jeudi 7 avril 2016

CANDLEMASS “Death Magic Doom” (CD 2009) – par Vincent le Chaméléon



Je dis dingue de Doom !

Candlemass
Ce qu'il y a de formidable, lorsque l'on découvre un groupe pour la première fois, c'est que nos oreilles et notre cerveau ne seront jamais plus vierges dès l'instant de la première écoute. Par conséquent, sans références antérieures par rapport à l'œuvre en question, on peut plus facilement laisser libre court à son imagination, à son ressenti face à cette nouvelle découverte... Puisque sans comparatifs.

Certes, quelques commentaires glanés ici et là m'auront été très utile pour cerner d'avantage ou je m'apprêtais à mettre les pieds... Dans du LOURD mes amis ! Dans du très très lourd. Et pas seulement au travers de ses seuls tempos. D'ailleurs, d'entrée de jeu le groupe tromperait son monde. Comme pour mieux nous garder prisonnier de ce temple peuplé de chimères, l’album démarre sur les chapeaux de roues avec un morceau typiquement Heavy Metal. On oublie alors aussitôt la promesse des débuts sans s'en offusquer d'avantage, puisque le groupe du Leader/Bassiste Leif Edling  semble nous convier à la fête et la gloire du Metal. Et voilà donc comment se faire prendre au piège: Comme de simples papillons attirés par la lumière.
C'est alors que le deuxième morceau me plonge violemment dans l'obscurité la plus totale, telle une éclipse de lune (wooooh !). "Hammer of Doom" le bien nommé nous écrase par sa lenteur et sa lourdeur maléfique. Nulle échappatoire n'est désormais possible, le pouvoir venimeux de la veuve Candlemass a déjà commencée son travail d'addiction et de dépendance sur son nouvel auditoire.

Robert Lowe
"The Bleeding Baroness" et “Demon of the Deep" renforcent le pouvoir de leur Maitre. Dès lors tout espoir est perdu. Et pourtant ! L'araignée est loin d'en avoir fini avec moi. La diabolique bestiole a décidé de se jouer de sa victime jusqu'au bout, le temps du refrain de "Death Angel" qui me laisse reprendre une dernière fois ma respiration. Diantre ! Comment avec un titre pareil me suis-je laissé aller à penser que j'allais pouvoir m'en sortir vivant ?!!... Mais voilà ! Du métier, la bête en avait... Sacrément en plus.
Porté par la voix très théâtrale de son nouveau chanteur Robert Lowe, "Clouds of Démentia" et "My Funeral Dreams" finiraient de me mettre le coup de grâce à grands coups de rythmiques suffocantes, sculptées dans cet acier en provenance direct des enfers.

Impossible évidemment de ne pas évoquer le Black Sabbath des grandes heures ("Hammer of Doom"), mais il serait tout aussi indécent de ne pas saluer de la même façon l'univers si personnel d’un tel groupe. Ténébreux à souhait, les solos de guitares sont paradoxalement d'une inspiration digne des plus beaux feux d'artifices... Lumineux ! Soulignons-le, car ils ne sont pas si nombreux, les guitaristes de Metal, à savoir exprimer et apporter véritablement quelque chose d'aussi créatif tout au long d'un solo. Mappe Björkman est en tout cas bel et bien de ceux-là.

Death Magic Doom, 10ème et avant dernier album des suédois de CANDLEMASS est un Chef d’Œuvre dans son genre.

La vie après la mort

Aujourd’hui Leif Edling a définitivement décidé d’enterrer son groupe. CANDLEMASS, s'il ne produira désormais plus d’albums studio, il continuera de se produire en concert à titre assez exceptionnel. Leif a entre-temps formé un nouveau groupe intitulé Avatarium. Avec en son sein une chanteuse. Les échos qui m’ont été rapportés quant aux qualités de ses deux premiers albums sortis à ce jour ont été des plus favorables. Affaire à suivre donc...



2 commentaires:

  1. Je confirme : excellent disque !

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  2. Merci Budgie !

    Connais-tu le suivant (et dernier), Psalm of the Dead ? Ou quelque chose comme ça.
    J'avais eu vent qu'il était lui aussi très bon et que le groupe y avait intégré de l'orgue Hammond du plus bel effet. Tu confirmes ?

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