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            Julia Fischer                   Yakov Kreizberg
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    - B'jour M'sieur Claude, vous nous offrez un concert avec l'une des
            jolies violonistes dont vous êtes si friands ?
      
    
  
  
    - Vous avez une drôle de façon de dire les choses Sonia, mais oui
            j'avais déjà consacré un article à la talentueuse violoniste
            allemande…
      
    
  
  
    - Ah et puis il me semble avoir déjà lu dans les archives un
            article sur la symphonie du nouveau monde de
          Dvořák, dirigé par Karel Ancerl de mémoire ?
      
    
  
  
    - Ah Ah Sonia, le maestro "Sac à Main", ah ah. Non Karel Ancerl, un
            chef tchèque de génie disparu depuis des décennies, place aux
            jeunes, et
      
    
  
  
    - Excusez-moi de vous couper la parole M'sieur Claude, mais il fait
            jeune et moderne le chef, heuu… Yakov Kreizberg si je lis
            bien…
      
    
  
  
    - Hélas Sonia, il est mort bien jeune, à l'époque où je suis arrivé
            au déblocnot, début 2011, un RIP avec retard mais bien mérité…
      
    
  
  
    Dring Dring Dring Dring Dring Dring Dring Dring Dring Dring Dring
            Dring Dring
      
    
  
  
    - Oui c'est très triste… mais ça sonne, il est temps d'aller
        s'assoir…
  
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| Mozart jeune | 
      Sonia a une bonne mémoire. Un article a déjà été consacré à Julia Fischer, pianiste ET violoniste virtuose. Elle est plus connue pour son talent
        de violoniste. (Elle préfère l'archet pour guider sa carrière, une vraie
        surdouée…) La chronique d'octobre 2011 présentait un album original
        intitulé "Poèmes" (clic) et comportant des pièces concertantes qui ne font pas la une de la
        discographie, du "poème pour violon et orchestre" d'Ernest Chausson en passant par le magique "poème automnal" de Respighi (clic).
    La discographie de la jeune artiste est riche d'enregistrements avec
        orchestre, entre autres :
        les concertos
        de
        Bruch,
        Dvořák,
        Tchaïkovski
        et l'intégrale des
        concertos
        de
        Mozart. Un cycle remarqué car remarquable pour lequel elle est (ou
        était)  accompagnée par le chef
        Yakov Kreizberg, son complice au pupitre.
    
  
  
    La gravure du
        3ème concerto
        de
        Wolgang Amadeus
        qui va illustrer notre concert existe en album simple, ou dans un
        coffret de 3 CDs, dans lequel on trouve la symphonie concertante pour
        violon et alto. (Cette œuvre interprétée par
        I.
        Perlman,
        P.
        Zuckerman
        et le chef
        Zubin Mehta
        a été commentée il y a quelques mois (clic)…) Ce coffret est un trésor de musique juvénile qui renouvelle la
        discographie.
    
  
  
    Mozart
        a composé ses
        cinq concertos
        pour
        violon
        en septembre 1775. Il a 19
        ans et crée sur commande, vite et bien. Les deux premiers sont plus des
        divertissements avec violon solo. C'est l'époque de la musique
        "galante", surtout pas de profondeur… et cela ne plaît que moyennement
        au jeune homme. Dans le 3ème, il veut sortir de ses petits
        fours musicaux et va frapper fort : une introduction symphonique
        imposante qui annonce les 27 concertos pour piano (l'un de ses plus
        beaux legs à l'histoire de la musique), un jeu virtuose et volubile du
        violon soliste. De plus, les flûtes, hautbois et cors, par couple, ont
        vraiment un rôle important, notamment dans l'introduction de l'adagio
        central, l'une des pages les plus romantiques du compositeur… Un jeune
        homme plein de vitalité… Songe-t-il à une jolie demoiselle en la
        composant ? En playlist les 5 concertos de Mozart… En prime quelques autres œuvrettes pour violon et orchestre….
  
  ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ENTRACTE ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
    - Houla, quelle bousculade au bar M'sieur Claude, j'ai quand même
          trouvé deux verres de Coca…
    
  
  
    - C'est super Sonia, surtout après cette interprétation pétillante de
          Julia Fischer et son scintillant violon Guadagnini de 1750…
    
  
  
    - J'ai adoré l'adagio, moi qui suis une grande sentimentale…
          Maintenant, je pense que vous allez nous parler de Yakov
          Kreizberg...
  
  
      
              Yakov Kreizberg
          était né en 1959 à
          Saint-Pétersbourg (Leningrad
          à l'époque de Brejnev).
          Enfant précoce, il commence une carrière de musicien mais surtout de
          compositeur. Le régime s'oppose à l'édition de ses manuscrits. Du coup
          il souhaite émigrer, mais on lui refuse d'emporter ses manuscrits à
          l'ouest. Il "fout le camp" de ce pays de dingues en
          1976 vers les
          USA où il obtiendra la
          nationalité américaine, comme nombre d'artistes russes à
          l'époque.
      
    
    
      Il va commencer une brillante carrière de chef d'orchestre après
          avoir fréquenté des maestros de renom comme
          Leonard Bernstein,
          Seiji Ozawa
          et
          Michael Tilson Thomas
          dont il sera l'assistant. Son domaine de prédilection : l'opéra, à
          Glyndebourne,
          Berlin,
          Lyon… Il suit également un parcours de chef symphonique en tant qu'invité
          de très grands orchestres. Dans sa courte vie, il ne parviendra qu'au
          poste de directeur du
          Netherlands Philharmonic Orchestra
          et du
          Netherlands Chamber Orchestra. Ce sont de bons orchestres, mais le talent de
          Yakov Kreizberg
          l'aurait conduit vers les postes les plus enviés de la profession, en
          Europe ou aux États-Unis, si un cancer n'avait pas mis fin à son
          destin, à
          Monaco en
          2011, à 51 ans. RIP
          !
      
    
    
      Ce sont avec ces deux orchestres néerlandais que nous écoutons ce
          petit concert estival.
      
    
    
      En seconde partie, je propose d'écouter l'interprétation de la
          symphonie N°9 du "Nouveau Monde"
              par
          Yakov Kreizberg. Pour tout savoir sur ce chef-d'œuvre du maître tchèque, je vous
          renvoie à l'article du 29 mai 2012, un de mes premiers articles
          consacrés à l'enregistrement de référence de
          Karel Ancerl
          (clic). Oui, "Référence" grâce à l'orchestre philarmonique tchèque
              que le chef avait métamorphosé en quinze ans comme l'un des meilleurs
          de la planète. Mais vous connaissez mon point de vue sur le mot
          "référence" et sa relativité sémantique en musique. Il y a eu plein de
          nouveaux disques gravés depuis
          1961… Des mauvais,
          certes… et des très bons. Et ce que nous allons écouter est très
          emballant : des tempos vifs, de l'articulation, la simplicité
          énergique de
          Dvořák. Cet enregistrement fleure bon les grands vins primeurs. C'est vert,
          un peu rêche, un soupçon déséquilibré dans les saveurs, mais plein de
          jeunesse et de fougue. On songe à un remake plus mature avec un
          orchestre de haut de gamme qui ne verra jamais le jour… Mais ne
          gâchons pas notre plaisir, écoutons cette belle musique : (pour une
          écoute en continuité
          CLIC)
      
    
    
      Voici une émission passionnante avec Olivier Bellamy
          interviewant Yakov Kreizberg. 
    
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Clap Clap Clap Clap ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
      Voici une vidéo en hommage à
        Yakov Kreizberg. On le voit répéter successivement
        Beethoven
        :
        7ème symphonie
        (2ème mouvement), [0'26"]
        Mahler :
        4ème symphonie
        (début), [0'48"] Brahms :
        1ère symphonie
        (final), [1'01"],
        Chostakovitch :
        5ème symphonie
        (final) et [1'26"] de nouveau
        Beethoven…
    
     
 
  


 
     

Julia Fisher & Yakov Kreisberg I do not know, please check your spelling! ;-)
RépondreSupprimerThanks for the mistakes !!!
SupprimerI corrected its....
Kind regards. ;o)
Voila pourquoi l'audience est basse, parce que les chroniqueurs écorchent le noms des artistes ( je plaisante bien sur). Pour ce qui est de Julia pêcheur (comme ça pas d'erreurs !), la grande classe. Un n° 3 avec un adagio de toute beauté. Pour la 9 de Dvorak , je garde plus de distance hormis sur le largo qui est magnifiquement interprété
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