Encore un souvenir de concert, en 2004 et en 2005 je suis allé voir 5 musiciens d’une qualité technique et d’une
virtuosité redoutable. Jordan Rudess le clavier
avec un jeu très proche d’un Jon Lord du Purple et qui
joue avec d’incroyables claviers, entre le Korg
Oasis qui tourne à 360°, le MU motion
Revo 1 et sa forme incurvée et le clavier portable Zen Riffer. Jordan Rudess, avec son crâne chauve et sa barbiche à la Charlélie Couture, est un véritable homme orchestre qui a apporté beaucoup au
paysage sonore de Dream Theater.
Le
calme John Myung, bassiste hors pair, un des
bassistes à jouer avec des 6 cordes et le seul que j’ai pu voir avec une
Chapman Stick 12 cordes (Jeux en tapping
à deux mains), le seul qui n’a pas changé de look depuis les débuts du
groupe en 1989, toujours les cheveux
longs et le futal en cuir.
James Labrie, «L’Étranger»
du groupe, le canadien à la voix surpuissante et aux octaves qui peuvent être
aussi suaves. Sa voix peut rappeler quelquefois celle de Ian Gillan chanteur du Purple
Mike Portnoy,
le batteur «fou», un genre de Keith Moon barbu et chevelu qui, sur scène, bouge et
tournicote derrière sa batterie. Caché derrière ses trois grosses caisses plus 3563 fûts et 2150 cymbales, il sera nommé meilleurs batteurs de rock
progressif par le magazine Modern Drummer 12 années de suite de 1994
à 2006, et John
Petrucci le guitariste virtuose et chef d’orchestre qui avec ses
guitares sept cordes joue à la vitesse d’un TGV qui aurait pris du retard sur
l’horaire (Sur la vidéo du concert de Dream Theater
au Budokan sur le titre «Stream of Consciousness», même au ralenti, je n’ai jamais pu reproduire le break de Petrucci tellement ça va vite !) et qui sur
scène n’en rajoute jamais : pas de frime, pas une goutte de sueur (Du moins
apparente), pas comme certains qui bougent les cheveux dans tous les sens et qui mouillent la chemise au
plus grand plaisir des fans du premier rang qui prennent des éclaboussures sur
leurs teeshirts. Teeshirts qu’ils revendront plus tard à prix d’or sur amazon en modèle
collector. Lui reste zen dans ses solos et joue tranquillement, le pied gauche appuyé sur le caisson de retour. Messieurs les jeunes guitaristes prenez
exemple sur la classe !
Dream Theater, à une époque, tournait très
peu en France et chaque fois qu’il venait nous rendre visite, c’était pour un
soir ou deux uniquement dans une grande salle parisienne. Les deux seules fois où
j’ai pu les voir, beaucoup de fans provinciaux
étaient venus de leurs régions.
Sorti
en 1995, l’album «A Change Of Seasons»
ne contient qu’un titre composé par le groupe, le reste ne sont que des covers
et autres reprises en live. «A Change Of
Seansons» de Dream Theater est
ce que «Bohémian Rhapsody» est à Queen, leur morceau fétiche qui les fera connaitre des
aficionados de métal progressif. Un titre de 23 minutes, en sept parties, où
tous les genres de métal progressif y défilent. A l’époque de l’album, ce
n’était pas Jordan Rudess qui était derrière les
claviers, mais Derek Sherinian, il quittera le groupe en 1998 pour laisser la
place à Rudess. Il jouera ensuite avec Planet X et Yngwie Malmsteen.
Dream
Theater
fait donc une pose entre deux albums en s’amusant à faire des reprises de
morceaux des groupes qui ont laissé une trace dans le paysage rock.
La suite sera un autre medley mais encore plus imposant avec pour mise en bouche «In the Flesh ?» du Pink Floyd enchaîné directement sur «Carry On Wayward Son» de Kansas et collé à Queen avec le final de «Bohémian Rhapsody». On reprend son souffle avec «Lovin’, Touchin’, Squeezin’» de Journey pour repartir sur les chapeaux de roues avec «Cruise Control» des Dixie Dregs, pour finir en beauté avec «Turn it On Again» de Genesis.
Ces 5 gars là sont capables de jouer un concerto de Mozart en te faisant croire que ce dernier fait partie du band. Ils peuvent reprendre n’importe quoi.
- Pardon Claude ?
Non ! Pas du André Rieu ni du Richard Clayderman !!
Les
albums suivants démontreront bien leur virtuosité et leur savoir
faire. Avec «Métropolis
Pt. 2 : Scènes from a Memory», «Six Degrées of Inner Turbulence»
ou encore «Octavarium»,
Dream
Theater, quelque soit le changement de saison, sort toujours des
albums étonnants.
Vincent
avait chroniqué l’album «Train Of Thought» en découvrant le
groupe, et je pense que, manque de bol, ce n’était pas forcément le bon album à sélectionner pour s'affranchir, «Images and Words»
ou «Awake»
auraient sans doute été plus indiqué. Excuses-moi Vincent de
ne pas partager ton avis, mais tous les goûts sont dans la nature ! Avec Dream Theater, je rêve de Théâtre.
J'ai toujours considéré Dream Theater comme un groupe de Metal. Certes, traînant derrière lui un gros bagage Progressif, mais Metal avant tout. D'ailleurs, leur influence principale n'était telle pas Iron-Maiden (aux débuts seulement ?).
RépondreSupprimerPour ma part, je conseillerai plutôt "Falling in Infinity" : album très riche, explorant toutes les facettes du groupe tout en gardant une totale cohésion.
Quoi qu'il en soit, il est vrai que ce groupe fait preuve d'une grosse culture musicale, mais qu'en plus, il est capable de la retranscrire, de l'interpréter (sans massacrer). Indéniablement, ce sont de grands musiciens.
Vraiment étonnant ce "Big Medley", surtout pour la partie de Kansas d'une justesse exceptionnelle.
Effectivement Pat, mon plaisir d'écoute d'un groupe tel que Dream Theater est inversement proportionnel au tiens. Je ne vais pas redire ici ce que j'ai déjà écrit sous mon com de "Train oh Thought". Toute fois, ayant retenté l'expérience avec le suivant, "Octavarium" (que j'aime plutôt bien pour le coup !), je me suis aussi aperçu que derrière ce déluge de technique étourdissante, les membres de DT ne semblent pas a même de composer un titre, sans que celui ci ne face explicitement référence a un groupe déjà existant ou ayant exister. Sur "Octavarium", Muse, Pink Floyd, Genesis et Yes sont ainsi particulièrement mis à l'honneur.
RépondreSupprimerBien plus tard, alors que Portnoy ne faisait plus partie du groupe, les DT eurent aussi la bonne idée de calquer l'illustration d'une de ses pochettes sur celle du "Famous Last Words" des Supertramp. Le funambule ! ;-)
Dernière observation: La voix de James Labrie m'a toujours beaucoup plus fait penser a celle de Joey Tempest (Europe) qu'à celle d'un Gillan par exemple.