COTTON BELLY'S - Cotton Belly's (2009) par Rockin-JL

Le blues, c'est pas que dans le Mississippi !

Des fois, je le confesse je cède un peu à l'abattement, sous le poids des moqueries et des oiseaux de mauvais augure , qui me croassent dans les oreilles leurs poncifs à 2 balles : le blues est dépassé, gnagnagna, mort, enterré, et n'intéresse plus que 2 ou 3 grabataires ; ne pas écouter de l'electro et du rap c'est être borné et gnagnagna... Dans ces moments de doute existentiel, je suis prêt à acheter du Obispo ou du Jonas Brothers, et même du David Guetta....bah oui, foutu pour foutu , autant s'y mettre de suite ...
Et là MIRACLE !!! Je sors de ma manche un groupe de jeunots ; même pas du Mississippi (d'ailleurs les jeunes ne jouent plus de blues depuis belle lurette dans le Mississippi ; font du hip hop, sauf quelques miraculés comme Homemade Jamz Blues Band) mais de Seine et Marne, les Cotton Belly's. Et des comme ça , en France, y'en a d'autres, tiens quelques noms pour se faire plaisir : Fred Chapelier, Nina Attal, Shaolin Temple Defenders, Blues Power Band, Moutain Men, Bo Weavil, Marvelous Pig Noise, Big Dez, Mannish Boys, Spoonful,Malted Milk, Awek, Voodoo Doctors,Ze Bluetones, Honeymen, Hoodoomen ou mes voisins de Douarnenez, les Dizzy Town Blues (lire ici: http://ledeblocnot.blogspot.com/2010/08/dizzy-town-blues-hangover-2009-par.html).

Mais revenons en aux Cotton Belly's si vous voulez bien. Ces 5 " gars du Coton " s'ils viennent d'horizons musicaux divers- du blues des racines , au blues rock en passant par le rock 70's , le jazz, voire le hard ou le hip hop- se sont rassemblés il y a 5 ans autour de la passion du blues et depuis font profiter bars et festivals de leur musique festive, hommage respectueux aux roots américaines, le blues terrien , le gospel, ou la country, ce qui n'exclut pas un sérieux coup de jeune, de dépoussiérage et d'improvisations ; ils ont d'ailleurs remporté pas mal de prix dans ces festivals . Le spectacle est visuel aussi, car ils conçoivent leurs concerts comme une pièce de théâtre où chacun des musiciens joue un personnage, avec un pseudo (nommons les, ils le méritent) : Michel Descamps alias Mambo Slim (guitare) , Yann Malek /Willy Wood (chant , compos , harmo) Jerome Perrault / Skippy Benson (guitare), Romain Pamart /Romano Grill (batterie) ; Christophe Etienne/Kiki brown (contrebasse) et des costumes qui nous invitent à cueillir du coton dans les champs d'Alabama, puis boire un tord boyaux dans un juke joint enfumé au bord du Mississippi ... ou casser des cailloux au pénitencier de Parchman Farm. Ils nous régalent d'un blues acoustique - et parfois électrique - avec un petit côté Creedence Clearwater Revival, entrainant qui donne envie de taper du pied, loin des clichés du vieux bluesman triste qui perdure encore dans l'esprit de beaucoup d'ignorants de la beauté et du coté entraînant de cette musique, car le blues si c'est la musique des peines et des deuils c'est aussi celle des joies et des fêtes.

Le premier album vient de sortir, 12 titres, 10 compos originales et 2 reprises (Hi Heel Sneakers et Down By The Riverside/ Oh When The saints) 57 :35 ; l'album (en beau digipack) est à se procurer auprès du groupe, ou à ses concerts, sinon il est dispo en téléchargement sur la plupart des plateformes ; leur adresse myspace:
http://www.blogger.com/www.myspace.com/cottonbellys