Comme son titre français l’indique, le film repose sur le principe de la boucle temporelle. Comme le voyage dans le temps, et on s’en rapproche, c’est un thème qui a été utilisé pas mal de fois dans la SF. On pense à EDGE OF TOMORROW avec Tom Cruise, DÉJÀ VU de Tony Scott, COMME UN LUNDI de Ryō Takebayashi, MICKEY 17 de Bong Joon-ho, en littérature, je vous avais parlé du roman REPLAY de Ken Grimwood. Et évidemment, le plus célèbre, UN JOUR SANS FIN de Harold Ramis.
Comme son titre français l’indique, le film repose sur le principe de la boucle temporelle. Comme le voyage dans le temps, et on s’en rapproche, c’est un thème qui a été utilisé pas mal de fois dans la SF. On pense à EDGE OF TOMORROW avec Tom Cruise, DÉJÀ VU de Tony Scott, COMME UN LUNDI de Ryō Takebayashi, MICKEY 17 de Bong Joon-ho, en littérature, je vous avais parlé du roman REPLAY de Ken Grimwood. Et évidemment, le plus célèbre, UN JOUR SANS FIN de Harold Ramis.
😜 Bon, okay, fin du gag…
L’action se situe, de nos jours, dans une charmante auberge logée au bord d’une rivière. Le réalisateur présente rapidement tous les protagonistes. Parmi les clients, un écrivain en panne inspiration, un type rigide qui exige de prendre un bain, deux amis qui déjeunent. Et la directrice, les cuisiniers, les employés. Parmi eux, la jeune Mikoto, qui fait une pause le long de la rivière, puis monte nettoyer une chambre avec un collègue. Deux minutes plus tard, elle monte nettoyer la même chambre avec le même collègue. Bizarre. Impression de déjà vu s’amuse-t-elle, le collègue confirme. Deux minutes plus tard, re-belote. Là, y’a un problème…
Si on passe le court prologue de mise en situation, et l’épilogue, il reste en gros 80 minutes. Donc, quarante boucles de deux minutes. On va voir quarante fois Mikoto quitter le bord de la rivière pour monter dans les étages… Sachant que chaque boucle est un plan séquence, visiblement filmé avec une petite caméra légère, qui suit les personnages dans leurs déambulations frénétiques. Car le rythme du film est survolté, vaudevillesque, les protagonistes n’ayant que deux minutes pour essayer de contrer la situation.
Chaque boucle propose de nouvelles situations, développe les mini-intrigues. Les protagonistes étant forcément moteur de l’action. Ainsi se développe une jolie romance entre Mikoto et un jeune cuisinier, et à chaque fois un rendez-vous amoureux différent, mais toujours contrarié. Chacun essaie de profiter au mieux de la situation, comme l’écrivain qui se jette d’un étage, juste pour vérifier si au moment de la mort on voit vraiment une lumière blanche au bout du tunnel !
Mais Junta Yamaguchi* donne, malheureusement, une explication rationnelle à son scénario, un épilogue complètement con, même Michel Gondry n’aurait pas osé sombrer dans un tel kitsch.
Alors que penser d’un tel ovni ? Une idée de départ réjouissante, joyeuse déclinaison d’une situation scénaristique connue. Mais le cinéaste s’en contente, ne cherche pas à approfondir, manque de nuances, il ne mise que sur le rythme, qui paradoxalement s’essouffle au bout d’un moment.
* le premier film de Yamaguchi, DEUX MINUTES PLUS TARD, exploitait déjà l'accident temporel et l'idée du plan séquence à la Birdman.
Le film se passant visiblement en hiver, cette circonstance va me permettre un jeu de mots particulièrement désolant. La nippone (Mikoto) à la rivière se caille.
RépondreSupprimerCa sonne comme une contrepèterie, mais je n'ai pas trouvé...
SupprimerPont...rivière...Kwaï...?
SupprimerAh ouais, bien vu Juan. Jeu de mots cinématographique, honte à moi d'être passé à côté. Je pensais à un truc du genre "la Chine se soulève à la vue des nippons".
RépondreSupprimerBien vu, effectivement.
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