jeudi 10 octobre 2019

GALOCHE "Rien ne vaut les travers" (2019)

Depuis le temps que nous faisons ce blog  nous avons reçus et chroniqués des dizaines non, des centaines de CD de groupes frenchy et croisés là dedans un certain  nombre de bargeots bien allumés, je pense spontanément entre autres aux  lillois de Mascarade; alors disons le de suite les Galoche dont que je cause  aujourd'hui sont à classer dans le haut du panier des timbrés.  Ce qui est pour moi un compliment, ça veut dire qu'ils sont simplement inclassables, hors des modes et du politiquement correct, bref, infréquentables!  Mais ça tombe bien, nous nous aimons bien fréquenter ce genre  de gens..
Alors Galoche késaco?  Comme ils se définissent eux même c'est "un duo basse/batterie à la scène comme à la campagne" issu d'un bled d'Ile et Vilaine, à 50 bornes de Rennes. Elle c'est Karine Morano (basse mandoline, larsen, chant) et lui Hervé Bouvet-Maréchal (batterie, programmation, saxophone, chant), l'enregistrement et le mixage ont été assurés par Vincent Galopin, le mastering par Arnaud Bataillard et le cd est illustré par Jean Kiboi, et ils font partie de l'écurie d'artistes de notre ami  Pat Kebra.

On commence l'écoute avec le morceau titre "Rien ne vaut les travers"  qui illustre bien ce duo qui sort des sentiers battus avec un certains dérision sur notre monde "le monde va de travers/ passe moi les couverts" , musicalement ça groove bien, le son est puissant entre rock/punk/ hardcore/ electro et le travail sur les 2 voix intéressant. J'aime bien aussi l'écriture de "La chamade" Mon coeur est la cuisine de ma pensée/  mon coeur est  en grillades , à moitié persillé/ mon coeur est bleu, saignant/ et battant la chamade...J'étouffe dans ce corps trop petit, rétréci au lavage de la vie" .
Avec "Prends moi!" au titre évocateur on rentre dans le quotidien du couple, fil conducteur chez eux, avec une grosse dose de dérision, et on aborde un autre fil conducteur de ces givrés : le cul...
Ce que ne démentent pas  "Epris de toi" et  "Mordille moi" , allez voir le clip de ce dernier ci dessous et vous comprendrez mieux  l'univers délirant et barré ou évoluent nos Galoche...
"Toi" évoque encore la vie quotidienne en couple et les désaccords  qui ne manquent pas d'arriver; pour le titre suivant tout est dit dans le titre "On veut du cul" , un electro rock énergique; Ah c'est malin ils m'ont collé ça dans la tète, je vais avoir l'air fin à gueuler "on veut du cul" au boulot ou au supermarché...
Le quotidien toujours avec la "Liste de courses"  -enfin, traitée à leur manière- , de l'amour avec
"je t'aime" , mais pour le romantisme on repassera puisque  "je t'aime que quand j'suis bourré" et pour finir "L'absence" plus lent, mélancolique avec un coup de sax bluesy .

Fous  furieux, obsédés mais sympathiques,  voila qui définirait bien les Galoche, qui de plus sous leurs  airs  déglingués torchent  des textes  pas si cons, brossant des tableaux du quotidien drôles ou glauques sans se préoccuper de la bienséance, totalement punk dans l'attitude et le coup de pied aux fesses qu’ils nous envoient. Ils s'éclatent à faire ça et finalement c'est assez jouissif et contagieux, alors pour reprendre leur slogan "Galochez vous!"

ROCKIN-JL

site :  galoche1.bandcamp.com



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