mardi 16 septembre 2025

HUBERT-FÉLIX THIÉFAINE : ”De l'amour, de l'art ou du cochon“ (1980) - par Pat Slade



Avec ce troisième album, Hubert-Félix Thiéfaine continue à semer son style particulier dans la chanson française.



L’Amour Mou, l’Amour Fou !

 Après ”... tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir...“ en 1978 etAutorisation de délirer“ en 1979, Thiéfaine continue son bonhomme de chemin dans la chanson poético-absurde. Toujours avec des pochettes à l’humour décalé. Il est en dehors des normes et c’est ce qui va plaire à beaucoup de gens même si ils ne comprennent pas le sens des paroles à la première écoute. On se laisse porter par ses mélodies comme dans le superbe titre ”Je t'en remets au vent“ ou “La Dèche, le Twist et le Reste“ dans son premier album. Thiéfaine c’est une drogue, tu tends une oreille et tu y laisses toute ta tête. “De l'amour, de l'art ou du cochon“ est le dernier album de ce que l’on appel le triptyque folk, même si n’est pas mon préféré de cette époque (j’ai toujours aimé son premier album qui présentait une plus grande palette de son talent) il n’en reste pas moins un excellent album.

Coté musicien, pas de surprise, le groupe Machin et les frères Carbonare sont toujours présents. La seule nouveauté est l’arrivée de Claude Mairet comme guitariste et compositeur, une union qui durera dix ans avec le chanteur.       

De l'amour, de l'art ou du cochon“ La dernière folie d’Hubert, la suite avec ”Dernières balises (avant mutation)“ sera la rupture dans sa direction musicale. ”Psychanalyse du singe“ un intro avec bruit de flipper et Hubert qui parle. Un bon rock avec une beau riff de Claude Mairet mais je trouve la version du ”En Concert Vol.2“ moins brouillonne et bien meilleure. ”Groupie 89 Turbo 6“ : un bruit de marteau piqueur et le reste des paroles qui te fait comprendre qu’il parle d’un rapport sado masochiste avec une petite note légère et humoristique. ”L'Amour mou“ Très rythmé, il a dû éplucher un dictionnaire de syllabes car toutes les rimes se terminent par le son ”O“.
                                                                             
Scorbut“ : l’humour reprend le dessus, avec un accent très paysan (ce qui n’a rien de péjoratif dans mes propos). Rien a dire sur ce titre il faut l’écouter sans essayer de rire. ”Comme un chien dans un cimetière“ : un reggae franc-comptois ?, il n’y a que lui pour mélanger les genres à ce point. Sur le fond de la chanson, je ne l’ai toujours pas comprise. ”De l'amour, de l'art ou du cochon ?“ Une intro très rock prog et une mélodie très douce mais avec des paroles toujours aussi décalées. ”L'Agence des amants de madame Müller“ J’adore ce titre, je l’avais entendu en live et c’était énorme ! Un rythme soutenu de percussions pendant plus de huit minutes. Une histoire complètement folle où la conclusion du dernier couplet sans musique nous ramène dans la réalité du personnage. ”Vendôme Gardénal Snack“ Tu te demandes si c’est le mec qui arrête une relation amoureuse ou qui essaye par tous les moyens de garder celle qu’il aime ou refuse d’admettre que la fin de leurs relation ”Je t'autorise à me jeter“.

De l'amour, de l'art ou du cochon“ La fin d’une époque pour Hubert-Félix Thiéfaine, la chenille va couper sa moustache et ses favoris pour sortir de sa chrysalide et devenir un papillon qui encore aujourd’hui, après quarante sept ans de carrière arrive à rassembler plusieurs générations de fans à ses concerts.                                                

00:00 Psychanalyse du singe

03:24 Groupie 89 Turbo 6

08:33 L'amour mou

11:03 Scorbut

14:09 Comme un chien dans un cimetière

18:57 De l'amour, de l'art ou du cochon ?

23:00 L'agence des amants de madame Muller

31:48 Vendôme Gardenal snack



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