Après avoir revu et relu ”Christiane F.“ Le lien avec un live de
David Bowie était tout trouvé.
ISOLAR TOUR II
Nous sommes en 1978,
Ziggy Stardust est mort et enterré et
David Bowie affronte un moment difficile de son existence. Sa consommation
excessive de drogue le fait sombrer dans la paranoïa et il passe ses
journées à la recherche de cocaïne
avec son pote Iggy Pop. En
1974 l’album ”Autobahn“ de Kraftwerk
avait attiré son attention. Intéressé par les nouveaux sons
électroniques et la culture allemande, il s’installe à Berlin en
1976.Il va composer trois de ses albums majeurs "Low", "Heroes" et "Lodger" que l’on appellera la trilogie berlinoise.
En dépit de son nom, la trilogie n'a pas été entièrement
réalisée à Berlin, puisque ”Low“ a été principalement enregistré au
château d’Hérouville et ”Lodger“ en Suisse et au États-Unis. Son premier Live ”David Live“ en 1974 n’avait pas été une réussite et il n’était pas dans
sa plus grande forme vocale, avec ”Stage“, il fera carton plein, que ce soit le chanteur ou les musiciens (et pas n’importe lesquels) Adrian Belew,
Carlos Alomar aux guitares,
Roger Powell et
Sean Mayes aux claviers,
Simon House au violon,
George Murray à la basse et
Dennis Davis à la batterie et tout ce
petit monde va nous proposer un mix entre les classiques et les
nouveaux titres.
Synthèse dequatre concerts donnés au
États-Unis, il comprend principalement des chansons issues des trois
derniers albums parus à l'époque ”Station to Station“, ”Low“ et ”Heroes“. Un double live complètement en dépit du bon sens, la set list retrouvera
l'ordre dans lequel elle était jouée sur scène sur le double CD de
2005. Mais j’énumérai les titres comme ils se présentent sur le
vinyle. ”Hang On to Yourself“ un vieux titre de 1971 enchainé
par le classique ” ziggy stardust“.
”Five Years“ un morceau de 1972 que j’aime beaucoup pour son coté
musicalement nostalgique. ”Soul Love“ toujours dans l’époque de l’album ”The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spider from Mars“, ”Star“ même album, même date. ”Station to Station“ Bowie rentre dans une phase
d’expérimentation. Tout commence par les synthés qui font penser à un
train qui de met en marche suivie par une guitare qui hurle et la basse
qui donne le tempo du convoi qui se met en branle. Un morceau furieux dans
le style krautrock, le progressif expérimental et psychédélique allemand.
Dans se morceau, Bowie introduira un
nouveau personnage Thin White Duke. Certaines paroles rappellent
son addiction :
”It's not the side effects of the cocaine / I'm thinking that it
must be love“ (Ce n'est pas un effet secondaire de la cocaïne/je pense que ça doit
être l'amour) et quand dans le furieux final du morceau il chante ”It’s too late“ je ne peux pas m’empêcher de penser à Christiane F.
”Fame“ coécrite avec son guitariste
Carlos Alomar et
John Lennon.
Bowie déclare plus tard que
Lennon est l'énergie et l'inspiration
de ”Fame“. ”TVC 15“, je n’aime pas ce morceau complètement délirant. Le narrateur raconte
comment son poste de télévision a bouffé sa petite amie. Les paroles
auraient été inspirées à Bowie par une
hallucination d’Iggy Pop sous l'emprise
de la drogue, celui-ci aurait cru voir sa petite amie être dévorée par un
téléviseur. ”Warszawa“ composé avec Brian Eno est le morceau
conducteur du film ”Moi Christiane F.“
La pièce est destinée à évoquer l'atmosphère très sombre que
Bowie avait ressentie lors de sa visite
à Varsovie. C’est avec ce morceau qu’il ouvrait son concert. ”Speed of Life“ un titre qui sonne très Gary Numan.
”Art Decade“ toujours dans l’introspection de nouvelles sonorités. La chanson porte
le nom d’une rue de Berlin, une chanson lente avec un son mélancolique et
déprimant. ”Sense of Doubt“ Un titre musical sombre et inquiétant.
”Breaking Glass“ (A ne pas confondre avec l’album d’Hazel O’Connor
du même nom) coécrite evec son bassiste
George Murray, le titre à été composé
pour la tournée. ”Heroes“ écrite avec Brian Eno, surement le
meilleur morceau de la période berlinoise. Les paroles auraient été
inspirées à Bowie par la vision de
l'une de ses choristesen train d'embrasser son producteur prêt du mur de Berlin. Je
n’enlève rien à la version anglaise, mais j’ai toujours préféré la
version allemande que l’on trouve sur la B.O de Christian F. ”What in the World“ Cette chanson, comme d'autres sur ”Low“ date de l’époque berlinoise. Laperformance live
enregistrée a été allongée d'environ deux minutes. ”Blackout“ Bowie parle vraiment de ses
fréquentes coupures d’électricité à New-York. ”Beauty and the Beast“ le premier morceau de l’album ”Heroes“ lees paroles ont comme un retour à ses sautes d’humeur au cour de
sa dépendance à la cocaïne. ”La belle et la bête“ le visage
d’une seule et même personne, celle de
Bowie essayant de guérir de son
addiction.
Dans la réédition de 2017, seront inclus des titres comme ”The Jean Génie“, ”Suffragette City“. Avec une belle prise de son, une interprétation de premier ordre
donnant plus d’envergure aux morceaux enregistrés en studio ”Stage“ est une réussite et un excellent live qui pourrait être une
approche pour ceux qui ne connaissent pas ou peu la carrière de Ziggy Stardust.
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