- M'sieur Claaauuuude… Y a
M'sieur Rockin et M'sieur Luc qui sont en panique…
- Ah oui, on a piqué le canapé
de l'un et la caisse est vide ? Ah Ah !!! Que se passe-t-il ?
- Mais non ce n'est pas
drôle, il n'y a pas de com pour lundi, M'sieur
Philou est en congé… Et M'sieur Pat a programmé tous ses papiers pour Juillet. Heuu vous n'auriez pas un ti' truc ?
- Houlà, une bricole,
t'endez, je rassemble mes neurones… Voyons, une pièce courte, ou deux, un
compositeur connu et dito pour l'artiste, tiens des pages choisies de Wagner…
- Ah oui mais pas trop fanfaronnantes
alors…
- Et difficile en plus Sonia
!!!! Le père Richard n'a pas écrit que la Chevauchée des Walkyries… Pensez à
Lohengrin ou les Murmures de la forêt…
- Cool ! Super M'sieur Claude,
vous me passez la maquette le plus vite possible…
- Euh oui Sonia, à vos
ordres…
"Mais... Ce n'est pas moi Parsifal" (Indiana Jones et la Dernière Croisade) xxxxx |
Cet
opéra (mince, j'ai fauté) est inspiré de Perceval ou le
Conte du Graal de Chrétien de
Troyes et des sagas, romans, tragédies divers et variés qui ont repris
les légendes chevaleresques du poète français du XIIème siècle. Donc Perceval =
Parsifal. Je résume l'intrigue au mieux :
Imaginez-vous
au moyen-Âge, au monastère de Montsalvat
dans les Pyrénées (du côté de Montségur).
On y gardait le Graal (le calice de la
sainte cène) et la sainte lance dite de Longinus
qui perça le flanc du Christ lors de
la crucifixion et mis fin à son supplice. Amfortas, chevalier et fils du roi Titurel en avait la responsabilité. Voilà pour les "bons". Le drame, sujet de Parsifal, est conté par un chevalier du nom de Gurnemanz (Le rôle le plus long de l'art lyrique).
Parsifal chez les filles-fleurs de Klingsor. Sympa la mission XXXXXX |
(*)
Machiste Wagner ?
Tout
cette histoire est délirante, mais n'a pas à rougir des dizaines de films sur ces légendes
du Graal ou les quêtes arthuriennes… Et si Wagner a furieusement la grosse tête
à la fin de sa vie, bon sang il sait tenir une plume face à une page de
partition encore blanche. La musique de cette œuvre ultime atteint une forme d'épure métaphysique malgré un
orchestre d'une richesse inouïe.
Je
vous propose trois extraits qui restent des moments cultes de l'art wagnérien : le prélude qui expose de manière très spirituelle les leitmotive qui vont
charpenter l'opéra puis la scène finale connue sous le titre "enchantement du
vendredi Saint" chantée par René Kollo et Gottlob Frick. Enfin la fin instrumentale avec l'intervention du chœur. Une musique sidérale. L'ouvrage fut créé à Bayreuth en 1882, soit un an avant la mort de Wagner.
Pour
l'interprétation, beaucoup de choix, on s'en doute ! On retrouve ici Georg Solti qui grava début des années 70
une version du drame qui reste l'une des références de la discographie. Une réalisation avec la Philharmonie de Vienne.
Petite
Biographie de Georg Solti, le maestro
hongrois ténébreux, dans un article consacré à Bartók
(Clic).
Dit donc Claude, ce sont mes oreilles ou le prélude de l'acte 1 est la copie conforme de l'ouverture ?
RépondreSupprimerL'enchantement du Vendredi Saint, ce n'est pas exactement le final, mais ce qui vient avant le dernier interlude "Mittag, Die Stund' ist da".
RépondreSupprimerÇa commence avec une réplique de Parsifal "Wie dunkt mich doch..." et se poursuit avec la longue réplique de Gurnemanz "Du siehst das ist nicht so".
Nonobstant, tu peux en trouver une version exceptionnelle -peut-être la plus belle de toutes malgré son âge- ici : https://www.youtube.com/watch?v=utkabKlMul4
Sinon, il y en a une autre, absolument remarquable également, dans l'excellent Parsifal live de Karajan à Vienne au début des années 60, où Hans Hotter -sans doute le plus extraordinaire titulaire du rôle- interprète un Gurnemanz d'exception.
Bonjour mes amis,
RépondreSupprimerOui Pat, chez Wagner on trouve des ouvertures qui peuvent s'appeler Prélude... Préludes parfois longs comme ici ou très courts dans le Ring...
Diablotin ! Il ne faut jamais travailler à la va-vite voire de nuit. J'avais oublié la vidéo et mon texte est un peu confus. Voilà qui est réparé. Oui cette captation de 1927 malgré la maigreur du son est assez magique :o)