J'ai dernièrement eu un coup de coeur pour l'acteur français Louis Jourdan (1921), qui m'avait déjà bluffée il y a quelques années dans le sublime "Lettre d'une inconnue" , et c'est la raison pour laquelle je me suis mise en quête de films avec cet immense acteur dont on ne parle sans doute pas assez, et pourtant, sans doute un des derniers "monstre sacrés" du cinéma...93 ans à ce jour...
G. Peck / A. Hitchcock |
L'histoire du film : Anthony Keane (Grégory Peck), célèbre avocat du barreau, est chargé de la défense de Madame Paradine (Alida Vali), accusée du meurtre de son riche époux aveugle.
Bien qu'il soit marié à une femme douce et compréhensive (Ann Todd) qui n'a d'yeux que pour lui, Anthony Keane tombe sous le charme de sa vénéneuse cliente. Alors qu'il entame sa défense, il découvre peu à
peu que celle-ci n'est pas l'épouse respectable et éplorée qu'elle prétend être, et lève le voile sur sa relation trouble avec le domestique de son défunt mari, un certain André Latour, interprété par Louis Jourdan.
Louis Jourdan |
Soyons bien clair, on reconnaît bien là la griffe du Maître, avec, en toile de fond, la femme fatale, à la beauté froide et énigmatique, mais le résultat est inégal et assez académique.
A l'origine, Hitchcock avait dans l'idée de donner les rôles principaux à Laurence Olivier et Greta Garbo, choix qui ne sera pas retenu par Selznick, à l'origine du projet. En contrat avec le légendaire producteur, Hitchcock verra son film amputé de nombreuses scènes lors du montage final, d'où, sans doute, le résultat, qui est loin derrière ses précédents films tel " Soupçons" (1941), "Rebecca"
(1941) ou "L'ombre d'un doute" (1943). En désaccord avec son producteur, Hitchcock se désintéressera du film et " Le procès Paradine" marquera la fin de leur collaboration.
Malgré quelques défauts perceptibles, ce film se laisse regarder avec intérêt, même si je ne le retiendrais pas parmi mes préférés d'Hitchcock. J'ai redécouvert avec plaisir Louis Jourdan dans un rôle d'homme manipulé, tiraillé entre sa loyauté pour son défunt maître et sa passion dévorante pour l'épouse de celui-ci.
G.Peck / A. Valli |
Mais, les prestatations les plus marquantes reviennent à Charles Laughton, en juge libidineux et Charles Coburn.
Étant une inconditionnelle des films du grand Alfred, parmi mes préférés figurent "Sueurs froides" , "Psychose" , "Le crime était presque parfait" , "La mort aux trousses" , "Fenêtre sur cour" , " Pas de printemps pour Marnie" ... mais la liste serait sans doute trop longue. Sans rivaliser avec ces derniers, "Le procèsParadine" se laisse regarder avec plaisir et c'est avec intérêt que l'on suit le déroulement du procès et que l'on est dans l'attente du dénouement final.
A voir si l'on se veut cinéphile et amateur de film du genre.
FOXY LADY
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