jeudi 5 octobre 2017

STATUS QUO - "DON'T STOP" (1996) - par Pat Slade




Après avoir écouté «Ma Kelly’s Greasy Spoon», je suis devenu un grand fan du Quo et je me devais de rajouter une pierre à l’édifice vue la longévité de leur carrière.





Les Statuts du Quo




Les statuts du Quo ? Ceux d’être toujours présents depuis 1962 (Leurs nom d’avant était The Spectres avant de devenir Status Quo en 1967), de faire toujours de la présentation pour les jeans délavés et les baskets blanches et surtout de prendre et de donner toujours autant de plaisir sur scène
Quoi dire de neuf sur un groupe comme Status Quo qui vient de perdre une de ses roues motrice en la personne de son guitariste rythmique Rick Parfitt. Le mythique groupe est déjà apparu par trois fois dans les colonnes du Deblocnot’ et on ne se lasse pas d‘en rajouter une petite couche dès que l’on en a l’occasion et à mon tour, je vais rajouter une brique sur le mur d’amplis des forçats du boogie.  

Status Quo est un groupe qui a toujours aimé les performances, en 1991 après avoir sorti l’album «Rock’Til You Drop» ils feront un «Rock’Til You Drop Tour» où ils donneront quatre grands concerts en moins de douze heures dans quatre endroits différents, à Sheffield, Glasgow, Birmingham et pour finir dans l’aréna de Wembley, ce qui fera rentrer le groupe dans le Guinness Book des Records. En 1995 pour fêter les 30 ans de la rencontre de Francis Rossi et de Rick Parfitt, ils vont faire un album de reprises avec des invités de marque. «Don’t Stop», pas de Status Quo en Jean et basket mais des musiciens en costard cravate qui paraissent peu à leur aise sur la photo de couverture.

Status Quo - The Beach Boys
Après une première écoute, l’album est bien produit et le son est bon, le choix des titres ne conviendra peut être pas aux fans purs et durs du Quo, mais les reprises sont correctement exécutées (Hein… ? Mais non je ne suis pas de parti pris… !). Plus de «Caroline» et «Whatever you want», mais des morceaux plus lents et plus softs.  
Mais le plus important en plus des reprises, ce sont les invités qui vont orner les différents titres de l’album. Les premiers à ouvrir les hostilités seront les Beach Boys avec un de leurs titre «Fun Fun Fun». L’intro des surfeurs en 1964 ressemblait beaucoup à celle de «Roll Over Beethoven» du roi du rock Chuck Berry, Status Quo, lui, va y mettre son grain de sel et le réarrangera à sa sauce. Les Beach Boys feront les chœurs et le tout sera gratifié d’un superbe solo de saxophone.


Francis Rossi - Brian May
Le guitariste de Queen Brian May viendra avec sa Red Spécial pour jouer «Raining in my Heart» un morceau de 1957 chanté par Buddy Holly. Tessa Niles moins connu chez nous mais qui a un CV long comme le bras pour avoir été choriste de nombreuses stars comme Joe Cocker, Eric Clapton, Tina Turner et David Bowie entre autres va poser sa voix sur «The Safety Dance» et  «The Future's So Bright, I Gotta Wear Shades» du groupe Timbuk3.

Sinon il y a des morceaux qui bougent beaucoup comme un «Get Back» ou Rick nous ressort une rythmique digne de «Caroline». Avec la version de «Proud Mary» nous sommes très loin du Creedence, celle de «Don’t Stop» n’a pas à rougir de l’original du Fleetwood Mac, «Johnny and Mary» de Robert Palmer un peu mou mais quand même meilleur que celle de Placebo. Tous les morceaux même «Lucille» de Little Richard ou «You Never Can Tell» de Chuck Berry passent sans lasser, la seule chose que l’on peut reprocher sur l’ensemble de l’album est son manque de pêche et de dynamisme. Le Quo n’avait pas besoin de reprendre des standards du rock alors que lui-même sait très bien les inventer. Ce qui n’empêchera pas le disque de se vendre à 300.000 exemplaires et d’être certifié disque de platine. Il faudra attendre 1999 pour retrouver Status Quo aux commandes de leurs propres albums.

Si «Don’t Stop» n’est pas un véritable album, il n’en reste pas moins agréable à écouter quitte à décevoir les fans des boogiemen.    





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