lundi 3 octobre 2016

IRON MAIDEN "Somewhere in Time" (CD 1986) – par Vincent le Chaméléon




Quelque part dans le temps : Il y a 30 ans exactement


1986 : Qui peut rivaliser face à la vierge de fer au sein de la sphère métallique ? Je vous l’affirme sans détour, personne !!!

Alors que l'on croyait que leur tournée marathon de 13 mois du World Slavery Tour 84’ solderait à jamais l’un des sommets de la carrière du groupe, qui pensait que les 5 anglais enfonceraient le clou et débouleraient seulement 2 ans plus tard avec cette énième pièce maitresse ? Et ce, juste avant d’enchainer de nouveau par une tournée tout aussi monumentale que la précédente.
Au regard de son imposante et magistrale illustration, et comme tourné vers son propre futur, le désormais monstre IRON MAIDEN, va, dans ce qui constitue alors son déjà sixième album studio, écrire l’une de ses plus belles œuvres sous la forme d'un quasi Concept album. Celui-ci nous invite ainsi à nous plonger avec délice dans de multiples voyages. Intérieur par exemple, avec le formidable “Déjà-vu”, futuriste grâce au titre éponyme. Introspectif aussi avec le toujours aussi génial et incontournable “Waysted Years”. Puis de clore avec une page d’histoire sur le monumental et épique “Alexander the Great” et ses quelques 8 minutes de pur bonheur.

Toute sa différence est dans le(s) détail(s)

Adrian Smith
Déjà, et comme je le mentionnais déjà un peu plus haut, la pochette réalisé par le fidèle dessinateur Derek Riggs nous met dans l'ambiance et annonce la couleur: Les English vont nous en mettre plein la tronche. Il faut voir son équivalent vinyle pour vraiment comprendre de quoi je parle. L’album est ainsi parsemé (recto/verso) d’une foultitude de détails en référence à l’histoire du groupe depuis ses débuts. Il y en aurait, parait-il, pas moins d’une quarantaine. Rien que ça.
Evidemment le futur ne se conçoit pas sans un son adapté au concept. Et c’est à l’éminent Martin Birch (Deep Purple et Whitesnake entre autres) que le groupe a une fois encore confié sa production.
Il est aussi à noter que pour la première fois au sein du quintette, les guitares synthés font leurs apparitions. Mais il est toutefois important de préciser qu’à l'inverse de toutes autres formations mastodontes de l'époque, la bande à Steve Harris ne lisse jamais son propos pour autant. MAIDEN ne trahit pas car IRON MAIDEN reste IRON MAIDEN. Et c'est d’ailleurs et sans doute la raison principale qui aura permis au groupe, quand il fut à la peine artistiquement, de maintenir cette dévotion de la part de ses nombreux fans (loyaux à défaut d'être toujours objectifs) aujourd'hui encore. Mais revenons à l'album…
Bruce Dickinson
Somewhere in Time est ce que je considère comme la quintessence même d'Iron Maiden. Tout y est : Morceaux épiques, structures ciselées à l'or fin et magnifiées une fois encore par la voix et les textes géniaux de Bruce “Air Raid Sirens” Dickinson. Ajoutez à cela des tempos d'une plus grande variété que sur le déjà très bon Powerslave, et vous commencerez à avoir une idée plus précise de ce que peut recéler une œuvre telle que celle-ci. Sans parler de cette cohésion et de cette symbiose totale entre les musiciens.

La mascotte Eddy dans l’espace
XXXXX
Sur ce disque, et pour la première fois, Steve Harris laisse aussi bien plus de place aux autres musiciens pour les laisser s'investir davantage dans l'écriture des morceaux. C'est ainsi que, pour la première fois, Adrian Smith signe quelques-uns des plus beaux morceaux de la vierge de fer, tandis que Nicko Mc Brain, planqué derrière sa forêt de toms, y délivre lui ses plus belles partitions rythmiques (écoutez son travail de grosse caisse sur le somptueux "Caught Somewhere in Time", son groove imparable sur "Stranger in a Strange Land”. Sans parler du final de l’album…

Mes amis, mes frères, en cette année de 1986, IRON MAIDEN n'est pas simplement grand, géant et énorme… IRON MAIDEN est juste intouchable.

Il y a quand même une question qui me taraude depuis fort longtemps. Pourquoi, lors de ses tournées, la vierge de fer ne joue-t-elle que 2 titres de temps à autres parmi les 8 morceaux que contient Somewhere in Time ?
Mon sentiment est que la précision que requière la plupart de ces morceaux, les vétérans d’IRON MAIDEN l'ont sans doute un peu perdue en chemin ces dernières années.




5 commentaires:

  1. Ah ben mince alors !!! Maintenant que tu le dis, j'aurais quasi-juré que tu trouvais au moins "Alexander the Great" sur "Rock in Rio" ou "Flight 666" ? Que nenni ! Rien ! Que dalle ! Même sur les vidéos en concert.

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  2. En 1986, le seul enregistrement qui aurait (Et qui a) rivalisé avec "Somewhere in Time" sera Metallica avec "Master of Puppets"

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  3. Metallica a l'époque ? Du Trash pur Pat. Iron Maiden a toujours œuvré lui dans le Heavy Metal. C'est d'ailleurs marrant que tu fasses ce rapprochement avec Metallica parce que figures-toi que, de l'aveu même de Lars Ulrich, lors d'une interview croisée avec Steve Harris il y a une dizaine d'année au moins, Lars affirmait comme moi qu'au moins jusqu'en 1988, les anglais étaient intouchables a tous les niveaux.

    Pour ce qui est de ta méprise a propos des DVD que tu mentionnes, je pense que tu auras simplement confondu "Alexander the Great" avec cette autre pièce de choix qu'est "Rime of the Ancien Mariners" (13 minutes au compteur) que le groupe avait ressorti de ses cartons pour une tournée exceptionnelle intitulée effectivement Fly 666. Nous en reparlerons ici un de ces jours. Forcément.

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  4. "Rime of the Ancien Mariners" voilà un bon morceau de la vierge-de-fer.

    Le Trash (Thrash, c'est selon) n'est-il pas né de la rencontre de la NWoBHM et du Punk ?
    Bon nombre de ricains qui ont œuvré pour l'émergence de ce genre ont d'ailleurs souvent mentionnés, avec enthousiasme, des groupes comme Iron Maiden (bien sûr, généralement comme maître étalon), Praying Mantis, Diamond Head, Samson, et, plus rarement, les frappa-dingues de Raven. (Et Mercyful Fate ?)
    Judas Priest, Motörhead, Black Sabbath, Budgie même, font également parti du lot, bien qu'ils soient issus de la décennie précédente.

    Mais tout cela, à mon sens, a un goût de surenchère. Plus fort, plus brutal, plus rapide, plus gros vilain, plus "grrr" et "graaoüh".

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  5. Ta dernière phrase Bruno résume exactement ce que je déplore depuis longtemps maintenant. Dans ce style là précisément. De la surenchère a tous les étages. Initié au milieu des années 80 par les tous jeunes Metallica et autres de chez Slayer.

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