La sortie en salle d’un dessin animé Pixar est devenue synonyme d’évènement, tant la bande de John Lasseter (producteur exécutif) a trusté les sommets du genre depuis deux décennies. Au départ, Pixar est une filiale de LucasFilm, destinée à développer la production informatique d’effets spéciaux. Pixar s’illustre aussi dans l’industrie du jeu vidéo, et de la publicité. La compagnie est finalement rachetée par Apple, puis Disney Pictures.
L’aventure cinématographique commence en 1995 avec TOY STORY, sous l’impulsion de Lasseter (qui réalise lui-même les trois premiers films de la firme) et après que Disney se soit engagé à le distribuer pour les fêtes de Noël. Viendra ensuite 1001 PATTES, mais c’est avec LE MONDE DE NEMO en 2003 que Pixar frappe un grand coup, en réalisant un film techniquement remarquable, mais surtout doté d’un scénario irréprochable, d’un humour ravageur, doublé d’une grande sensibilité. Le terme de chef d’œuvre n’est pas usurpé. CARS, RATATOUILLE, LES INDESTRUCTIBLES suivront, mais à mon sens, le sommet ultime est atteint avec LA-HAUT (2009) premier film développé en 3D, d’une grande richesse psychologique et visuelle. Pixar ne se contente pas de longs métrages, mais produit aussi toute une série de cours, généralement diffusés en avant-programme. Cette fois, il s’agit de « Night & Day » un sommet d’intelligence et de poésie.
Le concept de départ de TOY STORY est simple : animer des jouets, leur donner la parole, en faire des êtres pensants, lorsqu’ils se retrouvent entre eux, loin du regard des humains. Mais l’idée géniale est d’avoir dessiné de « véritables » jouets, comme Monsieur Patate, le chien Zig Zag, ou ces soldats en plastique vert, dans une position figée, les pieds collés à une plaquette. Chaque personnage étant contraint de faire avec ses propres caractéristiques. Dans ce troisième épisode, on retrouve Andy, le gamin, qui a bien grandi, part pour l’université, et se demande que faire de ses jouets. Les jeter, les donner, les garder, les mettre au grenier ? Parmi les jouets, c’est l’expectative ! Qu’allons-nous devenir se demandent Woody, Buzz, Rex ? Finalement, Woody fait sécession, et Buzz les autres partent dans une garderie. Le paradis des enfants, et donc des jouets, dirigé par le très paternaliste Lotso, un vieil ours en peluche qui sent la fraise…
Réalisé par Lee Unkrich, TOY STORY 3 est une franche réussite. Le principe des jouets vivants étant connu, il n’y a plus d’effet de surprise, et le film se devait de proposer une bonne histoire, et de développer les personnages. Pas moins de huit scénaristes crédités au générique ont planché sur le sujet. Le thème central étant : la relation enfants-jouets lorsque l’enfant grandit. Mais… du point de vue des jouets ! Un thème assez profond, fort bien pensé et illustré, et qui mine de rien a de grandes résonnances. Après une scène pré-générique à la James Bond, le rythme se fait moins intrépide (tant mieux) et nos héros se retrouvent à la garderie SunnySide, monde enchanté… qui deviendra rapidement leur pire cauchemar ! Comme d’ordinaire, les films Pixar mélangent la comédie, le suspens, l’action, et les moments plus inquiétant. Le personnage de l’ours Lotso est très réussi, traumatisé par un abandon sur une aire d’autoroute, il n’aura de cesse de faire souffrir les autres jouets comme lui a souffert, aidé par une garde rapprochée (qui se réunit la nuit dans un distributeur à boissons pour jouer à la roulette !) et son homme de main instrumentalisé, Big Baby, un poupon à moitié borgne !
L’aventure cinématographique commence en 1995 avec TOY STORY, sous l’impulsion de Lasseter (qui réalise lui-même les trois premiers films de la firme) et après que Disney se soit engagé à le distribuer pour les fêtes de Noël. Viendra ensuite 1001 PATTES, mais c’est avec LE MONDE DE NEMO en 2003 que Pixar frappe un grand coup, en réalisant un film techniquement remarquable, mais surtout doté d’un scénario irréprochable, d’un humour ravageur, doublé d’une grande sensibilité. Le terme de chef d’œuvre n’est pas usurpé. CARS, RATATOUILLE, LES INDESTRUCTIBLES suivront, mais à mon sens, le sommet ultime est atteint avec LA-HAUT (2009) premier film développé en 3D, d’une grande richesse psychologique et visuelle. Pixar ne se contente pas de longs métrages, mais produit aussi toute une série de cours, généralement diffusés en avant-programme. Cette fois, il s’agit de « Night & Day » un sommet d’intelligence et de poésie.
Le concept de départ de TOY STORY est simple : animer des jouets, leur donner la parole, en faire des êtres pensants, lorsqu’ils se retrouvent entre eux, loin du regard des humains. Mais l’idée géniale est d’avoir dessiné de « véritables » jouets, comme Monsieur Patate, le chien Zig Zag, ou ces soldats en plastique vert, dans une position figée, les pieds collés à une plaquette. Chaque personnage étant contraint de faire avec ses propres caractéristiques. Dans ce troisième épisode, on retrouve Andy, le gamin, qui a bien grandi, part pour l’université, et se demande que faire de ses jouets. Les jeter, les donner, les garder, les mettre au grenier ? Parmi les jouets, c’est l’expectative ! Qu’allons-nous devenir se demandent Woody, Buzz, Rex ? Finalement, Woody fait sécession, et Buzz les autres partent dans une garderie. Le paradis des enfants, et donc des jouets, dirigé par le très paternaliste Lotso, un vieil ours en peluche qui sent la fraise…
Réalisé par Lee Unkrich, TOY STORY 3 est une franche réussite. Le principe des jouets vivants étant connu, il n’y a plus d’effet de surprise, et le film se devait de proposer une bonne histoire, et de développer les personnages. Pas moins de huit scénaristes crédités au générique ont planché sur le sujet. Le thème central étant : la relation enfants-jouets lorsque l’enfant grandit. Mais… du point de vue des jouets ! Un thème assez profond, fort bien pensé et illustré, et qui mine de rien a de grandes résonnances. Après une scène pré-générique à la James Bond, le rythme se fait moins intrépide (tant mieux) et nos héros se retrouvent à la garderie SunnySide, monde enchanté… qui deviendra rapidement leur pire cauchemar ! Comme d’ordinaire, les films Pixar mélangent la comédie, le suspens, l’action, et les moments plus inquiétant. Le personnage de l’ours Lotso est très réussi, traumatisé par un abandon sur une aire d’autoroute, il n’aura de cesse de faire souffrir les autres jouets comme lui a souffert, aidé par une garde rapprochée (qui se réunit la nuit dans un distributeur à boissons pour jouer à la roulette !) et son homme de main instrumentalisé, Big Baby, un poupon à moitié borgne !
La rencontre de Ken et Barbie, et la visite du paradis sur Terre, SunnySide, par son chef spirituel, l'ours Lotso, vieux patriarche affectueux incapable d'aucune arrière pensée...
Une des plus belles idées de film est la rencontre entre Ken et Barbie, riche en gags et répliques drôlissimes, ou ce pauvre Buzz reprogrammé en version espagnole, qui à chaque son de guitare se met à danser le flamenco ! Il parle évidemment la langue de Cervantes, sous titré en français ! Notons aussi la confession du clown Rictus, doublé en français par Grand Corps Malade dans un extraordinaire numéro d'auto-parodie ! Le film fait référence à LA GRANDE EVASION et autres productions de ce genre, recyclant les rebondissements inhérents à ce type de film. Les trouvailles scénaristiques sont toujours aussi ingénieuses (bien qu’un peu réchauffées au bout de trois épisodes), mais le spectateur a toujours autant de bonheur à retrouver Woody et ses potes, autant que d’entendre encore Randy Newman signer la chanson du générique de fin (Charlélie Couture se chargeant de la VF au début du film).
TOY STORY nous avait enchanté il y a 15 ans, par sa nouveauté, ces trouvailles. Ce troisième opus fait honneur au concept, et propose un spectacle très agréable, qui joue davantage sur l’ingéniosité et la sensibilité que sur le rythme pur.
TOY STORY nous avait enchanté il y a 15 ans, par sa nouveauté, ces trouvailles. Ce troisième opus fait honneur au concept, et propose un spectacle très agréable, qui joue davantage sur l’ingéniosité et la sensibilité que sur le rythme pur.
TOY STORY 3 (sortie France juillet 2010, version 2D ou 3D)
Réalisé par Lee Unkrich
Scénario Michael Arndt
Musique : Randy Newman
Voix américaines : Tom Hanks, Michael Keaton, Ned Beatty, Tim Allen, Whoopy Goldberg…
1h40 – couleurs – 1/1:85
Après les énormes claques dans la gueule qu'ont été pour moi Wall-E et Là-Haut, je redoutais jusqu'au dernier moment un tirage de corde pour ce Toy Story 3... et le fait est : ce film est le champion de sa catégorie peu reluisante que sont les 3èmes opus. Les auteurs ne cessent d'approfondir leur sujet et de l'intensifier aussi bien du point de vue dramatique que comique. Là où d'autres se reposent sur leurs licences jusqu'à épuisement, Pixar poursuit sa route avec ce niveau de qualité constant. D'où la sempiternelle question : mais jusqu'où iront-ils?
RépondreSupprimerMerci du passage Klaark, et je partage votre avis, ce n°3 tient la route avant tout grâce à son scénario, les thèmes développés, son "esprit", car techniquement parlant, on sait désormais que tous les studios savent exceller dans l'animation.
RépondreSupprimer'bsolument, encore un film que tout le monde peut regarder.
RépondreSupprimerles niveaux de lecture différents suivant les âges : excellent !
Et Pixar est champion pour ça.
Ils me font penser aux vieux Astérix : quand j'étais tout môme, ils me faisaient marrer avec les bons gros gags et plus tard, ado, je découvrais les jeux de mots de Goscinny.
Difficile d'être aussi fin.
Pour moi c'est à nouveau un chef d'oeuvre des studios Pixar. Du coup, ta notation de 4/6 me surprend beaucoup Luc (pour moi c'est 6/6). Surtout après avoir lu attentivement ce que tu en a dit et très bien dit: Que du bien finalement.
RépondreSupprimerj'aime bien les animations de Pixar. et bien sur avec leur histoires de films d'animation.
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