La primaire du Déblocnot aura fait long feu. Un débat tonitruant, relayé par les médias, où chacun s'insultait, des menaces qui semblent avoir porté leurs fruits. Tous les candidats ont dû renoncer à l'investiture, englués dans des problèmes judiciaires, qui arrivent à point nommé.


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Bruno a été entendu par les juges anti-terroristes. On lui a lu le procès verbal, et il a reconnu les faits. Lors de la venue en France du groupe One Direction, pour un concert à Bercy devant 18000 fans, Bruno s'est rendu coupable d'acte de sabotage. Muni d'un faux badge (l'enquête dira comment il se l'est procuré) lui permettant d’accéder aux coulisses, Bruno a substitué la bande play-back diffusée habituellement, par une version live et agressive de "War Pigs" de Black Sabbath.
La Croix Rouge présente sur place a déploré des milliers d'évanouissements, un début de panique, des centaines de jeunes filles en larmes, sifflant leur groupe préféré. Les cinq chanteurs britanniques se sont faits conspuer, face à cette nouvelle direction musicale, qui a désorienté les fans de la première heure. Les explications - en anglais - du groupe n'ont pas suffi. Posters déchirés, photos brûlées, tee shirt lacérés, le public est reparti furieux, et la tournée mondiale du groupe a été annulée. Les One Direction se reposent actuellement dans une clinique en Suisse. Bruno a été condamné à trois mois de TIC (travail d'intérêt culturel), il sillonnera les écoles de France pour enseigner aux jeunes l'apprentissage du Rock'n'Roll.
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Pat Slade a passé une nuit au Pôle Financier de Paris. Le chroniqueur du Déblocnot était venu remettre les preuves de son travail depuis quatre ans. Les enquêteurs n'ayant retrouvé pour l'instant que deux brouillons de quelques lignes sur des chanteuses inconnues. Et pour cause. Pat Slade, qui publie chaque semaine, et parfois plus, n'a pratiquement écrit aucun des articles qu'il signe. Cet amateur de Claude Nougaro faisait bosser sa fille, Cécile, sans le moindre contrat, la moindre rémunération. L'homme aux 3000 concerts n'en a vu quasiment aucun ! Il prenait contact avec des groupes, exigeait une invitation aux concerts, promettait un article contre une somme en liquide... et ne se déplaçait pas ! C'est sa fille qui se rendait aux concerts, avec une fausse barbe, et qui rédigeait ensuite les comptes rendus.
La supercherie a été découverte lors du concert de Danakil au Trianon de Paris, en décembre dernier. Les membres du groupe, surpris lors de l'interview enregistrée après leur prestation, se sont émus de certains traits physique du célèbre chroniqueur : "Pat Slade a menti sur son âge ! Ce type a à peine 18 balais, une barbe grise mais des cheveux de fille !".

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Décidément, quand le sort s'acharne... Un autre chroniqueur du Déblocnot s'est frotté aux policiers, mais cette fois de la brigade des moeurs, et aux Etats Unis, où ça ne rigole pas en la matière. Luc B. qui propose le vendredi des articles souvent dédiés au cinéma, faisait des allers retours fréquents à Hollywood, dans le but de rencontrer des célébrités. Il leurs proposer des portraits flatteurs, des critiques positives dans le Déblocnot, en échange de relations intimes et de photos souvenirs. Anne Hathaway, Jessica Chastain, Pénélope Cruz, entre autres, ont subi les assauts du chroniqueur français. Si elles ne cédaient pas, il menaçait de démolir leurs carrières par des critiques assassines, leur faisant croire que le Déblocnot était diffusé et lu dans 218 pays, avec un taux de connexion quotidien supérieur à celui de Google.
Mais Luc B. est tombé sur une actrice plus coriace, Jennifer Lawrence. La jeune femme contrainte de s'afficher dans les plus grands restaurants d'Hollywood Boulevard au bras du chroniqueur, pour y manger des fraises à la crème de manière suggestive, en a perdu son fiancé, qui sait déclaré "trahi" par celle qui devait devenir sa femme. La comédienne a alors décidé de se rendre à la police, et de porter plainte. Luc B. a été arrêté dans l'avion qui devait le ramener en France, alors que le FBI lui avait instamment demandé de ne pas quitter le territoire. Luc B. a déclaré : "je n'sais pas comment on fait pour écouter mes messages...". Une défense qui pour l'instant ne convainc pas.
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Devant ces effarantes révélations, les 5 candidats à cette primaire du Deblocnot se sont retirés dans la dignité et laissent la campagne orpheline de leurs idées novatrices. Un sacré coup dur pour la démocratie !
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