La carrière de Yuri Buenaventura
prend son envol en France, à Paris en particulier, et plus précisément à Belleville !
Dans sa Colombie natale, il a baigné dans la musique et la salsa, son père est
professeur de musique. Un billet en poche pour Paris, il entreprend des études
à la Sorbonne, et bien sûr, fraye avec les communautés latino. Il commence à se
faire un nom, une réputation dans le milieu, ce qui lui permet de sortir du
métro où il faisait la manche, pour festoyer dans les clubs de la
capitale.

Yuri Buenaventura pourrait être
un croisement de Joe Pesci (le teigneux chez Scorsese) et James Brown. Le premier pour le physique, court
sur patte, sapé comme un lord, le timbre de voix, du genre toujours prêt à en découdre, le second pour l’énergie
déployée et le jeu de scène. Buenaventura revendique trois cultures musicales : les Caraïbes, l'Afrique, et la France. Il se présente avec 11 musiciens, trompettes et trombones, une
rythmique composée d’un piano et d’une contrebasse, trois percussionnistes et
deux choristes. Extra les choristes, qui dansent sans arrêt, hyper cool, hyper classe, rejoints souvent
par le chanteur.

Les musiques sont festives,
mais les textes plus politiques, sociaux. Il en explique le contenu, généralement :
« es oune chanson pour oune compagnarde enlevé par la policia, et nous
voulions rendre hommage à son courage… ». Le titre « Patrice Lumumba »
est directement dédié au héros congolais assassiné en 1961. Buenaventura
parle beaucoup, dès le début, il nous dit que la musique n’est pas que de la technique,
mais surtout un lien entre les peuples. Il parle beaucoup de la France, pays d’adoption,
de la République française, nous assurant qu’on reste une lumière pour le
Monde, sans doute que nous, français, on s’en fout un peu, mais lui qui a beaucoup bourlingué, en est témoin. Et nous remercie donc, via le vote et la démocratie, de prendre les bonnes décisions…
On a eu droit à un petit cours de
salsa sur « Besame mucho », et chacun jouait le jeu, travaillait ses pas. Dans son
répertoire, quelques reprises issues de la variété française (thème de son album « Paroles » en 2015), comme « Je me suis fait tout petit » de Brassens. Il nous
fera aussi le « Mala Vida » de la Mano Negra, et en rappel le « Ne
me quittes pas ».
C’est un show, évidemment, rôdé, travaillé, répété, ce qui n’enlève
rien au plaisir d’y assister, Yuri Buenaventura en prend et en donne, du plaisir. L’homme est généreux, se dépense, apostrophe le public joue avec. Et
cette musique… la salsa, comment y rester insensible !
S'il passe par chez vous (car le monsieur parcourt le monde...) n'hésitez pas. Très bonne soirée en perspective.
Je n'ai pas, hélas, de vidéo du concert, mais celle-ci il y a cinq ans, dans un même esprit (filmé du bas de la scène, amateur), y ressemble rageusement. Les musicos ne sont pas les mêmes, mais putain, regardez-les, ça joue !
S'il passe par chez vous (car le monsieur parcourt le monde...) n'hésitez pas. Très bonne soirée en perspective.
Je n'ai pas, hélas, de vidéo du concert, mais celle-ci il y a cinq ans, dans un même esprit (filmé du bas de la scène, amateur), y ressemble rageusement. Les musicos ne sont pas les mêmes, mais putain, regardez-les, ça joue !
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Tu fais partie d'un cartel affreux-cubain maintenant ?
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