Les musiciens d’aujourd’hui ne peuvent plus penser leur art, leur passion, leur instrument comme l’auront fait pendant des décennies leurs ainés. Les mélomanes d’aujourd’hui ne portant plus le même attrait au disques qu’auparavant, préférant pour beaucoup le téléchargement en ligne, il est devenu quasiment impossible de générer les mêmes rentrées d’argent pour les artistes de tous poils pour pouvoir être à peu près certain de mener à bien leur carrière sans multiplier les projets annexes (masters-class, productions, collaborations divers, etc.). John Mitchell en est l’exemple type. Car en plus de sa casquette de producteur indépendant, le boulimique guitariste officie depuis de nombreuses années au sein du groupe Progressif ARENA et plus épisodiquement au sein d’autres formations de progressif anglaise telles FROST* et IT BITES.
Mais comme je le disais à l’instant, cet homme est l’archétype du
musicien passionné qui ne s’arrête jamais. C’est donc en toute logique, mais de
façon assez confidentielle, qu’il fit paraitre en 2015 son propre projet
intitulé LONELY ROBOT.
Pour savoir de quoi il en retourne, je vous invite à consulter la chronique que
j’avais faite à l’époque clic ICI.
Eveil des sens
Ainsi
John Mitchell nous revient avec le
deuxième volet d’une œuvre thématique qui devrait compter une troisième et
dernière partie d’ici quelques temps. On peut le souhaiter ardemment car, et je
le dis sans détour, ce deuxième album de LONELY ROBOT est fantastique.
D’abord,
et contrairement à Please Come Home, les titres de The
Big Dream s’avèrent nettement plus interconnectés entre eux,
faisant de cet album un tout. Comme pour le premier, tout dans sa réalisation a
été fait avec grand soin. Car en plus de sa belle édition en Digipack, j’ai
observé que le jeu du phénoménal batteur Craig
Blundell (actuellement chez Steve Wilson) avait été
remis à la hausse dans le mixage final de la production. A son sujet, il
est vraiment appréciable que même avec un jeu aussi fourni que le sien,
jamais la technique du batteur ne prend le pas sur la musique. L’apanage des grands. Il en va d’ailleurs de même en ce qui concerne
tous les autres instruments, et dont John Mitchell se charge intégralement. Que
ce soient les claviers, la basse le chant et bien sûr la guitare, l’homme a clairement très
bon gout. Ça ne frime jamais et pourtant…
D’un rêve à la réalité
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Pour
terminer, les plus pointilleux qui ont déjà en leur possession Please
Come Home, le premier chapitre, s’apercevront sans doute que la phrase
qui revenait fréquemment sur cette première œuvre (« Please come home Lonely robot, your heart is beautiful, programed to
receive ») revient ici une fois en guise de clin d’œil. Tout comme
celle du ballon rouge de l’illustration en référence au titre « Red Balloon » qui clôturait Please
Come Home. Idem concernant l’intervention ponctuelle en voix micro/radio
de l’astronaute (et que l’on peut entendre sur l’introduction de la vidéo du
titre « In
Floral Green ») toujours conté par la guest Lee Ingleby, qui permet de renforcer
merveilleusement ce sentiment d’un disque fait d’un seul bloc.
Définitivement
un excellent album !
Vidéo 1 :
« Sigma » & Vidéo
2 : « In
floral Green »
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