samedi 20 juillet 2013

Musique sous la tonnelle : LAURENCE EQUILBEY (Transcriptions) – par Claude Toon



- M'sieur Claude, vous z-auriez pas une idée de disque avec de beaux chants, de la musique douce à écouter l'après-midi, en été, tranquillos….
- Mummm, tiens je pense à de la musique chorale… Non Non, Sonia, pas des Requiem ou des Gloria tonitruants…
- Ah non, plutôt des mélodies douces, je suis exigeante… ça n'existe p'têt pas…
- Si, si les transcriptions pour chœur de grands morceaux classiques par Laurence Equilbey, une immense artiste de l'hexagone…
- Vous n'en avez jamais parlé je crois…
- Exact, pas encore, on va faire connaissance avec elle et son chœur Accentus et j'ai des idées pour une Chronique plus développée une autre fois…

Laurence Equilbey est… très belle et talentueuse, une grande dame de la musique…
- Elle est grande Claude ? Elle a l'air canon !?
- Rockin, on a parlé d'écrire des chroniques estivales courtes, pas des commentaires idiots !!!!!
Laurence Equilbey a fondé le chœur de chambre Accentus en 1991. La passion de la jeune femme qui n'a pas 30 ans à l'époque : le chant a capella ! Le chant choral connait un certain succès chez les amateurs en France, mais ne fait pas la une au niveau professionnel a contrario des pays anglo-saxons. Laurence et son ensemble vont connaître un succès foudroyant et mérité. Le répertoire s'élargira assez vite du style a capella pur vers l'oratorio et même la participation à des opéras. Enfin, comme dans son interprétation du Requiem de Fauré (clic), la chef de chœur n'hésite pas à prendre une baguette pour diriger un orchestre. Nous en reparlerons…
Et oui, je vois Sonia qui sourit. Chers messieurs les Maestros, nous rencontrons dans ces pages de plus en plus de dames qui jouent de la baguette de chefs d'orchestres et/ou de chœurs. Comme Christina Pluhar et Emmanuelle Haïm, dévouées à l'univers baroque. Rencontre aujourd'hui avec Laurence Equilbey
Le répertoire de chant a cappella classique est souvent austère : motets de Brahms, Mendelssohn ou encore Bruckner. Certes, c'est beau mais un peu glacial. Laurence Equilbey a nourri son répertoire de transcriptions de pièces orchestrales ou lyriques des plus variées. Et c'est assez agréable d'entendre ainsi chanter un extrait des quatre saisons de Vivaldi, un lieder avec orchestre de Wagner ou encore un extrait du ballet Ma Mère l'Oye de Ravel.
- Sonia, mon petit… Un peu de musique pour vous bercer sous les charmilles ?
- Oh oui M'sieur Claude avec plaisir, et je prendrais bien un thé glacé…
- Hein… Heuuu… oui je vais le préparer dans la foulée…
- Oh merci M'sieur Claude, vous êtes vraiment un gentleman, pas comme certains butors…

Bon, je propose de commencer par un classique des classiques : l'adaptation pour chœur de l'adagio de Samuel Barber, un morceau qui a été transcrit pour orchestre à cordes, mais aussi pour chœur à partir du mouvement lent d'un quatuor à cordes. On en a déjà parlé dans le blog (clic). Puis, tout aussi archi classique : l'hiver extrait des quatre saisons de Vivaldi (clic). Laurence Equilbey a ajouté un petit orchestre et un théorbe pour égailler la couleur italienne du concerto original. Et oui, l'hiver en plein été, c'est rafraichissant…


Laurence Equilbey a eu l'idée de transcrire deux des plus beaux lieder romantiques. En premier, Ich bin der Welt abhanden gekommen, extrait des Rückert Lieder de Mahler ("Je suis coupé du monde"). Une douceur et une nostalgie infinies. Puis un prélude de  Debussy  "Pas sur la neige". 





Et un petit dernier pour la route : le jardin féérique extrait des contes de ma Mère l'oye de Ravel.



- M'sieur Clauuuude ?? N'auriez pas quelques macarons à grignoter avec le thé dans vos réserves …
- Dis Luc, c'est Rockin'... Sonia va réussir à lui faire faire "le beau" au Toon... ah ah ah...

Vidéos : Laurence Equilbey nous explique la genèse de ces transcriptions. Puis elle dirige une transcription d'un extrait de l'adagietto de la 5ème symphonie de Mahler… suiv de l'adagio de Samuel Barber.





Pour les deux albums "transcriptions" parus

2 commentaires:

  1. Très beau! Calme et reposant,par ces temps de canicule, c'est presque même rafraîchissant.

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  2. En effet Pat.
    Surtout l'hiver de Vivaldi :o)

    Je reviendrai sur cette grande artiste avec d'autres beaux enregistrements originaux et de grandes classes. Ce n'est pas ce qui manque. Son "Requiem allemand" de Brahms mais sans orchestre (juste deux pianos : Brigitte Engerer et Boris Berezovsky - donc "juste" n'est pas vraiment le mot...) ou encore les "sept dernières du paroles du Christ en croix" de Haydn en version oratorio....

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