Il y a quelques temps je vous parlais de la blueswoman finlandaise
Erja Lyytinen (
clic), voici son alter ego venue de Norvège,
Christina Skjolberg. A
quelques nuances prés, car si les deux jeunes femmes ont le charme en commun,
Christina est aussi blonde que Erja brune; mais nous ne sommes pas là pour
parler plastiques ou cheveux..
Les deux guitaristes partagent le même label, Ruf Records et le même producteur
Davide Florino, l'album a été enregistré à Helsinki et plusieurs des musiciens
sont présents sur les 2 albums. Cependant les univers musicaux différent
quelque peu, le blues d'Erja est imprégné de soul alors que celui de Christina
est plus carré, nourri aux influences seventies. Il est perceptible que la
donzelle
a beaucoup écouté Led Zeppelin,
Pat Travers, Jimi Hendrix ou Stevie Ray Vaughan. Le Voodoo Child
dont l'effigie est tatouée sur son épaule
gauche d'ailleurs, Jimi qu'elle a découvert à l'age de 12 ans quand elle a
commencé la guitare et dont la présence sur sa peau inspire chacune de ses
notes et qu’elle reprend souvent sur scène. Si
elle publie son premier album
, Christina présente déjà une solide expérience, écumant depuis un moment
les clubs scandinaves de
prestations incendiaires. Mais ne prenez pas
la blonde guitariste gauchère pour une poupée Barbie,
faut pas lui marcher sur les tiags à
Christina! La preuve dans "
Close the door" (
"I close the door
don't come back no more!") blues rock épais avec un orgue à la Doors
(Harri Taittonen) ou encore "
Runaway" marqué hard blues seventies et
manifeste pour la libération des femmes du train-train "popote/
lessives"…A notre que notre norvégienne préférée signe tous les titres,
sauf deux reprises, le musclé
"
Bullet" de Michael Landau et "
I'm back" de Luther
Allison.
Si le blues rock se taille la
part du lion -ou plutôt de la lionne-, d'autres plages aborderont le funk,
l'autre amour de Christina comme le morceau titre "
Come and get it",
"
get on" et ses cuivres ou l'autobiographique
"
Mrs funk" ("
I was playing
guitar since I was a little girl, the call me Mrs funk". Ces derniers
titres
me font irrésistiblement penser à ce que fait
une autre jolie musicienne, bien de chez nous, j'ai nommé
Nina Attal (clic).
Il y a en ce moment pléthore de jeunes filles dans le blues rock, rien que chez
Ruf Records citons
Samantha Fish, Dana Fuchs, Erja Lyytinen, Ana Popovic,
Joanne Shaw Taylor ou
Dani Wilde et on ne peut que se réjouir de la
féminisation de cet univers parfois viril. Mrs Skjolberg
n'est pas la moins intéressante de la bande et
son
album même s'il reste assez
conventionnel ne peut qu'être apprécié des amateurs de blues rock, de
chanteuses à voix juste ce qu'il faut
rocailleuse et de guitares fumantes.
ROCKIN-JL
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