Fred a terre
Autant sa pochette est
des plus attirante, autant mon plaisir d'écoute de ce cinquième album
studio d'Astonvilla aura engendré chez moi un plaisir bien timide. Pour ne
pas dire assez décevant. Et puis 9 années d'attentes pour moins de 40 minutes
de musique…
Astonvilla en 2014, c'est d'abord son chanteur : Fred Franchitti. Seul rescapé de la formation d'origine. Celui qui jadis savait écrire des
textes bien troussés : Énigmatiques, poétiques, contestataires et même assez
rebelles le plus souvent, comme ils l'avaient encore été sur le sublime et
définitif De Jour Comme de Nuit (voir chronique). De ces textes-là, donc,
il n'y a plus traces ici sur ce timide, bien court et bien moribond Joy Machine. Fred nous y comptant son spleen, ces ruptures, l'abandon,
la fuite, la distance, ou quelque chose comme ça, d'une voix monotone et sans
relief apparent. A ce petit jeu-là, il arrive que la méthode fonctionne, le
temps de un ou deux morceaux. Mais sur la durée c'est autre chose. Et puis
c'est aussi sans compter que deux autres titres sont eux carrément chantés en
anglais. Zut !
Bref, même si ce Astonvilla là revêt par bien des aspects des colorations nettement plus proches d'un Depeche Mode que de celui d'un Rock à haute teneur en électricité, et quand bien
même l'écriture de quelques morceaux lorgnerait assez du côté d'un Alain Bashung (celui de Fantaisie Militaire), le problème se pose d'avantage pour
moi dans ce rendu global d'une musique que je qualifierai ici de
franchement fainéante. Et pour un fan possédant l'intégralité de la
discographie du groupe, je suis quand même un tantinet amer à
l'écoute de cette dernière livraison.
Seul rescapé du disque
précédent : Le batteur. On se demande d'ailleurs bien ce qui a pu le motiver à
poursuivre l'aventure commune avec Fred, tant ce qu'il y joue
aurait tout aussi bien pu l'être avec une machine (justement).
Quand il arrive que les
morceaux s'énervent un peu, les quelques notes de guitares égrainées çà et là par-dessus
d'épaisses orchestrations électro, ne permettent pas au disque de
décoller pour autant, afin de rendre le disque plus attractif qu'il n'est.
Je suis donc, vous l'aviez
sûrement déjà compris, un fan plutôt déçu à l'écoute de ce Joy Machine.
et Ginger Rogers?...
RépondreSupprimer;-)
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