- Tiens M'sieur Claude, Howard Hanson, un nom qui n'apparait pas encore
dans l'index. Un british, un yankee, moderne, ancien ???
- Doucement ma petite Sonia… Howard Hanson était un compositeur américain
du XXème siècle, mais un romantique tardif très facile à
écouter…
- Si vous le dites. Le XXème siècle me fait toujours un peu
peur, même sans parler de musique contemporaine…
- Non, Hanson, d'origine scandinave est un peintre des paysages et de la
vie américaine ; de la musique pour grands espaces style western…
- Hi hi, avec des indiens et Randolph
Scott ?
- N'exagérons rien… Allez, allez, au travail mon petit…
Howard Hanson (1896-1981) |
Warning
: nous sommes en 1938 lors de
la création de cette
3ème symphonie
et pourtant cette musique semble avoir été écrite au tournant du XIXème
siècle. Elle ne vise aucune modernité, n'apporte rien d'extraordinaire en
termes de recherche sur le langage symphonique. La
symphonie du "Nouveau monde"
de
Dvorak
pourrait être sa grande sœur. Ringards
Hanson
et sa symphonie aux accents hollywoodiens ? Pas du tout ! N'oublions
jamais ce que disait le novateur
Schoenberg, fondateur du dodécaphonisme et du sérialisme de l'École de Vienne, (il
était alors réfugié aux USA ayant fui le nazisme) "Il reste beaucoup de belles choses à écrire en do majeur"…
Né la génération suivante (1918),
Leonard Bernstein
connut un succès planétaire mérité notamment par la composition de
West Side Story, et une carrière de chef d'orchestre ardemment médiatisée et au
répertoire éclectique. Cependant
Howard Hanson
n'en a pas moins fait comme compositeur, mais franchement, peut-on
affirmer que le grand public le connaisse ? Rien n'est moins sûr. Ses
œuvres n'encombrent pas les programmes de concerts européens !
Hanson
voit le jour en
1896, fils de parents suédois immigrés dans le Nebraska, l'État du middle-west aux immenses plaines de blés et de maïs, et aux
mythiques prairies battues par le vent…
Il
aurait
pu être le copain du producteur
Darryl F. Zanuck, tous
deux
natifs de
la
petite ville de Wahoo. Il suivra des études musicales à New-York et à Chicago : piano,
violoncelle et trombone et bien entendu la composition. À vingt ans, il
obtient déjà un poste de professeur sur la côte ouest ! Les USA ont leur
prix de Rome : the Rome prize (une bourse d'étude). Le jeune Howard
séjournera trois ans dans la ville éternelle et y composera et créera en
1923 sa
première symphonie "nordique".
George Eastman (1854-1932) et l'un de ses appareils photo |
Et puis il y a des rencontres qui marquent une vie. Lors de l'essor
capitaliste des USA
et de
la révolution industrielle du XIXème siècle, une génération de
magnats richissimes, mais philanthropes, va permettre au Nouveau Monde de
connaître un souffle
créateur artistique et culturel fulgurant. Et de citer
Andrew Carnegie,
Solomon R. Guggenheim, d'autres
encore et George
Eastman, inventeur du premier
appareil photo portable et
bâtisseur de l'empire Kodak*.
Eastman a fondé un institut
dentaire à Paris (à 500 m de chez moi), un autre à Bruxelles, des théâtres
et surtout, pour ne pas trop diverger hors sujet, l'Eastman School of Music
dont la direction sera confiée à
Howard Hanson
qui fascinait l'industriel et mécène de Rochester, par son talent de pédagogue, de compositeur et de musicien… Cet institut
possède son propre orchestre de qualité : le
Eastman
Rochester
Orchestra.
Hanson
le dirigera des décennies au bénéfice exclusif de la musique américaine qui,
et oui, a fait ses classes depuis l'époque des pères fondateurs tel
George Washington, l'âge des
lumières, l'époque de
Mozart
en Europe… De
Barber
à
Copland
en passant par bien d'autres,
Howard Hanson
sera un ardent défenseur de la musique américaine, souvent plus
d'avant-garde que la sienne…
Howard Hanson
ne sera jamais directeur à plein temps de cet orchestre (a contrario de
chefs non compositeurs comme
Erich Leinsdorf
ou
David Zinman) et n'enregistrera jamais à ma connaissance le répertoire classique et
romantique occidental, se différenciant ainsi de son compatriote
Leonard Bernstein. Cela
explique en grande partie la méconnaissance que nous avons de l'homme et de
l'artiste sur le vieux continent.
Sa production est importante : pièces pour piano, musique de chambre, un
opéra, des concertos, des fanfares (les yankees en raffolent), une œuvre
symphonique vaste dont
7 symphonies
gravées en intégrale par
Gerard Schwarz. De très grands chefs historiques comme
Serge Koussevitzky
ou
Charles Munch
ont créé certains de ses ouvrages orchestraux.
(*) George
Eastman détestait être pris en
photo ! C'est fou non ?! Par testament,
Eastman donna la moitié de sa
fortune
personnelle
- 75 millions de dollars de 1932 – à diverses institutions ou universités
dont le MIT.
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Gerard Schwarz (portrait en pied) J'ai commandé le mien avec la carte Visa de Luc |
Âgé de 68 ans, le chef américain
Gerard Schwarz
est mal connu en France car l'essentiel de sa carrière s'est déroulée
jusqu'à ce jour aux USA. On a pu l'entendre à Paris épisodiquement,
notamment à la tête de l'Orchestre National de France
en 2000, mais dans un programme
de musique contemporaine à la
Citée
de la musique, donc une prestation restée confidentielle.
Le chef a fait un passage éclair de cinq ans auprès de l'Orchestre de Liverpool
avant de claquer la porte. De toute façon, les phalanges anglaises ont
toujours des mots avec les chefs américains, même avec
Bernstein
!
Leonard Slatkin
a eu le même souci avec le
Philharmonique de Londres
avant de venir travailler avec brio en France, à Lyon… Messieurs les anglais
ne semblent pas raffoler d'inscrire au menu des musiques d'avant-garde
pourrait-on penser…
Gerard Schwarz
né dans le New Jersey, de parents autrichiens, a étudié notamment à la
Julliard School d'où il est
sorti diplômé de trompette et de direction d'orchestre. Il commence sa
carrière comme trompettiste solo de la
Philharmonie de New-York alors dirigée par
Pierre Boulez. Ce qui me laisse à penser au c'est lui que j'ai entendu dans les années
70 jouer
le diabolique solo de trompette de
Petrouchka
de
Stravinsky
avec maestria, salle Pleyel. Du grand art !
De 1985 à
2011,
Schwarz
va conduire la destinée de l'orchestre de Seattle. C'est de cette période que date la gravure de cette quasi intégrale en 5
CD de l'œuvre symphonique de
Howard Hanson
pour le label DELOS hélas distribué uniquement aux USA. En effet, ce chef
s'est passionné pendant toute sa carrière pour la musique de son pays,
engrangeant une discographie importante désormais rééditée par Naxos.
Par ailleurs,
Gerard Schwarz
avait succédé à
Neville Marriner
de 1978 à
1987 comme directeur du
Los Angeles
Chamber
Orchestra. Il avait injecté un sang neuf en étendant, une fois de plus, le
répertoire de l'ensemble vers la musique moderne américaine.
Ce chef a beaucoup enregistré, y compris dans le répertoire classique, et
même le cycle des symphonies de
Mahler.
Pédagogue
actif, on trouve sur YouTube de nombreuses master classes d'œuvres
classiques diverses.
C'est un habitué des nominations au Grammy (14) et Emmy Awards
pour des live télévisés (4 fois lauréats).
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Howard Hanson
a su conserver toute sa vie une grande affinité avec ses origines
scandinaves. On dit souvent de ses compositions qu'elles reflètent l'univers
sonores de
Grieg, le norvégien, et de
Sibelius, le finlandais, figures les plus marquantes de la musique des pays
nordiques. La
1ère symphonie
était sous-titrée "Nordique" (tout un programme) et la
3ème
écoutée ce jour s'attache à retracer l'épopée des pionniers suédois vers le
nouveau monde. L'émigration des suédois commence dès 1638 avec
quelques colons qui s'installent près du fleuve Delaware - région
appelée
la "Nouvelle Suède"
avant
l'Indépendance - et connaîtra son apogée au milieu du XIXème
siècle. Les motivations sont a priori les mêmes que pour les autres
peuples européens : chercher de nouvelles terres, de nouveaux emplois, mais se
complexifient
avec la recherche d'une plus grande liberté politique et religieuse.
Soulignons que
dans
la Suède de cette époque, règne un conflit permanent entre les courants
luthériens des villes et des courants plus
fondamentalistes des campagnes ; pour faire simple.
C'est donc en musique que
Howard Hanson
va tenter d'illustrer l'histoire de sa famille et de l'installation des
émigrants suédois dans le Nouveau Monde
en communautés évangélistes. La partition initiale comportait trois mouvements lors de sa création en
1937 suite à une commande de la
chaîne CBS, puis quatre dans sa
version de 1938 recréée cette
fois chez la chaîne concurrente
NBC !? L'orchestration fait
appel à un orchestre romantique traditionnel à la manière de
Brahms
ou de
Sibelius
(pas de percussions hormis les timbales).
Communauté de colons suédois dans le Minesota en 1882 |
1 - Andante lamentando-agitato
: Une lourde procession aux cordes graves scandée par les timbales introduit
l'œuvre. Un thème douloureux, un peu chaloupé, qui peut s'interpréter comme
l'imagerie des colons traversant l'Atlantique hostile, dans des conditions
de confort précaire, ballotés par la houle. La mélodie est beaucoup plus
travaillée par rapport à ce que l'on aurait pu attendre d'un simple plagiat
de
Sibelius.
Une seconde idée plus sereine, à laquelle participe une active petite
harmonie en conflit avec les cuivres, doit-elle nous faire penser à l'espoir
d'un monde meilleur
imaginé par les émigrants après la traversée mouvementée et le départ de leur terre
natale vers l'inconnu ?
Une troisième idée, exubérante, sous forme d'un choral de cuivres suivi
d'un passage animé des bois et des cordes sort cette œuvre du soi-disant
romantisme tardif.
Howard Hanson
ne pratique aucunement le style formel de la sonate avec ses réexpositions.
D'ailleurs
Sibelius
dans ses symphonies de la maturité composées au début du XXème
siècle ne le faisait pas non plus. Les symboles d'un peuple courageux, prêt
à en découdre avec un nouveau destin, se font jour dans un vigoureux développement. L'orchestration est rutilante et
virile. Les mélomanes avertis pourront aussi songer aux symphonies de
l'anglais
Vaughan Williams.
Gerard Schwarz
adopte une direction vivante, sans pathos ni effets un peu trop facilement
farouches ou pompiers. Non, ce n'est pas une musique de film avec bataille
contre les indiens Lenape du Delaware ou de l'Oklahoma…
2 - Andante tranquillo
: [10:35] Clarinette, hautbois et cors énoncent un joli thème
langoureux
et épique. Ce thème est repris pas les violons à l'unisson, répété
par vagues successives
à l'instar d'un canon
ou
d'un cantique. Luc qui aime les motifs que l'on adopte d'emblée trouverait
son bonheur. La religiosité si importante chez les compatriotes
de
Howard Hanson
s'exprime à merveille ici. La musique épouse une grande simplicité, sans métaphysique. Ce thème
qui peut aussi peindre l'immensité des espaces du Nebraska est repris comme
leitmotiv dans tout le mouvement. Pour anticiper, il sera la signature,
jusque dans le final, de la symphonie.
D'autres motifs plus résolus viennent interrompre les développements de
manière martiale. Là se révèle le côté attachant car contrasté du style
Hanson :
pathétique et puissant, une architecture qui progresse crescendo. Certes,
cette musique ne peut renier l'héritage des grands compositeurs romantiques
européens. C'est indéniable.
Gerard Schwarz
préfère exposer avec franchise un matériau orchestral brut, plutôt que
s'adonner à des réflexions mystiques hors sujet dans cette page purement
descriptive et de spiritualité bucolique. Une direction
très
émouvante, et surtout
aucun
phrasé
sirupeux toujours à craindre avec ce
style de lyrisme…
3 - Tempo scherzando
: [19:30] Un jeu de timbales ludique introduit ce mouvement de transition
qui fait office de court scherzo. Des motifs que l'on peut apparenter à des
chants villageois ou à des rythmes de danses populaires, se bousculent
gaiement.
Hanson
fait-il œuvre d'ethnologue comme
Dvorák
pendant son séjour aux USA ? Possible… L'écriture n'est aucunement datée en
cette époque où la musique contemporaine américaine cherche encore son
identité (Barber,
Copland). Les mélodies s'entrechoquent dans une orchestration rutilante.
4 - Largamento e pesante
: [23:32] L'ajout ultérieur de ce final est une bonne idée. Il permet
d'équilibrer la structure de l'œuvre. Les traits cinglants de cuivres
imposent un
climat
dramatique
dès
l'introduction. Le premier développement adopte un rythme de marche scandé
par les timbales. Faut-il imaginer les pionniers gagnant en convoi les
grandes plaines du Middle-west
?
Cette idée n'engage que moi, surement influencé par les grands westerns
hollywoodiens. La conquête de l'ouest, etc. Une partie centrale retrouve en
premier lieu un passage au ton méditatif suivi d'une seconde marche très
allante. L'hommage aux pères fondateurs de la communauté d'où est issu le
compositeur est patent. Le morceau reprend des thèmes des mouvements
précédents dont la grande phrase spirituelle leitmotiv de l'Andante. Bon,
honnêtement, le flot musical n'échappe pas à quelques
facilités de construction et à
plusieurs répétitions, mais tout cela nous renvoie aux plans
cinématographiques des fans de
John Ford. Comme je l'ai
souvent écrit : l'Amérique saura, à l'inverse de l'Europe, éviter les
clivages marqués entre les différents courants artistiques. La direction de
Gerard Schwarz
éclaire au mieux ce final un tantinet grandiloquent.
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Aucune
discographie alternative pour l'intégrale des symphonies de
Howard Hanson. Petit tour d'horizon d'une sélection de grands enregistrements du chef
compositeur, essentiellement pour le label
Mercury, concurrent de
RCA à l'aube des gravures
stéréophonique à 3 micros dès
le milieu des années 50.
Howard Hanson
a gravé autour de 1960 plusieurs de ses œuvres réunies dans un
coffret de quatre CD (dont un d'interview). La
troisième symphonie
y est présente dans une interprétation
aux tempos soutenus. Un style plus tendu et nerveux qui se démarque du legato typique du
postromantisme
européen. Les deux interprétations se complètent avec un petit plus
technique pour
Schwarz
mais
un discours plus ardent et passionné pour Hanson.
Le concept de l'influence du maître finlandais
Sibelius, trop souvent mis en avant, montre ici ses limites. (Mercury -
5/6).
Comme précisé avant,
Hanson
a beaucoup servi la musique de son pays et, pour les amateurs de
découvertes, le coffret de 5 CD
American Masterworks est un
incontournable. Du précurseur
Johan Friedrich Peter
(1746-1813) à
William Schumann
(1910-1992), partons à la rencontre d'œuvres majeurs de
Ives,
Gould,
Piston,
Barber…
18 compositeurs en tout ! Une anthologie sans équivalent par sa variété et
sa qualité (Mercury – 6/6). Pas facile à dénicher mais
inégalée.
Dans la chronique consacrée à La
Rhapsody In Blue
de
Gershwin, j'avais mentionné un CD reprenant les gravures de
Eugene List
et
Howard Hanson, considérées comme culte par les spécialistes. Je confirme.
On entend trop souvent des interprétations européanisées
de
la
Rhapsody
et du
Concerto en fa
pour négliger ce CD rare à dégoter lui aussi
(Mercury – 6/6).
YouTube a supprimé la vidéo de l'interprétation de Gerard Schwarz !!! Donc mise à jour avec l'interprétation du compositeur lui-même. les tempos et durée sont très similaires...
Pour une oeuvre de 1941, c'est très facile à l'écoute à la différence des autres oeuvres contemporaine dans les mêmes périodes. Comme tu le dis toi même, on "vois" bien les plaines infinis du far-west. Je voulais rajouter que la photo de George Eastman m'a étonné sachant que ce dernier détestait être pris en photo (Faut le faire !), mais après j'ai vu ton astérisque. Sinon une belle découverte pour ma part !
RépondreSupprimerTrès bel article pour cette symphonie d'Hanson ! Cependant, l'influence de Sibelius reste patente, mais il faut sans doute se reporter aux interprétations plus anciennes du compositeur finlandais -Kajanus, Collins...-, avant l'élargissement général du tempo chez la majorité des chefs, pour s'en rendre compte.
RépondreSupprimerConcernant Bernstein et les orchestres anglais, son attitude pleine de morgue et de suffisance avec l'orchestre de la BBC explique sans doute une partie du désamour des anglais pour le chef. Arrivé très en retard par pur caprice à la répétition, il livra, au début des années 80, l'une des plus contestables interprétations des "Variations Enigma" d'Elgar -une institution en UK- et refusa toute suggestion alternative des musiciens, se montrant même quasiment insultant avec quelques-uns. Evidemment, il ne fut plus jamais réinvité là-bas... Le soir du concert, l'orchestre rétablit de lui-même certains tempi plus "traditionnels". Il reste de l'événement un très beau DVD : http://www.sinfinimusic.com/uk/reviews/books-film/videos/elgar-enigma-variations-bernstein
Merci Diablotin.
SupprimerOui, la fameuse affaire de Nemrod des variations Enigma joué en apesanteur avec le tempo de l'adagio de Barber :o) J'ai le disque ; sur le coup ça jette, mais l'emphase n'est pas loin et prendre de telle liberté avec une partition montre l'hédonisme dont était capable Bernstein… Je ne connaissais pas tous les dessous de cette affaire.
Bernstein était capable du meilleur et du pire en concert comme commencer à jouer avant que le public est fini de s'asseoir !!!!
Par contre, le dernier souvenir avec cet homme est étonnant. J'avais pris début 81 deux places pour aller écouter les symphonies 2 et 4 de Brahms dirigées par Kondrachine qui, paix à son âme, avait été terrassé dans la nuit par une crise cardiaque. Bernstein a accepté de le remplacer au pied levé en modifiant le programme avec…… la 7ème de Mahler !!! Une improvisation avec un Orchestre de Paris peu familier de ce répertoire ardu malgré le passage éclair et volcanique de Solti au milieu des seventies qui avait apporté la musique du viennois au répertoire (6, 9, Chant de la Terre).
Ce fut un triomphe et un concert d'anthologie, un enthousiasme du public qui attendait du Brahms et, majoritairement, ne connaissait absolument pas cette œuvre encore rare en salle à cette époque.
Drôle de bonhomme ce Bernstein, comme beaucoup d'artistes. Le charme de concert surprise :o)
Oui, bof. j'ai un enregistrement de la symphonie nordique. C'est très post-romantique. Curieusement, ça me rappelle parfois Korngold. Mais ça s'écoute agréablement. Il a écrit aussi une œuvre sur la geste de Beowulf. Il hésitait entre la tradition nordique et anglo-saxonne.
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