Ouh la la, dans quoi je me lance en ce Dimanche! Pas facile à chroniquer celui là, d'une part car c'est l'obscur disque type, très peu d'infos dispo, et que d'autre part la musique est aussi difficile à classer... ah c'est plus facile de faire un article (élogieux bien sur..) sur Lady Gaga, Christophe Maé ou Justin Bieber, de trouver leurs disques aussi, dans tous les supermarchés entre les couches et la lessive; parfois j'envie les amateurs de ce genre de trucs faciles, et puis non, finalement je ne les envie pas..
Derrière Saint Steven que l'on voit sur un nuage dans un rayon de soleil au dessus d'une mer pleine de monstres marins sur la pochette, se cache Steve Cataldo qui fut du Boston rock de la fin des années 60, dans 2 groupes psychés cultissimes pour les amateurs de raretés, Ultimate Spinach brièvement et surtout Front Page Review dont il fut le chanteur guitariste songwriter ; il enregistrera cet album en 1969, on le retrouve ensuite (et jusqu'à récemment je crois) avec le groupe Nervous Eaters. Steve chante et tient la guitare, il est accompagné de Ian Douglas (12 string guitare) , Stephen Pinney (drums), quant au bassiste il pointe aux inconnus du bataillon...
Cet album est considéré comme un classique de l'acid rock de ces années là et je confirme qu'il s'agit d'une perle, entre heavy rock psyché, melodies pop, folk acoustique et guitares électriques, et dans les thèmes abordés je cite Steve "a mixture of love songs and psychedelic protest songs"...gasp!
L'album se compose de 2 suites qui faisaient chacune une face du 33 tours original : "Over the hills" et "The bastich". Il est conseillé de fumer sa moquette avant écoute (ou d'emprunter les cigarettes qui font rire de Philou quand il écoute Bob Marley) pour mieux apprécier les bizarreries diverses : les effets sonores de "Galdacadova" ; les rugissements d'animaux et la cavalcade ("Animal hall") ; ou les extraits de discours de la convention républicaine ("Poor small") etc ..
Coté titres forts on relève "Louisiana home" que n'aurait pas renié un John Fogerty (Creedence Clearwater Revival) ; le heavy "Ay aye Poe day" (sunshine maker) où les guitares rugissent, "Bright lights" très Doors ( de "When the music's over") et le meilleur titre "Voyage to Cleveland ", superbe chanson que ce soit par le chant ou le solo de guitare et exemple parfait de rock garage psyché planant des 70's, les 2 bonus nous emmènent plutôt vers le Jefferson Aiplane ou le Grateful Dead.
Bref un album d'une grande richesse, à réserver aux amateurs de trucs bien barrés toutefois.
(Exigez la mention "ecouté et approuvé par Rockin'" et mefiez vous des usurpateurs)
réédition CD avec 2 bonus tracks de 1966 16 TITRES 37 mn
livret avec historique, photos et paroles
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