lundi 18 décembre 2017

R.I.P. – Johnny HALLYDAY (1943-2017) – par Vincent le Chaméléon



Comme un père, un frère ou un repère… Oui, Johnny est parti !

Hendrix et Johnny (choisie par Rockin')
Dans les bureaux du Déblocnot’ certains se sont posés la question et interrogés sur le bien-fondé d’écrire quelque chose à propos de la disparition de Johnny Hallyday au vu du déferlement médiatique. Notez-bien, pas sur Jean Philippe Smet, mais bien sur Johnny… Sans même le Hallyday. C’est dire la puissance que revêt un tel patronyme dans notre inconscient collectif. Du moins chez nous, en France.

Moi je ne me suis pas un seul instant posé la question pour savoir s'il aurait été louable d’écrire ou pas sur ce monstre sacré, tant l’homme, le personnage, le chanteur, l’acteur Johnny Hallyday aura accompagné chacun d’entre nous durant toutes ces années… D’une façon ou d’une autre.

Quelques 50 albums, environ 180 tournées, 110 millions d’albums vendus. Il est sûr, qu’avec seulement 3 enregistrements Live et 2 albums studio acheté il y a à peine un an chez un disquaire d’occasion, non Messieurs-Dames je n’ai nullement la prétention de venir faire bonne figure ici en prétendant être un Fan pur et dur de Johnny. Je ne fais clairement pas le poids. Sauf que, et quand bien même les hommages n’ont pas fini de pleuvoir pour les jours, les semaines, les mois et surement les années à venir, j’estime que même un blog aussi modeste que le nôtre se devait de saluer aujourd’hui l’artiste le plus emblématique de notre cher pays. Car cet homme, qui aura tout connu et tout vécu au sein de la grande foutrerie du Show-business (avec tout ce qu’engendrent d’excès de toutes sortes la notoriété et le Star System) est, au même titre qu’un groupe comme AC/DC, l’une de ces rares personnalités à avoir su rassembler toutes les générations et toutes les classes sociales autour de sa musique de ces 25 dernières années.

Choisie par moi-même... (vers 1975)
Je veux dire également qu’au-delà de ses choix musicaux et des chemins qu’il aura empruntés pour parvenir et rester au sommet, je pense qu’aucun autre artiste que lui n’aura attisé autant de passions, de controverses, de haines, de trahisons et de moqueries durant toute sa carrière. Pourtant, quand l’homme maladroit et timide qu’il aura finalement toujours été montait sur scène, Jean Philippe Smet était un roc. La voix, la stature, la posture, son regard. Au moins sur ce point-là (sur scène) tous les pisses-froids ravalaient leur langue. Le Patron, le Taulier avait-on fini par l’appeler.

Oui c’est bien vrai ! Après sa traversée du désert, et après que Michel Berger lui ait permis de revenir en pleine lumière, la démesure de ses spectacles sera allée toujours croissante. Je trouve d’ailleurs toujours étonnant que tous ceux qui l’auront aussi critiqué sur ce point-là ne s’offusquent pas de la même manière d’un gigantisme des dernières tournées des Rolling Stones ou de AC/DC ! Je ne peux m’empêcher de penser que la désaffection des artistes et groupes de Rock en France est peut-être bien dû en partie à ça: Cet esprit critique permanent dès lors qu’il y a succès et grosse infrastructure. En France, on n’est crédible et respecté qu’à condition de rester tout petit et discret. ? Tiens donc !
Johnny a plusieurs fois aussi prouvé qu’il était tout aussi à l’aise et en phase avec son public dans des configurations plus petites. L’Olympia 2000 par exemple.


On a forcément tous en nous quelque chose de Johnny

Johnny et Eddy en 1977 (choisie par Claude)
Que l’on soit un Rocker, un musicien, un fan, ou même un anonyme, une personne lambda, le jour de sa disparition est forcément un jour triste. Bien-sûr que d’autres très grands noms s’en sont déjà allés. Et après lui bien d’autres encore, mais une figure comme celle-là, que ça nous plaise ou non, on n’en croise une ou deux par siècle, pas plus.

Il y a quelque mois, j’avais écrit un long papier sur la dernière tournée (Resté Vivant) de Johnny. C’était en quelque sorte mon hommage avant l’heure. Vous pourrez le (re)lire en cliquant ici : Lien

Pour finir, j’ai eu envie de proposer à chaque rédacteur du Déblocnot’ de choisir une photo qui représenterait, selon lui, l’image qu’il a ou qu’il voudrait garder, de ce monument du Rock, de la variété, de la chanson Française et même du cinéma qu’était Jean Philipe Smet.

Paix a son âme !
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Johnny à 14 ans plonge dans la piscine pour H.G. Clouzot en 1954 dans les diaboliques, avec Simone Signoret et Pierre Larquey ici au premier rang (Choisi par Luc)
Dirigé par Lelouch en 1972 dans l'aventure c'est l'aventure et entouré par Lino Ventura et Jacques Brel qu'il admirait (Choix de Pat et Bruno)
Avec Jean-Luc Godard et Nathalie Baye (de dos) dans Détective en 1985.
Autre choix de Luc


C’est “Gabrielle” qui me fit découvrir Johnny et Johnny c’était aussi souvent des textes. A l’image de “J’ai oublié de Vivre.



“Que je t’aime”. L’un des nombreux incontournables du répertoire de Johnny. “Quand tu te sens plus chatte et que tu deviens chienne, et qu’à l’appel du loup, tu brises enfin tes chaines...” P’tain si ça ce n'est pas des paroles Rock ça !!! La chanson préférée de Laetitia en plus de ça.  Puis sa déclaration: “Je suis né dans la rue”

5 commentaires:

  1. Gégé-blues18/12/17 21:26

    Merci pour cet humble hommage. Qui ne connait pas au moins une chanson de Johnny ? Je n'étais pas un admirateur inconditionnel du chanteur mais j'ai beaucoup apprécié son album de 1969 "rivière...ouvre ton lit" avec des titres superbes comme "voyage au pays des vivants" ou "je suis né dans la rue" avec des musiciens comme Mike Jones, Steve Marriott ou Peter Frampton qui ont plus ou moins participé à l'enregistrement. Au fil du temps, certaines chansons ont capté mon intérêt et puis j'aimais bien le personnage et ses excès. C'était une bête de scène qui respectait son public.

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  2. totalement d'accord avec toi Vincent et aussi avec Gégé. aprés c'est sur que les médias ont en fait (et vont encore en faire ) des caisses, c'est le coté énervant mais c'est la rançon de la gloire...il faut s'attendre aussi à ce que fonctionne le tiroir caisse avec les sorties probables de lives, pseudo inédits, versions deluxe etc...

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    1. J'ai un magasin "Furet du nord" près de chez moi, une sorte de Fnac sans les machines à laver, bref, une vraie enseigne culturelle... Deux jours après l'enterrement de JH, 20% de l'espace était consacrés aux disques de Johnny, rééditions, coffrets, live (dès l'entrée, mais aussi devant les caisses)... mais aussi aux livres, albums photos, bios... sans compter les dvd de concerts, ou les films qu'il a tournés, les mugs, les calendriers... Il a battu Star Wars VIII en mercendising !!! Et ce, à une semaine de Noël... Hum... C'est fou comme les éditeurs ont été réactifs sur ce coup-là !!! (A moins que le matos dormait dans des cartons depuis 6 mois...)

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  3. Ah l'intro de "Je suis né dans la rue" Ca dépote grave!

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  4. Les années 70 furent des années incroyablement riche pour Johnny. Des albums tel que "Rivière Ouvre ton Lit", "Solitudes a Deux" ou "Derrière l'Amour" comptent parmi ses grandes œuvres. Joués par des musiciens de renoms qui plus est, comme tu le soulignais Gégé.

    Ses deux derniers albums en date, que sont "Rester Vivant" 'Et de L'Amour" ne sont pas a négliger non plus. Car loin d'être formaté pour les radios justement. De la vraie bonne musique Rock en vérité.

    Depuis, les ventes et les prix flambent. Fucking Business !

    Merci de votre passage les amis.

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