La vie, la mort, l'amour et la liberté selon John Mellencamp.
Depuis ses débuts qui date du milieu des années 70, John Mellencamp a parcouru un long chemin. A ses débuts, c'est sous le nom de Johnny Cougar (nom donné par l'ancien manager de David Bowie, Tony DeFries) qu'il débute sa carrière. Il est contraint et forcé par sa maison de disques d'utiliser ensuite le nom de John Cougar pour la sortie de ses disques. C'est toujours affublé de ce pseudo ridicule qu'en 1982 et âgé de plus de 30 ans, qu'il publie son 6 ème album "American Fool".
C'est grâce à cet album que le natif de l'Indiana va accéder au statut de star internationale avec les singles comme "Hurt So Good" et surtout l'imparable "Jack And Diane", qui raconte une tranche de vie poignante de deux adolescents américains dans une "small town" quelque part au fin fond des USA.
Le succès aidant, il va pouvoir reprendre petit à petit son nom de baptême, John Cougar Mellencamp puis John Mellencamp et nous proposer au fils des années de merveilleux albums remplis jusqu'à la gueule de Rock/Blues/Roots/Country/Folk, comme "Scarecrow", "The Lonesome Jubilee" ou "Big Daddy".
Avec bientôt 62 printemps au compteur, l'ex-cougar sauvage de Seymour a rentré ses griffes et montre pattes de velours sur cet album "Life, Death, Love And Freedom", sorti en juillet 2008, son 20 ème enregistré en studio.
Le temps a passé et le gars Johnny est fatigué, pessimiste, il semble au bout du rouleau, le temps de sa splendeur est bien loin...
C'est promis, j’arrête la clope .... |
Beaucoup plus calme et plus sombre que ses précédents disques, John Mellencamp a fait équipe avec le talentueux et expérimenté T. Bone Burnett pour créer un son bien particulier : une sorte d'assemblage minimaliste de Folk doux et de Country-Blues ombrageuse.
En effet, pas question ici de riffs accrocheurs, de folles cavalcades ou d'hymnes pour stadiums, mais juste une collection de très belles chansons discrètes et intimistes sur le temps qui passe, la maladie, la tolérance et sur l'Amérique des loosers et des laissés pour compte.
L'album commence en douceur avec "Longest Days", où seul à la guitare acoustique, John Mellencamp évoque avec pudeur la vieillesse et nous rappelle que - rien ne dure éternellement et que la vie est courte même dans les jours les plus longs -
En 1994, une crise cardiaque a bien faillit le terrasser, et dans "If I Die Sudden" il évoque sans crainte sa mort future... Le racisme est également abordé sur "Jena", un titre poignant qui parle des "paper bag skins" et du test du paper bag (sac de provision du magasin), qui consistait à interdire l'entrée à toute personne dont la peau était plus foncée que celle du paper bag !!!
John Mellencamp affiche son coté sarcastique sur le bluesy "John Cockers" et en duo avec Karen Fairchild du groupe Little Big Town, il admet avoir des pensées suicidaires et demande même à Jésus de lui donner un petit coup de main pour en finir ("A Ride Back Home").
L'impression de tristesse, de solitude et de pessimisme se poursuit tout au long de l'album avec des chansons comme "Young Without Lovers", "Don't Need This Body", "For The Children" et dans "Without A Shot", il montre du doigt l'Amérique en train de se noyer dans les dollars faciles.
Bref, ça respire pas la joie tout ça, et ce n'est certainement pas en écoutant le sombre "Troubled Land" que ça va s'arranger. Heureusement, en cherchant bien, on arrive à trouver une petite touche d'optimisme sur l'entrainant "My Sweet Love", où la voix de John Mellencamp accompagnée par des chœurs féminins est encore plus rauque et plus profonde qu'auparavant.
Alors que cet album est encore en chantier, John Mellencamp décide de tester ses nouveaux morceaux sur scène au cours de l'année 2008. Le groupe, composé de Andy York (guitare), Dane Clark (batterie), John Gunnel (basse), Miriam Sturm (violon), Troye Kinnett (accordéon-claviers) et du fidèle Mike Wanchic, 30 ans d'ancienneté comme gratteux avec Mellencamp, donne une toute autre dimension aux chansons captées en public devant des fans survoltés.
John Mellencamp comme tous les vrais rockeurs est bien meilleur en direct-live et on s'en rend bien compte en écoutant l'album qui sortira sous le titre "Life Death Live & Freedom".
Avec ces 2 albums authentiques et bruts, le "Little Bastard" de Seymour, se place définitivement dans le peloton de tête du Rock US au coté de John Fogerty, de Bob Seger, du Boss, de Tom Petty, de Dylan, de Southside Johnny et de Neil Young.
John Mellencamp affiche son coté sarcastique sur le bluesy "John Cockers" et en duo avec Karen Fairchild du groupe Little Big Town, il admet avoir des pensées suicidaires et demande même à Jésus de lui donner un petit coup de main pour en finir ("A Ride Back Home").
L'impression de tristesse, de solitude et de pessimisme se poursuit tout au long de l'album avec des chansons comme "Young Without Lovers", "Don't Need This Body", "For The Children" et dans "Without A Shot", il montre du doigt l'Amérique en train de se noyer dans les dollars faciles.
Bref, ça respire pas la joie tout ça, et ce n'est certainement pas en écoutant le sombre "Troubled Land" que ça va s'arranger. Heureusement, en cherchant bien, on arrive à trouver une petite touche d'optimisme sur l'entrainant "My Sweet Love", où la voix de John Mellencamp accompagnée par des chœurs féminins est encore plus rauque et plus profonde qu'auparavant.
Alors que cet album est encore en chantier, John Mellencamp décide de tester ses nouveaux morceaux sur scène au cours de l'année 2008. Le groupe, composé de Andy York (guitare), Dane Clark (batterie), John Gunnel (basse), Miriam Sturm (violon), Troye Kinnett (accordéon-claviers) et du fidèle Mike Wanchic, 30 ans d'ancienneté comme gratteux avec Mellencamp, donne une toute autre dimension aux chansons captées en public devant des fans survoltés.
John Mellencamp comme tous les vrais rockeurs est bien meilleur en direct-live et on s'en rend bien compte en écoutant l'album qui sortira sous le titre "Life Death Live & Freedom".
Avec ces 2 albums authentiques et bruts, le "Little Bastard" de Seymour, se place définitivement dans le peloton de tête du Rock US au coté de John Fogerty, de Bob Seger, du Boss, de Tom Petty, de Dylan, de Southside Johnny et de Neil Young.
"Troubled Land" :
Salut Philou!
RépondreSupprimerPas grand monde pour réagir à un article sur Mellencamp dans ce foutu pays! Ca m'étonne pas, y'a pas que Springsteen pour porter le flambeau du rock US!
Je vénère ce gars, tous ses disques sont dignes d'intérêt, y compris les derniers dont tu parles.Cependant pour moi son chef-d'oeuvre absolu reste le somptueux "Lonesome Jubilee" de 1987, un des dix disques que j'emmènerais sur l'île déserte! Amicalement
Tout à fait JP : il n'y a pas que Springsteen.
SupprimerToutefois, il n'est pas certain que sans le soutien indéfectible de De Caunes, le Boss aurait eu autant de succès ici.
Il a peut-être manqué un "Born in the USA" à Mellecamp.
Cependant, Mellecamp a son public ; et certain même préfère John à Bruce.
Tout à fait (bis) JP, "The Lonesome Jubilee" est certainement son meilleur album...
SupprimerVu les deux sur scène, Springsteen pour la tournée "The river" et Mellencamp pour la tournée "Whenever We Wanted".... 2 concerts fabuleux !!!
les disques récents de Springsteen ne m’intéressent plus, par contre j'ai ressentit encore beaucoup de plaisir à écouter les dernières oeuvres de Mellencamp.
@ +