Sparks, le duo des frères Mael qui depuis 57 ans continue de nous
raconter leurs histoires.
SPARKS Fait des Étincelles
La pochette de ”Kimono my House“ a toute une histoire, elle représente deux geishas légèrement de travers, en kimono, sans
aucune mention du groupe. Elle a été élue parmi les meilleures pochettes
d'albums de tous les temps dans presque tous les sondages. Pas de titre,
juste deux geishas brutalement éclairées, un peu vulgaires, l'une
choquée par un élément hors champ, l'autre insensible. Les geishas
étaient censées paraître élégantes et coquines. Les modèles posant sur
fond vert venaient du Red Buddha Theater. La jeune fille à gauche était
Michi Hirota, l'épouse du célèbre
percussionniste Joji Hirota.
Russel Mael dira : ”Les deux filles faisaient partie d'une troupe de danse japonaise en
tournée en Angleterre en 1974. Ce sont des femmes, pas des
hommes, ni Ron, ni moi“.
Ron Mael y a joué un solo de clavier
rafraîchissant par sa simplicité, à une époque où les rares pianistes
vedettes du rock régnaient en maîtres, comme ceux d'ELP
et de Yes, un titre très rock. ”Hasta Manana Monsieur“ marque une forte influence d’Elton John dans la sonorité mais toujours
avec des riffs de guitares qui atterrissent de temps à autres.
”Talent Is an Asset“ s'élance sur un riff de clavier tout simple sur cinq notes, une basse bien en avant et une participation de la batterie. Sa ligne de basse était si bien jouée que ce morceau a été choisi comme single pour la sortie américaine. Un morceau sympa. ”Complaints“ avec son solo de guitare bluesy irrésistible, ce morceau possède ce fondu de guitare explosif qu'on souhaiterait presque interminable. Mais la beauté de ces chefs-d'œuvre pop brefs et concis, écrits par Ron Mael pour l'album, réside dans l'absence de longs solos instrumentaux ennuyeux. ”In My Family“ est le tout premier morceau enregistré. ”Equator“ est le plus étrange de l'album. Comme s'il y avait eu des saxophonistes et des chanteuses non crédités. Le saxophoniste de jazz anonyme, acclamé par la critique est Ron Mael, qui joue du mellotron et les murmures séduisants sont délivrés par un Russell Mael accéléré.
Le groupe était parfois dérangé par des rock stars en visite au
studio. Aux studios Ramport, lorsque le copropriétaire Roger Daltrey fut reçu, Ron Mael hocha la tête et afficha un large sourire, la tête penchée, comme
il avait tendance à le faire lorsqu'il était mal à l'aise. Le
chanteur des Who quitta rapidement la régie. Le guitariste Paul Kossoff de Free
entra également, l'air brouillé, pour saluer. Il fut plutôt
méprisé pour sa coiffure négligée. La même année sortira ”Propaganda“ avec toujours ce goût prononcé pour les pochettes
décalées.





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