mardi 8 juillet 2025

PINK FLOYD : ”A Momentary Lapse of Reason“ (1987) par Pat Slade


En 1987 le Pink Floyd revenait au premier plan après avoir pris une mauvaise direction.



  Une Perte Momentanée de la Raison 






Depuis ”The Wall“ en 1977 et ”The Final Cut“ en 1983 le Floyd avait pris une route détournée qui ne m’avait pas plu. Son retour sans Roger Waters sera une bénédiction. ”The Wall“ ainsi que l’insipide ”The Final Cut“ étaient des albums de WatersPink Floyd s’est perdu en chemin et moi, ainsi que beaucoup d’autres, resteront sur le bord de la route. Tout ce que je retiendrais de ”The Wall“ c’est le morceau ”Mother“ (surtout chanté par Sinead O’Connor en live) et de ”The Final Cut “…rien ! Même si ce dernier album sera un succès. Le torchon brûle entre Waters et le reste du groupe En 1987 ils seront de retour avec ”A Momentary Lapse of Reason“ et surtout avec des compositions de David Gilmour qui à l’oreille sont plus mélodieuses que celles de l’ancien bassiste du groupe (Une fois de plus, je vais encore me faire des ennemis !).    

Pink Floyd a toujours eu l’art de faire des pochettes d’albums hors du commun et pour ”A Monentary Lapse of Reason“ il ne dérogera pas  à la règle. Son concept consiste en une série de lits d'hôpital alignés sur une plage, une image inspirée d’un des titres de l’album, une photo de huit cent lits sur une plage. Il faudra deux semaines pour qu’elle soit produite, elle sera récompensée par une médaille d'or de l'Association of Photographers.

Momentary Lapse of Reason“ n’est pas un concept album mais uniquement une suite de chansons écrites par David Gilmour. ”Signs of Life“ Comme dans ”Wish You Were Here“  tout commencera par un long instrumental dominé par les  claviers ; ”Learning to Fly“ la frappe lourde de Nick Mason, le solo de Gilmour, le titre qui fonctionnera le plus. ”The Dogs of War“ : Je n’aime pas trop ce titre même si il est une critique des politiciens qui orchestrent des guerres, mais c’est un morceau très musclé. On pourra y entendre Carmine Appice à la batterie, Tony Levin à la basse et Scott Page au sax. ”One Slip“ Très rythmé ou Mason ne joue que des percussion ayant laissé sa place à Jim Keltner. On remarquera le solo de Chapman Stick de Tony Levin

On the Turning Away“ : surement le plus beau titre de l’album, ce n’est pas une chanson très optimiste mais la fin donne de l’espoir et en live elle est encore plus fabuleuse avec le solo de Gilmour en final. ”Yet Another Movie“ : on retrouve l’époque du Floyd de ” Wish You Were Here“ avec de belle envolées. ”Round and A round“ un petit instrumental collé au titre précédent. ”A New Machine (Part 1)“ : David Gilmour chante simplement les paroles a cappella à travers un Vocoder. ”Terminal Frost“ : encore un instrumental qui fait une séparation avec ”A New Machine (Part 2)“. ”Sorrow“ grosse intro de guitare très travaillé en studio, rythmique lourde, un très bon titre pour une fin de concert.

Je ferai l'impasse sur toutes les histoires avec Rick Wright qui avait quitté le groupe en 1979 et qui ne reviendra que comme simple musicien et des bâtons que Roger Waters leur mettra dans les roues pour l’utilisation du nom du groupe. Il faudra attendre sept ans pour revoir un album, en 1994 sortira ”The Division Bell“ et ensuite ce sera en 2014 avec ”The Endless River“ et depuis, plus rien.

Avec ”Momentary Lapse of Reason“ on retrouve un Pink Floyd à son meilleur niveau, évidemment les années ”UmmaGumma“ et ”The Dark Side of the Moon“ sont loin mais ils ont encore de beaux restes.

          

1 commentaire:

  1. Que dire aussi de la production très marquée année 80 et pas pour le meilleur

    RépondreSupprimer