jeudi 7 décembre 2023

Egon WELLESZ – Symphonie N°3 (1949-51) – Gottfried RABL (2004) – par Claude Toon


- Dis Claude, elle est glauque la pochette… la musique moins… Egon Wellesz, oui j'avais reconnu… Hihi, je charrie… C'est qui ce nouveau, on pense à un méli-mélo : Bruckner revu par Hindemith… Et…

- Mollo Sonia, tu enchaînes beaucoup de questions ! La pochette est du peintre Egon Schiele, un contemporain de Klimt vaguement dérangé et mort à 28 ans de la grippe espagnole… J'en dirai quelques mots, waouh son art vaut le détour, âmes sensibles…. Egon Wellesz était un compositeur autrichien et un musicologue qui a fui en Angleterre la terreur brune… Compositeur bigrement oublié, il a composé tardivement dans un style concaténant le postromantisme et les polytonalités modernes, le sérialisme de Schoenberg… Avec ta question, on écrit l'article…

- J'aime bien, ça me parle plus que les musiques archi-modernes des années 50 et après…

- Aller aller mon petit, on s'y colle… Très bien vue cette idée "Bruckner revu par Hindemith"…


Egon Schiele Autoportrait
 
Edith
 

Egon Schiele

Drôle de type qui aurait pu connaître la même gloire que son contemporain Gustav Klimt. Ok, c'est bizarre de parler peinture dans une chronique musicale mais vous connaissez ma passion pour la peinture à propos de laquelle j'ai commis quelques billets présentant des livres sur le sujet, tout en évitant l'inflation tarifaire et pondérale desdits ouvrages d'art 😊 (Clic).

La jaquette de ce CD est un extrait d'un paysage, thématique rare chez ce peintre obsédé (au sens propre) par le corps, souvent nu, ceux des femmes et des hommes y compris le sien ce qui témoigne d'un trouble narcissique avéré. Egon peint des enfants, ce qui lui vaudra un petit séjour derrière les barreaux vers 1909 pour atteinte aux bonnes mœurs, pornographie voire détournement de mineurs… (Précision : Il fera poser des ados de son entourage… pas des fillettes nubiles. L'art justifie-t-il cela ? De nos jours, la réponse est d'actualité ! Affaire David Hamilton dans les années 70…)

Pourtant cet original né en 1890 en basse Autriche ne peut pas laisser indifférent. Son père voit d'un mauvais œil ses aspirations artistiques. Il meurt jeune et fou de la syphilis. Egon en est très affecté mais se retrouve avec le champ libre. Freud se serait passionné pour ce transfert affectif entre un père mort atrocement de démence et un fils qui s'autoproclame père de substitution gagné par l'égotisme et le narcissisme… 

Bref, la sexualité sera souvent au centre de son œuvre : des corps, toujours des corps, souvent nus ou dans des positions provocantes. Il a rencontré Klimt pendant ses études et demeurera un temps fasciné par le regard de ce dernier sur les femmes.

Il usera de toutes les techniques : encre, aquarelle, huile, gouache… Je parlerais volontiers d'hyperexpressionnisme face au réalisme violent et à la crudité parfois obscène de son trait. Les corps se disloquent, se tordent ; certains portraits me font penser aux squelettes claudiquant des camps nazis… Heureusement, face à ces œuvres dérangeantes, que de poésie dans maints dessins ou toiles…

Ce qui séduira l'amateur est l'explosion des couleurs, les contrastes et la dynamique de la construction, la gestuelle des personnages en mouvement sur une surface fixe. Egon Schiele n'oublie pas de peindre de magnifiques paysages. J'en propose deux à titre d'exemple. Après une longue liaison, Egon épouse Edith Schile qui sera sa muse et souvent son modèle. En 1918, la jeune femme attend un enfant mais succombe à la grippe espagnole peu de jour avant qu'Egon ne soit lui aussi emporté… Artiste Maudit ?

Inutile de préciser que pendant le nazisme, l'œuvre de Egon Schiele sera estampillée "art dégénéré" et donc supprimée des collections, certains tableaux auraient été brulés lors d'autodafés… Ci-dessous : Le port de Trieste, un couple d'amoureux et la ville de Vorstadt. (ce dernier décore la jaquette de l'album réunissant les symphonies 2 & 9.)

 

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Egon Wellesz vers 1970
 

Le bouillonnement intellectuel de la Vienne de la fin du XIXème et du début du XXème siècle fascine, parler de révolution prend tout son sens quand on évoque des musiciens comme Mahler, Kurt Weil ou les membres de la deuxième École de Vienne qui révolutionnent la tonalité, Schoenberg, Berg, Webern, ou les peintres comme Klimt, Oskar Kokoschka, Schiele, Otto Dix et son effroyable "les joueurs de skat" (Clic). D'autres, comme l'architecte Otto Wagner transfigure Vienne… L'art devient militant, les artistes fustigent avec leurs pinceaux ou leurs partitions la cruauté et les déviances humaines… Le classicisme tardif (Mozart) et le romantisme ont jeté les bases d'un art qui n'est pas juste au service de l'esthétisme, du divertissement ou de la religion, les nouvelles tendances avant-gardistes feront des créateurs des combattants humanistes…

Né en 1885 à Vienne dans une famille juive aisée, Egon Wellesz va grandir, étudier et débuter sa carrière dans ce chaudron de création novatrice. Ses parents semblent proches de Brahms et en 1899, la représentation du Freischütz de Weber dirigé par Gustav Mahler suscitera son ambition, Egon deviendra compositeur… Il commence des études de jurisprudence. La matière, disons… rébarbative, ne le passionne guère, et il se réoriente vers la musicologie auprès de Guido Adler, élève d'Anton Bruckner et ami de Gustav Mahler. Guido Adler est considéré comme le père de la musicologie moderne, mais détailler nous entraînerait trop loin.

En parallèle du droit et de la théorie, Egon Wellesz étudie le contrepoint et l'harmonie auprès d'Arnold Schoenberg. Si ce dernier invente le dodécaphonisme et le sérialisme, il crie haut et fort qu'il ne s'agit que d'une technique parmi d'autres et "qu'il existe encore plein de belles musiques à composer en do majeur". Egon se lie d'amitié avec les disciples de la deuxième École de Vienne : Berg et Webern.

Rien de surprenant donc que Egon Wellesz partage sa carrière entre la musicologie et la composition. Ces principaux travaux en musicologie portent sur les opéras baroques tardifs de Giuseppe Bonno (très rarement joué de nos jours-euphémisme) et des petits maîtres du XVIIème siècle comme Johann Heinrich Schmelzer et son fils Anton Andreas. Ajoutons un successeur de Monteverdi de l'école vénitienne, Francesco Cavalli moins oublié (le contreténor Philippe Jarousski lui a consacré un album d'arias).


Egon Wellesz par Oskar Kokoschka (1911)

Autre travail sur l'opéra de la période baroque, l'édition critique de la fête théâtrale Costanza e Fortezza de Johann Joseph Fux de 1723, un ouvrage virevoltant du baroque autrichien encore en vogue sur les scènes lyriques et au disque. Il fut écrit à l'occasion du couronnement du roi Charles VI de Bohème.

Et pour terminer ce chapitre sur son travail musicologique, Egon Wellesz réussira, tel un Champollion du solfège, à percer certains secrets de la notation musicale des manuscrits des chants byzantins (exemple ci-contre).

- Claude, c'est du chinois pour moi, mais le manuscrit est spendide…

- Ô pour moi aussi Sonia, mais oui un manuscrit en forme d'œuvre d'art…

De nos jours, j'espère en parler dans une chronique, le musicologue et ténor Marcel Pérès a réalisé un travail similaire sur le plain-chant grégorien ancien (le vrai, celui du Vème au IXème siècle) en déchiffrant les combinaisons de neumes (signes d'accentuation) figurant au-dessus des textes, mais non inscrits sur des portées… Waouh.

Tout ce travail porta ses fruits. En 1913 Egon Wellesz est nommé professeur d'histoire de la musique à l'université de Vienne, notamment du baroque allemand. En parallèle, il voyage en Angleterre où l'université d'Oxford l'accueille en expert. Mais qu'en est-il du compositeur ?

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Wellesz théoricien n'oublie pas la musique en public ! Il sera le premier à faire jouer Debussy à Vienne. L'expressionisme mâtiné d'impressionnisme du génie français influence son art, notamment le petit poème symphonique Vorfrühling de 1912 empreint néanmoins de rudes accords germaniques, de Debussy à… Franz Liszt.


La méconnaissance de Wellesz de nos jours est due à des circonstances historiques sur lesquelles nous allons revenir et sur le fait indéniable que le compositeur n'a pas opté pour un style très personnel que l'on reconnait d'emblée.  Wellesz ne plagie pas mais adopte dans une forme de symbiose les caractéristiques des styles de Bruckner, Mahler, Richard Strauss et bien entendu en partie du dodécaphonisme de Schoenberg. Sa connaissance pointue du contrepoint poussé dans sa plus extrême sophistication depuis Bach, son amitié et son admiration pour Mahler et l'enseignement de Schoenberg expliquent ce désir d'utiliser des modes de composition éprouvés, mais avec un équilibre et une habileté qui m'ont surpris en découvrant récemment ce compositeur. Car si, il y a un style Wellesz qui se dessine dès ses premières œuvres après l'armistice de 1918


Hugo von Hofmannsthal

Les années 20 et 30 seront les plus fructueuses pour Wellesz. En tant que compositeur, quelques pièces diverses pour orchestre, de la musique de chambre et neuf opéras seront créés. Achille sur Skyros en 1921 et Alkestis en 1923 sont un ballet et un opéra sur un argument puis un livret de Hugo von Hofmannsthal, écrivain majeur qui travaille déjà avec Richard Strauss. Ces deux géants de l'art lyrique produiront six opéras dont les chefs-d'œuvre de 1909 et 1911 : Elektra et le Chevalier la Rose.

En 1923, Otto Klemperer, maestro de premier plan en Allemagne, commandera à Wellesz un petit opéra en un acte, Scherz List und Rache (Plaisanterie, Ruse et Vengeance) inspiré de Goethe. Le maestro avant-gardiste souhaitait ainsi compléter un programme comportant Der Protagonist de Kurt Weill. Wellesz, Otto Klemperer, Kurt Weill… trois grands noms du modernisme et trois juifs, double raison pour que l'œuvre soit interdite dès 1933 à l'arrivée des nazis au pouvoir. Les nuages noirs de la haine et de l'obscurantisme s'amoncellent.

Entre 1933 et l'Anchlusse de 1938, Wellesz poursuit son travail à Vienne. Il s'est converti tout comme son épouse au catholicisme, il est certes conservateur mais lutte à sa manière contre le nazisme. En 1938, question de survie, il part pour l'Angleterre où il est très apprécié, ne serait-ce que comme conférencier à Oxford qui l'avait promu Docteur Honoris causa en 1923

Hélas, aléa sordide des guerres, Churchill manifestait une méfiance obsessionnelle envers les allemands réfugiés en Angleterre dès la déclaration du conflit mondial. Il créée des camps d'internement regroupant pêle-mêle des espions nazis potentiels, des intellectuels, des artistes, des physiciens et cela quelques soient les raisons de leur fuite du continent alors sous le joug hitlérien. Ainsi Wellesz se retrouve interné en juillet 1940 après l'effondrement de la France. Il est libéré en octobre grâce à la médiation entre autres de Ralph Vaughan-Williams, compositeur british de premier plan comme en témoigne mes huit chroniques de l'index. Mais l'expérience l'a troublé et il sera incapable de composer ne serait-ce que l'un de ses nombreux quatuors avant 1943.


Gottfried Rabl

La production symphonique de Wellesz restait modeste lors de la période viennoise. Outre-Manche, elle occupera Wellesz de 1945 à 1971. Il ne reviendra pas à la musique pour la scène. Sa première symphonie sera créée à Berlin par Sergiu Celibidache, prodige roumain qui dirige la Philharmonie pendant la période de dénazification qui touche Furtwängler et Karajan. On distingue deux groupes dans ce genre : les symphonies 1 à 5 témoins de la recherche d'un style nourri de la synthèse des techniques orchestrales de Bruckner, Wagner, Strauss, mais pas de la fantasmagorie mahlérienne. Puis les symphonies 6 à 9 dans lesquelles, Wellesz réintroduit le dodécaphonisme et le sérialisme de son ami Schoenberg mais sans aboutir à un enfermement dogmatique en méprisant les formes anciennes (jusqu'à l'exaltation ; quitte à s'abstraire de la recherche de toute émotion musicale à l'intention du public - René Leibowitz par exemple).

Le choix de la troisième symphonie pour une découverte a été guidé par la représentativité de l'œuvre par rapport aux propos sur les influences de la musique baroque et postromantique. Composée à l'intention de l'Orchestre Symphonique de Londres et du chef historique Sir Adrian Boult, la symphonie ne sera pas créée en 1951-52 comme prévu ! Elle attendra 2002 sa première par l'Orchestre de la radio de Vienne dirigé par Gottfried Rabl qui signe le disque du jour, l'un des quatre albums réalisés en cinq ans par CPO et qui couvrent l'intégrale des symphonies de Wellesz. C'est l'unique version disponible à ce jour, elle est splendide. De formation classique en piano, cor et direction d'orchestre, le viennois Gottfried Rabl né en 1956 suit une carrière atypique. De sa rencontre avec Leonard Bernstein naîtra un vif intérêt pour l'art lyrique moderne et le travail de redécouverte de compositeurs boudés comme Wellesz ou Miakovski


Egon Schiele : quatre arbres

1 - Allegro maestoso : En l'absence de la partition et de l'orchestration, le petit guide habituel tente simplement de mettre en évidence les singularités du style de la musique à la fois puissante, poétique et empreinte de spiritualité de Wellesz. Les sentiments à son écoute étant personnels et non, comme parfois, inspirés par la lecture d'un livret de CD. (J'attends pourtant le coffret avec impatience, mais j'ai emprunté les symphonies N° 1, 2, 8 & 9 en médiathèque.)

L'introduction débute par des traits acérés et des accords où dominent les cuivres. Le climat est sévère et m'a immédiatement fait songer à la Dante Symphonie de Liszt, précisément la première partie, "l'enfer", début et coda (Clic). On pourrait noter des références à l'introduction abrupte et martelée de la Symphonie N°1 de Brahms. Que ressentir à l'écoute de ce ton martial et tragique, ce tissu sonore fortement syncopé ? En 1951, Wellesz essaie-t-il d'exorciser l'horreur brune qui l'a chassé de Vienne, le court mais amer passage en internement politique en Angleterre, l'imbroglio antisémite qui l'a empêché depuis 1945 de retrouver son poste de professeur à Vienne ? (Car même après la capitulation nazie, le maléfice se prolonge…) Deux motifs se succèdent dans ce début ambigu opposant férocité et flamboyance ; transition à [0:33]. [1:17] Un nouveau bloc thématique très différent nous renvoie au postromantisme, à une mélodie aux accents bucoliques, une romance chantée par le hautbois puis la flûte en vedettes. [2:20] Une réexposition des motifs virils initiaux conduit à s'interroger sur la fidélité du compositeur à la bonne vieille forme sonate… Difficile de répondre par l'affirmative. Wellesz enchaîne librement des sections structurées autour des motifs issus des groupes thématiques et déroule un discours capricieux mais cohérent – l'opposé d'un chaos ! [6:27] Une fugue semble se développer pour nous emmener avec originalité vers un final vigoureux.

Nota : Un commentateur rapproche la forme d'écriture de l'allegro des transcriptions populaires de Stokowski des œuvres pour orgue de Bach (Clic). Ça ne me choque aucunement, la remarque est pertinente, Wellesz étant un admirateur du Cantor et du contrepoint. Il me semble aussi discerner des échos de l'art des amis symphonistes anglais du compositeur, notamment les symphonies 3 et 4 de Ralph Vaughan-Williams. (Index) En résumé, citer tant de noms de confrères suggère-t-il un manque de personnalité ? Absolument pas, une immense culture musicologique permet à Wellesz d'intégrer un langage composite tout à fait particulier, lui qui a composé sa 1ère symphonie la soixantaine venue ! Et franchement, quel compositeur depuis des siècles aurait pu s'enorgueillir d'avoir ignoré l'héritage de ses aînés ?


Egon Schiele : Nature morte aux livres

2 – Adagio : Une procession obsédante, rythmée, syncopée ; des pizzicati aux cordes graves, précède l'énoncé d'un thrène joué aux altos secondés plus avant par les violons. Ce cortège funèbre esquisse la noirceur de l'adagio. Ces pizzicati et l'entrée des cordes rappellent l'admiration que Wellesz portait à Bruckner qui avait atteint une grande notoriété pendant l'enfance d'Egon. On pourrait même parler de parodie en réécoutant comment Bruckner recourt à ces motifs en pizzicato en préambules des premiers thèmes dans l'allegro initial et dans l'adagio de sa 5ème symphonie. (Chronique ).

Là s'établit une frontière avec l'art du symphoniste du XIXème siècle. Bruckner ne dérogea jamais à la rigueur dans l'usage du contrepoint et des formes sonates ainsi que dans l'orchestration héritée de Beethoven. Bruckner organisait sa palette instrumentale à la manière de la registration de l'orgue dont il était virtuose. Il existe en tout et pour tout un seul coup de cymbale dans ses onze symphonies (00, 0-9), dans la 8ème et encore pas dans toutes les éditions. Écoutons la bacchanale de cymbales achevant l'allegro maestoso, c'est la meilleure comparaison démonstrative qui soit de l'influence limitée de Bruckner.

Egon Schiele  : Reflet des arbres

Quant aux tonalités, Wellesz les modifie sans cesse, là encore avec un gourmand indéterminisme. Comme pour l'allegro, le développement enchaîne sans rigidité formelle et académique divers passages. Voilà sans doute l'intérêt de sa musique : les surprises liées à une totale liberté structurelle du récit musical. D'allure processionnaire et sombre, la mélodie ne joue pas la carte du crescendo mais se voit rejointe par des accords en tuttis des bois. [1:55] Un choral de cuivres sonne au lointain. [3:15] Un nouveau groupe thématique fait son entrée parsemé de solos de hautbois, de cuivres et autres… L'inspiration se renouvelle sans cesse, ainsi à [5:33] se développe une ballade aux accents guillerets en totale opposition avec la nostalgie qui précède… [6:38] Voilà un pittoresque concertino des bois et… ainsi de suite ; un adagio bluffant de contrastes et de fantaisies… Le style poème symphonique n'est pas loin…

 

3 - Allegro vivace : de forme scherzo, le rôle divertimento qui sied au troisième mouvement de symphonie n'est pas le souci de Wellesz. Il débute staccato sur un tempo vif-argent. Il y a un second thème rappelant une musique de film chevaleresque. [1:34] Quasiment sans transition, ce que l'on qualifiera de trio évoque une danse un tantinet langoureuse ! [2:03] reprise du scherzo dans laquelle Wellesz ajoute une pétulante caisse claire. Un perpetuum mobile nous entraîne à un second exposé du scherzo avant une coda volcanique et trépidante. Mouais, prestissimo plutôt que Vivace.

 

4 - Sostenuto - Allegro moderato : le final assure une réelle symétrie à l'ouvrage. Plusieurs thèmes introductifs se mêlent. La gravité reprend ses droits, une fanfare de cuivres dramatise le propos. [1:09] La seconde idée semble signifier un retour à la forme sonate familière. [1:57] Un morne solo du hautbois contredit l'espoir naissant dans le fantasque scherzo… J'avoue que ce quatrième mouvement accuse une certaine banalité à mon sens, il ne retrouve pas l'alacrité innovante du premier. La coda et ses traits répétitifs de trompettes militarise une symphonie qui méritait nettement plus d'originalité et de prise de risque dans sa conclusion.


Écoute au casque ou avec des enceintes additionnelles plus que conseillée.

Le son des PC, sauf exception, est vraiment une injure à la musique…


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