptes de
groupes comme Journey, Dokken, Winger, Hardline, House
Of Lords, Damn Yankees et Diving For Pearls, je pourrai même
rajouter Whitesnake et Def Leppard.
Après
l'épisode Steelhouse Lane, on
retrouvera Mike Slamer, au début des
années 2000, au côté de Billy Greer (Kansas) dans Seventh Key.
En 2006, il sortira son 1er album solo "Nowhere
Land" chez Frontiers Records. Il a également donné un sacré
coup de main à des artistes comme Steve Walsh, Angry Anderson, Chris
Thompson, Terry Brock à publier leur propre album solo.
Concernant Keith Slack, il sortira un album solo en 2007 "Bent, Not Broken", avant de
fonder Mother Road en 2014. Je vous conseille leur album "Drive", un brulot de heavy rock
70's, teinté de blues.
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