jeudi 17 juillet 2025

Max REGER – Requiem de Hebbel (1916) & Requiem Latin (1914) – Roland BADER (1979) - par Claude Toon


- Ah, séquence découverte pour moi, Claude ! Max Reger entre dans le temple classique du Deblocnot… 1914, 1916, post romantisme a priori mais quelle nationalité ?

- Allemand et même bavarois comme Richard Strauss de dix ans son aîné, belle Sonia… Reger est mort jeune en 1916. Son œuvre ne s'inscrit pas dans un genre particulier et sa renommée est modeste, nous écouterons ses deux meilleurs opus…

- Humm deux requiem de courte durée, ce que j'entends est poignant… Je vais sans doute dire une bêtise, mais on pense au requiem allemand de Brahms...

- Bel enthousiasme Sonia, un petit peu excessif… mais le Requiem de Hebbel (un poète) partage un point commun avec celui génial de Brahms, à savoir un texte en allemand.

- Roland Bader n'a-t-il pas déjà bénéficié d'une chronique Claude ?

- Tout à fait Sonia, en 2016, et à propos de l'une des rares gravures passionnantes de la première symphonie de Richard Wetz, un contemporain de Max Reger mort plus âgé mais guère honoré lui aussi par les labels…


Max Reger vers 1900

Mes plus fidèles lecteurs savent que mon tempérament mystique (mais pas calotin) influence mes choix de chronique, des Passions de Bach de l'époque baroque aux chants plaintifs de Gorecki contemporains (3ème symphonie).

Max Reger voit le jour en Bavière en 1873 à Brand près de Bayreuth où, dans trois ans, le Festspielhaus ouvrira ses portes. Les français le surnomme la colline sacrée ; ah le temple lyrique voulu par Wagner et financé par les royalties* de Louis II de Bavière qui avait la folie des grandeurs… Cette année-là Wagner achève Siegfried, épisode 2 du Ring et son admirateur Anton Bruckner termine en son honneur la 1ère des huit éditions de sa 3ème symphonie qui mettra près d'un siècle à prendre sa place dans le grand répertoire. Wagner aura une influence sur Reger certes, mais pas forcément sur son style de composition.

*Comme le magnat John Hammond dans Jurassic Park, le monarque dépensera sans compter… Je ne pense pas que le dragon Fafner-osaure dans le Ring ait inspiré Spielberg 😊.

- Dis Claude, c'est la canicule qui t'inspire ce délire… pourquoi pas Fafner-ausorus… hihi ? (Fafner est un géant qui se transforme en dragon pour garder jalousement l'or maudit du Rhin. Siegfried le tuera pendant l'opéra éponyme.)

Enseignant pour jeunes enfants, Joseph Reger est un homme-orchestre maîtrisant : l'orgue, la clarinette, le hautbois, et la contrebasse. La famille déménage en 1874 à Weiden près de Nuremberg. À partir de 1884, pendant cinq ans, le jeune Max suit les cours d'orgue de Adalbert Lindner appliquant les méthodes harmoniques controversées de Hugo Riemann. Dès 1886, Reger remplaçait fréquemment Lindner comme organiste, jouant Bach, Mendelssohn, Schumann et Liszt

Lindner présente le prometteur Reger au théoricien Hugo Riemann (1849 – 1919 – Chromatisme au Moyen-âge et tonalités, inversion mineur vs majeur, les fonctions harmoniques, etc., j'avoue avoir fureter sur ces travaux mais en ne pigeant quasiment rien 😂 – Clic). Les deux hommes resteront très proches de par leur intérêt commun pour les recherches théoriques en harmonie.

 


EKU 28 😜
 

Hugo Riemann
 

La décision de Max Reger d'embrasser la carrière de compositeur ne se manifestera pas réellement suite à cette période d'apprentissage d'instrumentiste et de solfège érudit, mais lors des  représentations en 1888 à Bayreuth de : les Maîtres Chanteurs et de Parsifal. Reger en ressort enthousiaste, certes, mais sera peu influencé ultérieurement par l'écriture chromatique et la démesure des ouvrages de Wagner. Il écrira pourtant après cette expérience marquante une ouverture en si mineur de 120 pages qui a disparu. Lindner lui conseille de la remiser, de ne pas trop idolâtrer le grand Wagner à un âge précoce (15 ans), mais de commencer par composer des lieder à son idée. Il en composera des dizaines voire plus mais aucun opéra comme l'illustre Richard. En 1890, Riemann obtient un poste d'enseignement de l'orgue à Wiesbaden ; il demande au jeune Max de 17 ans de l'assister dans cette tâche.

La photo ci-dessus nous montre un homme replet au visage chafouin. à lire ses biographes, l'embonpoint du musicien s'explique par la consommation excessive de la bonne bière munichoise, ou autre spiritueux. (J'admets apprécier une bonne EKU 28 de Kulmbach bien fraîche – 11° - "C'est plutôt une boisson d'homme" -, mais avec modération 😠). Hypersensible, alcoolique et dépressif chronique, Reger souffrira d'une santé fragile. Une crise cardiaque l'emportera dans la tombe à seulement 43 ans en 1916 😢.


Max et Elsa Reger avec leurs filles adoptives
Lotti et Christa (vers 1915)
 
 

Malgré une carrière écourtée, Max Reger occupera nombre de postes tant comme interprète qu'enseignant et lèguera un catalogue très fourni quoique atypique… Précisons un autre trait de sa personnalité : un caractère difficile et ombrageux. En 1902 il parviendra néanmoins, après une cour assidue et ardue, à épouser l'écrivaine Elsa von Bercken (1870 – 1951) ; la dame, étant divorcée et protestante, Max le catholique sera excommunié ! D'après les chroniques, la vie conjugale fût chaotique du fait de la mauvaise santé d'Elsa et des troubles psychiques de Lotti, sans compter l'alcoolisme et le tempérament névrotique de Reger. Malgré tout Elsa le soutient dans son addiction doublée de boulimie et de tabagisme. Après 1916, elle consacrera une belle énergie à faire connaître l'œuvre de feu son mari en créant l'Institut Max-Reger (MRI), une fondation de recherche musicologique et d'archives situé à Karlsruhe.

Max Reger se produira en concert essentiellement comme pianiste et organiste et plus tardivement comme maestro. Auteur prolixe de lieder, il assurera le rôle d'accompagnateur des chanteurs et cantatrices de ses œuvres. Le baryton Dietrich Fischer-Dieskau et la mezzo Christa Ludwig en seront des interprètes remarquables ("Oui Sonia on s'en serait douté"). Ce répertoire lyrique de Reger concurrence à sa manière celui de Richard Strauss !! Comme son ami bavarois, plusieurs cycles de lieder ont été orchestrés.

Dans le genre, un sommet est atteint en 1903 avec ses Schlichten Weisen Op. 76, un recueil complet de 60 courts lieder répartis en 6 volumes. Il existe une intégrale mal-aimée avec raison par les critiques car morose (je ne balance pas) … La gravure du cycle occupe sans peine un double album… Laquelle de nos belles voix masculines ou féminines actuelles relèvera le défi chez un label aventureux 😉 ? 


Duc Georg II de Saxe-Meiningen 
 

Riemann est nommé à une chaire de l'université de Leipzig en 1895. Reger obtient avec son appui une classe de théorie au Conservatoire de Wiesbaden. C'est l'épisode bis de leur collaboration depuis 1890. Ce poste lui ouvre la porte du milieu musical allemand. Il rencontre le jeune Richard Strauss en 1896 (32 ans, futur dieu vivant), Eugen d'Albert originaire de Glasgow, grand interprète de Beethoven, et le pianiste virtuose Ferruccio Busoni. Cet artiste et compositeur italien travaille en Allemagne et se spécialise dans l'étude du contrepoint de Bach dans ses développements les plus complexes. Il profitera de leurs conseils.

Les compétences de Reger le conduiront à être nommé rapidement à des postes d'importance, mais son humeur cyclothymique voire dictatoriale sera cause de conflits eux aussi prématurés 😊. Cela dit : 1907 directeur musical de l'église universitaire de Leipzig, départ en 1908, puis professeur au Conservatoire royal de Leipzig jusqu'en 1911, et enfin, directeur musical à la cour du duc Georg II de Saxe-Meiningen et responsable du Théâtre de la Cour. 1913 : malade, il doit abandonner ces charges mais compose intensément tout en animant des master class. 

Arrive août 1914 et le début du carnage dans les tranchées. Reger est déclaré inapte au combat d'autant qu'une nouvelle dépression l'assaille aggravée par ses dépendances à la nourriture et à l'alcool toujours incontrôlées. Il entreprend une cure de désintoxication. L'homme est patriote, comme tout le monde, mais l'hécatombe inutile de jeunes hommes accentue ses angoisses. Entre 1914 et 1916, deux de ses meilleures œuvres seront composées : un requiem latin inachevé (il est resté catholique dans l'âme) et un second en langue allemande d'après un poème, en hommage aux victimes d'une guerre qui n'est sans doute pas la leur, de Friedrich Hebbel.

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Reger dont Schoenberg disait vers 1918 : "Je le considère comme un génie" et l'inscrivait à ses programmes sera bien entendu ostracisé en France comme tout le gratin du postromantisme allemand : Bruckner, Mahler, R. StraussHindemith et le finlandais Sibelius… Surtout cette France des années 50-60 où le tout sérialisme occupe tout l'espace créatif musical avec vanité et parfois jusqu'à l'absurde (Leibowitz, Goléa) ! Stravinsky aurait même écrit en son temps : "J'aperçus alors Max Reger dont l'aspect physique était aussi répugnant que sa musique". Comment l'auteur du Sacre du Printemps a pu proférer une telle horreur de mépris et de méchanceté ? Un mystère ! Paul Hindemith le contredira sèchement : "C'est le dernier des géants en musique. Mon œuvre serait inconcevable sans lui".


 
Friedrich Hebbel (1813-1863)
 
 

La production de Reger en 25 ans est considérable. Si l'œuvre pour orgue et les lieder occupent une large part de son catalogue, on trouve disséminées des œuvres chorales, des pièces pour piano, de la musique de chambre, des pièces orchestrales. Un catalogue prolifique qui semble incohérent dans son élaboration et pose question pour son classement. Par ailleurs il ne comprend aucune symphonie. Antithèse d'une évolution logique dans les suites de symphonies ou des opéras de ses contemporains autrichiens et de R. Strauss, ce désordre montre moins un compositeur qui tâtonne pour signer son style que sa volonté d'utiliser tous les modes de composition depuis l'époque baroque (contrepoint) jusqu'aux recherches tonales ou modales du début du XXème siècle. Reger apparait en cela comme un "libertaire" de l'écriture musicale en une époque où appartenir à une école ou un courant dogmatique semble une exigence pour se faire un nom, échapper à l'inquisition des critiques, suivre une mode 😒.

Requiem Latin opus 145a

Les genèses des deux requiem s'entrecroisent. Dès 1914, Reger veut rendre hommage aux victimes des combats et retient la solution la plus immédiate pour un chrétien : un texte suivant peu ou prou celui de la liturgie latine (Mozart, Berlioz, Verdi…). Il compose en suivant l'ordre usuel les deux premières parties : Requiem aeternamKyrie eleison puis le Dies Irae sans poursuivre par le Tuba Mirum. La durée de ces deux mouvements (22 et 15 minutes) laisse à penser que Reger envisageait une composition monumentale comme celles de Verdi ou Berlioz. L'effectif requis est traditionnel mais moins ambitieux que celui de ses confrères.

Une décennie après la folie des orchestres pharaoniques et pléthoriques de MahlerReger revient à celui de Brahms enrichi de quelques percussions. Solistes : Soprano, alto, ténor, basse, chœur mixte à 4 voix. Orchestration : 3 flutes, 2 hautbois + cor anglais, 2 clarinettes, 2 bassons + contrebasson, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, grosse caisse, cymbales, tam-tam, cordes et orgue. 

L'ouvrage se substituait à un autre projet en allemand "Die letzten Dinge". L'ami organiste Karl Straube de Reger craignait que cette partition fasse pâle figure par rapport à celle du requiem allemand de Brahms et lui conseillera de recourir à la tradition latine. L'introït (requiem + kyrie) ne sera jamais créé à l'époque. En 1938, le régime d'Hitler le caviardera après traduction en allemand, pour l'adapter à l'idéologie antichrétienne nazie. L'œuvre trahie sera créée et utilisée à des fins de propagande militariste ! La version complète (Dies irae tronqué compris) attendra 1974 pour son édition, et 1979 pour une première exécution intégrale sous la direction de Roland Bader, version que nous écoutons ce jour.


Roland Bader

Parler du Requiem Allemand de Brahms n'a rien d'incongru à l'écoute de l'introduction orchestrale de l'opus 145a. On peut rapprocher les deux styles. Ici, une dramatique tenue des bois graves et une pulsation tragique des cordes annoncent l'entrée bouleversante du chœur et de l'alto… La gravité et le pathétisme ne peuvent laisser insensible, même si le style, en l'absence d'une analyse détaillée, donne le sentiment d'une musique écrite au XIXème siècle. On appréciera les interventions variées des solistes, surtout de la soprano et de l'alto spécialiste du chant religieux de Bach (Marga Höffgen) démontrant le souci de proposer un lyrisme affirmé à cette page. Début du Kyrie d'une puissance incantatoire, avec un ouragan inattendu de percussions, à [14:06].

Le dies irae se révèle terrifiant, satanique, avec ses sifflements désespérés des trois flûtes (des triolets arpégés descendant en furie !). Un ouvrage qui mérite bien plus qu'un oubli poli…

 

Requiem de Hebbel opus 144b

L'abandon en mi-parcours du requiem en latin pour la langue germanique ne décourage en rien Reger de composer des chants funèbres pour voix et orchestre, toujours dans la continuité de Brahms (Rhapsodie pour Contralto et Chœur d'hommeClic). Par ailleurs le compositeur avait déjà produit en 1903 un chœur de ce genre : Gesang der Verklärten (Chant de la Transfigurée) opus 71. Le texte est de la plume d'un poète romantique tardif contemporain de Reger, Carl Hermann Busse (1873-1918). L'Œuvre empreinte de spiritualité, (sacrifice, rédemption, immortalité) et à l'orchestration féerique, avait contribué à la reconnaissance de Reger comme compositeur prometteur. (On notera une parenté stylistique avec Pelléas et Mélisande de Schoenberg). L'orchestre était plus coloré que celui du Requiem latin à venir. Il comprenait des bois par 3, 6 cors et 2 harpes. Roland Bader ayant également gravé ce chœur, je propose la vidéo en complément.


Joseph von Eichendorff
 
 

En 1915, Reger séjourne à Iéna. Les corps des soldats européens continuent de nourrir la glaise des terres du nord de la France et de Belgique que les explosions des obus pulvérisent et incinèrent. Il n'existe pas de texte officiel pour les célébrations funéraires dans les cultes protestants, à l'inverse de la tradition catholique : la messe votive dite de requiem dont les textes (évolutifs) sont édictés par le Vatican. Brahms, avait écrit le livret de son requiem lui-même en s'inspirant de la Bible de Luther. Reger choisit un poème de Friedrich Hebbel datant du milieu du XIXème siècle et titré simplement requiem. Une traduction en français précède les vidéos.

L'usage impératif du mot Âme, doit être compris comme désignant la conscience du narrateur. Le poème ne doit donc pas s'interpréter comme une supplique adressée au divin pour accueillir les âmes des morts implorant la délivrance des affres terrestres. Il énonce l'engagement personnel à honorer la mémoire de ceux qui nous ont quittés. La thématique, faisant écho au requiem liturgique, oppose le serment de se souvenir des morts comme acte libérateur de leurs souffrances (première strophe) et inversement : l'oubli qui, en effaçant leur présence mémorielle, induit leur chute vers un "enfer" dans le sens de l'enfermement dans un lieu d'abandon (tel l'enfer d'une bibliothèque) (deuxième strophe). On discerne une synonymie sémantique comparable au concept rédempteur du jugement dernier chrétien, mais vu ici comme un devoir d'allocentrisme – altruisme intemporel. Le texte comprend un refrain chanté trois fois et encadrant les deux strophes.

L'ouvrage est numéroté opus 144b ! Cet indice est dû au fait que Reger travaillait simultanément à deux projets lyriques. Le second, opus 144a, étant une mise en musique de Der Einsiedler, un poème signé Joseph von Eichendorff, poète illustre concurrent de Goethe qui inspirera à Richard Strauss l'un de ses quatre derniers lieder, Die Abendrot (l'adieu) de 1948 (Clic), sans doute le plus éthéré et crépusculaire de la plume du vieux maitre. Le leitmotiv de la B.O. de Sailor et Lula de David Lynch n'est autre que la rêveuse et passionnée introduction de ce lied. Que du beau monde dans cette chronique qui permet d'écouter Der Einsiedler (l'ermite) de Reger sous la direction de Christoph Spering, grand spécialiste du chant choral.

L'orchestration est proche de celle du Requiem latin : Un.e seul.e soliste : contralto (ou baryton) - Orchestration : 3 flutes (+ piccolo), 2 hautbois + cor anglais, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, grosse caisse, cymbales, tam-tam, cordes. Chœur mixte 4 voix.


[0:00]

[2:22]

 

Contralto

Âme, ne les oublie pas,

Âme, n'oublie pas les morts !

[6:27]

Chœur et

Contralto

Vois-les t'entourer,

Abandonnés et frissonnants,

[0:00]

Chœur

Vois-les t'entourer,

Abandonnés et frissonnants,

[7:09]

Chœur

Et si avec froideur,

Tu te fermes à eux, alors ils se figent

Jusqu'aux plus profond d'eux même !

[4:10]

Contralto

et chœur

Et dans la sainte ardeur

Qui attise l'amour des pauvres,

Ils respirent et se réchauffent

Et savourent pour la dernière fois

Leur vie qui s'éteint.

[9:38]

Chœur

Puis la tourmente de la nuit les saisit,

Dans une commune convulsion

Ils l'affrontent dans les bras de l'amour.

Et la tourmente les chasse avec fougue

Dans un désert infini,

Où il n'y a plus de vie,

Que le combat de forces débridées

Que le combat pour un être renouvelé.

[5:44]

Contralto

Âme, ne les oublie pas,

Âme, n'oublie pas les morts !

[0:00]

Contralto et

Chœur

Âme, ne les oublie pas,

Âme, n'oublie pas les morts !


Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée.

Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…


INFO : Pour les vidéos ci-dessous, sous réserve d'une écoute directement sur la page web de la chronique… la lecture a lieu en continu sans publicité 😃 Cool. 




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