Qui aurait cru que Guy Béart s’appelait de son vrai nom Béhar-Hassan et était né dans la même ville que Dalida : au Caïre en Egypte. Il a été considéré par certain comme le troisième grand B de la chanson française avec Brel et Brassens, mais son auréole n’était pas aussi brillante auprès du public. On l'avait même un peu oublié. Comme disait le Toon "C'est plutôt ma génération et encore j'étais bien jeune...".
Mais avant de rentrer de plain-pied dans la musique, il sera diplômé de l’école national des ponts et
chaussées. Au début des années 50, à choisir entre le béton et la chanson, il se
retrouve au pied du mur (sic), et le choix sera vite fait. Il commencera à écluser les
cabarets de la rive gauche, de la Colombe au Trois Baudets en passant par
Bobino. C’est Patachou qui le repère et qui
reprendra très vite un de ses titres «Le bal chez Temporel». Les chanteuses de
l’époque comme Zizi Jeammaire et Juliette Gréco lui commandent des titres. Comme le bonhomme estime qu'il n'a pas une belle voix, il se destine plutôt à l'écriture et à la composition. Il se lancera plus tard...
C’est
en 1957 que le succès arrive. Jacques Canetti, créateur des Trois Baudet, et qui
lancera Brassens, Gainsbourg,
Anne Sylvestre et tout un régiment de
chanteurs chanteuses et humoristes, lui fait enregistrer (avec un coup de main
de Boris Vian) son premier 25 cm. L’année
suivante le disque reçoit le grand prix de l’académie du disque français. Le
succès en poche, il fait son premier Olympia ou les fous rires et les trous de
mémoire du chanteur n’empêcheront pas le public de reprendre en chœur les
titres déjà connus. La consécration auprès du grand public viendra avec sa
chanson «L’eau vive» écrite pour le film du même nom. Un
titre qui sera chanté et appris dans pratiquement toute les écoles de France et
de Navarre. Mais il n’arrivera pas à glisser sur la vague yéyé des années 60.
Les maisons de disques le lâchent, il montera en 1963 son propre label,
mais Philips refuse de lui rendre ses droits d’auteur, le procès durera
jusqu’en 1978.
Puisque
la télé ne l'invite plus, c'est lui qui va inviter les autres. Il crée l’émission «Bienvenue» qui sera très populaire de 1963 à 1970. Brassens, Hallyday et Duke Ellington s’y croisent et le maitre des lieus en
profite pour faire connaitre ses nouveaux titres. Certaines émissions seront très animées car Béart invite des journalistes, des écrivains de toutes tendances. C'est un peu Polac avant l'heure...
1963 : naissance de sa fille Emmanuelle
qui plus tard deviendra l’actrice que l’on ne présente plus. En 1966, il enregistre un disque de
vieilles chansons françaises où l’on peut trouver «Vive la Rose». Après avoir arrêté l’émission
«Bienvenue»,
le public des années 70 aura tendance à oublier Guy Béart. Il continue pourtant à
enregistrer et à sortir des albums tout en s’intéressant à la philosophie ou la
religion.
Les années 80 verront le retour des problèmes avec les maisons de disques. Il sort trois albums, mais des problèmes de santé l’obligent à se retirer dans sa propriété de Garches. Il revient en 1986 avec un livre «L’Espérance Folle» (qui aura le prix Balzac) ou il parle de sa maladie. 1995 : un nouvel album et l'Olympia avec des concerts de parfois trois heures. Début 1999 passage à Bobino. Les années suivantes, il fait une pause pour se soigner et lutter contre un cancer. Il faudra attendre 2010 pour revoir sa tête sur une pochette, la critique salue le retour d’une des dernières figures de la chanson française.
Les années 80 verront le retour des problèmes avec les maisons de disques. Il sort trois albums, mais des problèmes de santé l’obligent à se retirer dans sa propriété de Garches. Il revient en 1986 avec un livre «L’Espérance Folle» (qui aura le prix Balzac) ou il parle de sa maladie. 1995 : un nouvel album et l'Olympia avec des concerts de parfois trois heures. Début 1999 passage à Bobino. Les années suivantes, il fait une pause pour se soigner et lutter contre un cancer. Il faudra attendre 2010 pour revoir sa tête sur une pochette, la critique salue le retour d’une des dernières figures de la chanson française.
Le 17
janvier 2015, il est encore une fois
à l’Olympia pour ses adieux à la scène, 4 heures de chansons et 60 titres qui
rappellent son répertoire poétique. Des invités comme sa fille qui viendra chanter
un duo avec lui, et Julien Clerc. Le titre «L’eau Vive»
sera bissé et repris en chœur avec le public. Belle manière de conclure une
carrière de 50 ans.
Guy Béart a commis le sacrilège de n'appartenir
franchement à aucun bord politique marqué, à une époque où il faut être de
gauche, ou anarchiste, ou, rente à vie, du tout Paris. Pourtant, le chanteur
avec plusieurs titres fustige la privation de droit d'expression dans la "La vérité", ou encore les tabloïds
qui vous ruinent une réputation "tourner
rotatives" et bien d'autres…
Le 16
septembre, il fait une chute non loin de son domicile et ne peut être réanimé.
Même
si Guy Béart
était mortel, ses titres comme au bal seront intemporel
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