Le meilleur des groupes de Heavy-Rock australiens inconnus
Trois albums, tous d'une excellente facture ; un total de trente-six chansons (12 par album), toutes originales, et absolument rien à jeter. De 1988 à 1993, les Kings Of The Sun délivrèrent trois albums de Heavy-rock sans fioritures et franc-du-collier.
D'abord quatuor, ici les Kings of the Sun se sont réduits à un power-trio - un changement de format qui, à l'écoute de l'album, ne laisse rien transparaître sur la musique -. De la formation originale, seuls demeurent les frères Hoad.
Jeffrey est chanteur - sorte de croisement entre un Bon Scott et Bryan Adams - et guitariste, et Clifford, lui, assure de fort belle manière la batterie, et fait office de choriste (dans un style un peu bourrin). Tandis que la basse a été reprise par (des intérimaires ?) Brad Spurr (pour les trois premiers titres enregistrés) et Phil Soussan (Lita Ford, Ozzy, Billy Idol, V. Neil, S. Salas, Gilby Clarke, Kotzen, et même Bertignac et Johnny Halliday).
Baptisé « Resurrection » parce que cet album (doté d'une pochette des plus nulles) est édité trois ans après « Full Metal Attack » et que le groupe se retrouve en formation réduite. On pourrait en déduire que le groupe a certainement essuyé quelques difficultés majeures, et que la sortie est une revanche contre les obstacles rencontrés. Du coup, Les Hoad semblent avoir accumulé un trop plein d'énergie, qu'ils libèrent ainsi dans une salve salvatrice et régénératrice. C'est un jet d'ondes rédemptrices, un rock chargé d'une gnaque vengeresse. Kings of the Sun, affamé de saines sensations rock'n'roll, envoie pour son 3ème (et dernier) opus, un rock physique, discipliné, et péremptoire. Du Kick-ass Rock. C'est appuyé, tout en gardant une pulsation, un groove, entre le boogie-rock et le Heavy-Rock'n'Roll, rapprochant ainsi le groupe de façon plus notable que précédemment d'AC/DC et de Rose-Tattoo (album « Scarred for life »). Dès les 1ères notes, on devine d'où ils sont natifs. Et contrairement à ce que pourraient croire les profanes, leur musique ne fait nullement office de scorie, de résidu, d'un mixage de la branche sonore dure australienne.
Kings of the Sun, c'est donc avant tout du Heavy-Rock'n'Roll Australien, sans faux-col, raw. Pas de claviers, pas d'effets à l'exception de quelques rares traits de wah-wah, de réverbes et de tremolos d'amplis. Un son brut, cru ; assez représentatif du pays - toutes Gibson dehors, batterie boisée, basse franche, son lampe typé Marshall -. Une formation a rapprocher des sacro-saints groupes des antipodes, Angel-city (au sein de Young-Lion, leur précédente formation, les frères Hoad jouaient avec Bob Spencer, futur remplaçant de John Brewster), AC/DC ère-Bon Scott, ainsi que Santers, Dubrovniks, ou plus récemment The Casanovas et Oh La La.
P.S. : ce groupe avait composé un titre en 95, « Bomb Away », pour une campagne contre les essais nucléaires dans le Pacifique, où il site le nom d'un de nos anciens présidents.
Certainement leur titre le plus faible, c'est juste pour le message
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