Un pavé dans le y en a marre
Scorpions
: le groupe a ses débuts
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Encore faudra-t-il que vous ayez la force
d’en tourner chaque page, tant l’auteur aura écrit son ouvrage avec les pieds.
Oh ! Le sagouin. Dommage en effet que Monsieur Gaguet n'ait pas eu une plume aussi affutée que
le dard d'un scorpion. Il en résulte des observations toutes plus personnelles
les unes que les autres, et qui auront vite eu le don de me rendre la lecture
de ce pavé si souvent pénible à lire. J'ai précisément l’âge du groupe,
moi, Monsieur ! À moins que votre ouvrage ne s'adresse qu'aux moins de 20 ans.
Mais Passons…
Morceau choisi (page 235) à propos du méga
slow “Still Loving You” que même moi (le fan de chez fan) je ne peux plus écouter depuis des
lustres. Je vous laisse admirer la prose du jeune homme: "Vous même sans doute avez-vous déjà roulé des galoches baveuses en
dansant langoureusement au son de ces mélodies". Personnellement c'est l'histoire du groupe et de ses membres qui
m'intéresse au plus haut point dans cet ouvrage. Certainement pas ce genre de
libertés que s'octroie en permanence l'auteur. Je vous épargnerai donc bien
volontiers la suite, tant l’écriture reste bas de gamme tout au long d’un tel
bouquin. Permettez-moi de faire également remarquer ici la chose suivante : Je
savais les éditions Camion Blanc peu regardantes quant à la qualité de leurs publications, mais sur un
ouvrage comme celui-ci, c’est carrément n’avoir eu aucun regard dessus.
Scorpions
2017 (le nouveau batteur Mikkey Dee tout a gauche)
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Dans sa frénésie de nous conter tout
l'amour qu'il a pour les arachnides (j'ai arrêté de compter le nombre de fois où
il nomme le groupe de cette façon, ça finissait par me rendre dingue), je me
demande si Guillaume Gaguet c'est tout simplement relu avant d'envoyer son manuscrit à son éditeur.
Ainsi, pourquoi reprendre à chaque début d'un nouveau chapitre ce qui venait
d'être dit et écrit à la fin du chapitre précédent ?
La jolie préface de Herman Rarebell
(batteur de l'âge d'or du groupe) m'avait tellement laissé augurer d'un
merveilleux livre sur ce groupe qui m'aura si durablement marqué depuis autant
d'années, que j'en veux encore plus à Monsieur Gaguet d'avoir traité 50 ans de cette incroyable épopée Rock de cette manière-là.
Herman Rarebell (le batteur de l’âge d’or)
qui a préfacé ce
livre et a aussi publié ses
propres souvenirs.
En attente d’être traduit chez nous ?
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Il faut tout
de même reconnaitre, malgré la manière dont le récit aura ici été traité, que
ce pavé de quelques 700 pages lève le voile sur absolument toutes les
interrogations que j’aurais eues durant toutes ces années. De la personnalité
de Dieter Dierks (LE producteur du groupe) au pourquoi du départ de Uli
Jon Roth ou plus encore de celui de la section rythmique mythique du
groupe. Tout nous est ici enfin révélé. Francis Bucholtz (bassiste)
n’étant toujours pas en odeur de sainteté chez le groupe aujourd’hui encore.
Michael
Schenker (le frangin
tumultueux), Herman “ze German” Rarebell (le batteur de l'âge
d’or aux récits riches et croustillants), Ralph Rieckerman (le bassiste
carriériste), James Kottak (le batteur fou)… Chaque musicien est ainsi
présenté de manière suffisamment détaillée pour que nous comprenions enfin mieux
comment l’institution allemande aura pu et su s’extirper, vivre et survivre
durant un demi-siècle (!!!) aux lois impitoyables du Rock et de son business.
Et en cela, le livre est très intéressant. Ce qui rend encore plus dommageable
le fait qu’il a été rédigé de cette façon. Par un sagouin.
Un bouquin
que je conseillerai donc plutôt aux fans les plus aguerris et endurcis du
groupe.
Va falloir que je réfléchisse… je suis une fan hardcore mais je déteste les bouquins écrits avec les pieds (chaussés de moonboots).
RépondreSupprimerAlors je crois objectivement que tu peux t'en dispenser chère Lilou.
RépondreSupprimerGrand amateur de biographies, toutes celles que j'ai ne sont bien sûr pas toutes d'équivalentes qualités. Mais j'avoue que cette dernière est la pire de toutes. Sans l'ombre d'un doute. En venir au bout (a bout !) se sera avéré un véritable supplice.
L'écriture est tout simplement celle d'un élève dont le niveau oscillerait entre celui de cinquième et celui d'un troisième. Et puis cette prise de position permanente sur les qualités (ou non) de tel ou tel morceau, voilà qui m'aura aussi considérablement agacé de le part de l'auteur.
Il fallait vraiment que ce groupe est une signification particulière pour moi pour lâcher une somme pareille... Pour un bouquin pareil.
Vous êtes prévenue lilou black ! ;-)
Hola ! Hola ! Camarade ! T'es vénère !
RépondreSupprimerJ'étais à deux doigts de le commander.
Normalement, tous les manuscrits sont relus et corrigés. Même certains grands auteurs - du moins considérés comme tels - n'éviteraient pas les fautes, les coquilles et les non-sens. C'est pourquoi, les maisons d'éditions passent, normalement, par un correcteur. Hélas, il semble effectivement que Camion Blanc fasse l'impasse là-dessus. Pourtant, soit-disant, suite à de nombreuses remontées de lecteurs, il devait rectifier le tir.
J'ai tout de même lu quelques bons trucs chez eux. Et ça reste la seule maison a proposer autant de bouquins sur la musique qui décalamine les cages à miel. Il y a bien "le Mot et le Reste" mais celui-ci semble au point mort en matière de bouquins sur la musique.
Il faut faire le tri sévère !
RépondreSupprimeril y en a qui se pense écrivain, moraliste et expert d'un groupe, et quand tu dégustes le bouquin qui fait 6 centimètres d'épaisseur c'est du néant total.
http://hardmaisrock.blogspot.fr
C'est bien là le problème Bruno. Car sous prétexte que Camion Blanc est a peut prêt seul sur ce marché de la Bio, cet éditeur laisse tout aller. On le sait qu'en achetant chez eux, l'ouvrage ne sera en rien un beau livre en papier glacé. Raison de plus pour être des plus exigeant en matière de contenu. A chaque fois chez eux, c'est 1 coup sur 2 ! Celle de Status Quo est super par exemple. Pareil pour "The Dirt" des crétinos/barjos de Motley Crüe ou celle de Lemmy et Motörhead intitulée "La Fièvre de la Ligne Blanche".
RépondreSupprimerCelle ci est une corvée, une épreuve d'endurance pour en venir a bout tellement la narration est a ce point minable.
Guillaume Guaguet c'est fait plaisir. A lui et a lui seul.
Une dernière chose: Les ouvrages des éditions Camion Blanc étaient toutes autour de 25 euros il n'y a encore pas si longtemps. Vendre celui là 34 euros est purement scandaleux !!!
Vénère ? Tu m'étonnes !