Avec ce troisième album, Hubert-Félix Thiéfaine continue à semer son
style particulier dans la chanson française.
L’Amour Mou, l’Amour Fou !
Après ”... tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à
s'émouvoir...“ en 1978 et
“Autorisation de délirer“ en 1979, Thiéfaine continue
son bonhomme de chemin dans la chanson poético-absurde. Toujours avec
des pochettes à l’humour décalé. Il est en dehors des normes et c’est
ce qui va plaire à beaucoup de gens même si ils ne comprennent pas le
sens des paroles à la première écoute. On se laisse porter par ses
mélodies comme dans le superbe titre ”Je t'en remets au vent“ ou “La Dèche, le Twist et le Reste“ dans son premier album.
Thiéfaine c’est une drogue, tu tends
une oreille et tu y laisses toute ta tête. “De l'amour, de l'art ou du cochon“ est le dernier album de ce que l’on appel le triptyque folk, même
si n’est pas mon préféré de cette époque (j’ai toujours aimé son premier album qui présentait une plus grande
palette de son talent) il n’en reste pas moins un excellent album.
Coté musicien, pas de surprise, le groupe Machin
et les frères Carbonare
sont toujours présents. La seule nouveauté est l’arrivée de Claude Mairet
comme guitariste et compositeur, une union qui durera dix ans avec le
chanteur.

”De l'amour, de l'art ou du cochon“ La dernière folie d’Hubert, la suite
avec ”Dernières balises (avant mutation)“ sera la rupture dans sa direction musicale. ”Psychanalyse du singe“ un intro avec bruit de flipper et
Hubert qui parle. Un bon rock avec une
beau riff de Claude Mairet mais je trouve
la version du ”En Concert Vol.2“ moins brouillonne et bien meilleure. ”Groupie 89 Turbo 6“ : un bruit de marteau piqueur et le reste des paroles qui te fait
comprendre qu’il parle d’un rapport sado masochiste avec une petite note
légère et humoristique. ”L'Amour mou“ Très rythmé, il a dû éplucher un dictionnaire de syllabes car toutes
les rimes se terminent par le son ”O“.
”Scorbut“ : l’humour reprend le dessus, avec un accent très paysan (ce qui n’a rien de péjoratif dans mes propos). Rien a dire sur ce titre il faut l’écouter sans essayer de rire.
”Comme un chien dans un cimetière“ : un reggae franc-comptois ?, il n’y a que lui pour mélanger
les genres à ce point. Sur le fond de la chanson, je ne l’ai toujours
pas comprise. ”De l'amour, de l'art ou du cochon ?“ Une intro très rock prog et une mélodie très douce mais avec des
paroles toujours aussi décalées. ”L'Agence des amants de madame Müller“ J’adore ce titre, je l’avais entendu en live et c’était
énorme ! Un rythme soutenu de percussions pendant plus de huit minutes. Une histoire
complètement folle où la conclusion du dernier couplet sans musique
nous ramène dans la réalité du personnage. ”Vendôme Gardénal Snack“ Tu te demandes si c’est le mec qui arrête une relation amoureuse ou
qui essaye par tous les moyens de garder celle qu’il aime ou refuse
d’admettre que la fin de leurs relation ”Je t'autorise à me jeter…“.
“De l'amour, de l'art ou du cochon“ La fin d’une époque pour Hubert-Félix Thiéfaine, la chenille va couper sa moustache et ses favoris pour sortir de sa
chrysalide et devenir un papillon qui encore aujourd’hui, après
quarante sept ans de carrière arrive à rassembler plusieurs
générations de fans à ses concerts.
00:00 Psychanalyse du singe
03:24 Groupie 89 Turbo 6
08:33 L'amour mou
11:03 Scorbut |
14:09 Comme un chien dans un cimetière
18:57 De l'amour, de l'art ou du cochon ?
23:00 L'agence des amants de madame Muller
31:48 Vendôme Gardenal snack |
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