MARDI :
Pat
joue les vilains garnements, avec Gotlib, Marcel de son prénom, qui
laisse de côté ses gags potaches et ses détournements hilarants,
pour de la bédé pour adultes, on appelait pas encore ça du
politiquement incorrect, proche de l’univers Hara-Kiri.
MERCREDI :
Bruno
a ressorti le troisième album de Uriah Heep, souvent qualifiés de
seconds couteaux dans la galaxie heavy-rock 70’s, « Look at
yourself » élève le quintet de Box / Ken Hensley au niveau
des formations qui ont suffisamment de poids pour remplir les salles
du monde entier.
JEUDI :
Benjamin
s’est intéressé à digne héritière de Janis Joplin, Madame Beth
Hart, un gosier de feu qui passe du blues au rock en passant par le
jazz, qui chante les petits bonheurs et les grandes peines de la vie
avec l’intensité de celle qui en a gardé quelques glorieuses
cicatrices.
VENDREDI :
Luc
a salué le
retour sur
les écrans de Francis Ford Coppola, et surtout le geste du vieux
sage, qui avec « Megalopolis » donne dans la fresque
mi-SF
mi-péplum, la
tragédie
familiale
shakespearienne,
on
en a plein les mirettes, on jugera dans quelques années si
c’est
un ratage, ou son grand film testament.
👉 On se retrouve mardi, au menu un film de Jean-Jacques Zilbermann, un concerto pour deux pianos de Francis Poulenc, le dernier François Ozon. Bon dimanche.
Bonne
dimanche et bonne semaine.
Décidément, quand ça veut pas… Après Maggie Smith, on a appris la mort
de cette belle gueule de Kris Kristofferson (88
ans),
musicien country-folk et comédien, deux carrières menées en parallèle, puisque
son premier album « Me and Bobby McGee » (chanson
immortalisée par Janis Joplin) sort
en 1970, et un an plus tard il tourne pour Dennis Hopper « The
last movie », un projet complètement dingue et foutraque, sous
substances… Au cinéma on retiendra sa collaboration avec Sam
Peckinpah, trois films dont « Pat Garrett » (le chef
d’oeuvre de Big Sam), il était du remake « A star is born »
en 76 avec
Barbra Streisand,
et un type tête
d’affiche de
« La Porte du paradis » de Michael Cimino, un des plus
beaux films qui existe, est forcément un grand
mec.
Il a tourné pour Alan Rudolph, Martin
Scorsese, James Ivory, il était parfait dans le très beau « Lone
Star » de John Slayes (1996), et dans cette série B que
j’adore « Payback » (1999) de Brian Helgeland, avec Mel
Gibson.
La
nouvelle nous a soufflés, le décès de Michel Blanc, seulement 72
ans aux pruneaux. Autant les gens de mon âge n’étaient pas de la
génération Belmondo / Delon, autant pour Michel Blanc, ça fout un
coup, quand avec la bande du Splendid ils ont dépoussiéré la
comédie, détrônant les De Funès et Pierre Richard, alors en haut
de l’affiche. De la bande, c’est certainement celui (avec
Balasko) qui avait su ne pas se laisser enfermer dans un type de
personnage, bien que sur la fin, on l’avait vu jouer les vieux
ronchons hypocondriaques plus d’une fois dans
« Je vous trouve très beau » ou récemment
« Marie
Line et son juge » sympathique mais platounet.
Le putain
de tournant,
à 180° toute,
c’est
« Tenue de soirée » de
Bertrand Blier, qui lui vaut un prix d'interprétation à Cannes. Et puis « Monsieur
Hire » de
Patrice Leconte, réalisateur de la série des « Bronzés »,
« Je hais les acteurs », « Uranus », « Le
deuxième souffle » remake un peu raté d’Alain Corneau du
chef d’oeuvre de Melville. Il était formidable dans « L’Exercice
de l’état » (un césar) ou « Les témoins »
d’André Téchiné. Michel Blanc était aussi un scénariste-réalisateur et dialoguiste inspiré, plus d'une fois nommé pour ses adaptations théâtrales, et au cinéma c'est quasi un sans faute, « Marche à l’ombre »
énorme succès mérité, dans les pas d'un Leconte, l'hilarante mise en abime de « Grosse Fatigue » qui
résonnait davantage comme du Blier fils (prix du scénario à Cannes, et de deux),
son « Embrassez comme vous voudrez » en 2002 était très
bien aussi, naviguait entre Rappeneau et Woody Allen.
Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? Ben, pas de
sitôt…
Et
puis jamais deux sans trois, le papa de Valérian, le romancier et scénariste Pierre Christin
est décédé jeudi, il avait écrit aussi pour Tardi ou Bilal.
Michel Blanc était passionné par le piano. Mon frangin (qui dans les années 80/90 bossait sur Paris) m'avait raconté que pour se faire livrer un piano à queue dans son appart au dernier étage, l'acteur avait fait détoituré puis hélitreuillé le précieux instrument dans son salon...
RépondreSupprimerdétoiturer hélitreuiller c'est mieux...
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