Camel va faire un tabac
Le
groupe fondé en 1970 par Andrew Latimer, Doug Ferguson et Andy Ward
n’attendra pas longtemps avant de se faire un nom dans le rock progressif.
Petit groupe de blues à leurs débuts, ils recrutent Peter
Bardens au clavier. Pris dans la vague de King
Crimson et de Genesis, ils commencent les
tournées sous le nom de Peter Garden’s On, mais
le nom plus évocateur de Camel sera
vite adopté.
Les
salles de concert commencent à bien se remplir et le label MCA leur fait signer
un contrat. Et un premier album sort dans la foulée tout simplement appelé Camel. Un coup d’essai qui ne sera pas un coup
de maître, l’album ne marchera pas malgré des titres comme le très floydien «Mystic Queen»,
et une pochette qui rappelle celle d’«Orgastron»
de Motörhead quelques années plus tard. MCA
rompt le contrat, Camel signera alors
chez Decca.
Jamal
en arabe, chameau en français, camel en anglais. Alors que le logo du groupe
représente un dromadaire d’un célèbre paquet de cigarettes, ils auraient dû
s’appeler dromedary en anglais ou aljamal alearabi en arabe. Leur deuxième
album va rester célèbre chez les fans de rock progressif et la pochette deviendra
un classique chez les collectionneurs de disques vinyles. C’est avec cet album
que Camel va développer son propre
son distinctif.
Composé
uniquement de cinq titres pour une durée de 37 minutes, il est classé n°51 dans
le top 100 des meilleurs albums de progressif de tous les temps. Des rythmes
complexes, des joutes imprévisibles entre le clavier de Peter Bardens et le guitariste Andrew
Latimer et aussi le son de la flûte dont Latimer
se sert d’une façon plus souple et technique qu’un Ian
Anderson de Jethro Tull ou de Peter Gabriel chez Genesis.
«Freefall» presque 6 minutes intense de
musique avec un clavier proche d’ELP. «Supertwister»
un instrumental ou Latimer sort l’étendue de son
talent à la flûte et où répond Doug Ferguson
avec une belle partie de basse. Un titre qui aurait pu apparaitre sur un album
de Jethro Tull
«Nimrode/The Procession/The White Rider» Une
suite en trois parties sur le thème du seigneur des anneaux. Même si Camel a son style propre, avec ce morceau de 9
minutes, beaucoup ne pourront s’empêcher d’y entendre l’influence de King Crimson. «The White Rider» fera partie des titres
les plus connus de Camel.
Andrew Latimer |
«Earthrise» Encore un titre ou des influences
se font sentir, avec «Earthrise», le
clavier de Peter Bardens plaque des accords qui
nous renvoient à «Close to the Edge»
de Yes.
«Lady Fantasy» un long morceau en multi-parties
avec une demi-douzaine de thèmes différents, le deuxième titre le plus connu du
groupe.
Il
est dommage que Camel n’ait été
populaire qu’auprès des progheads et par cet album. Quand on parle d’eux, le
premier album qui vient dans les discutions c’est «Mirage».
Pourtant ils proposeront une discographie très variée, parmi les 15 albums
studio on pourra retenir «Breathless»
avec le titre «Echoes» en 1978
ou «Harbours of Tears» en 1996
avec le magique «Irish Air» et le
très beau «Harbours of Tears» qui
fera penser à un titre de Barclay James Harvest.
Camel
est un groupe qui restera en marge du grand public tout comme Caravan, le groupe de Pye
Hastings ou The Enid avec Robert John Godfrey à l’instar des Genesis, Yes et autres Supertramps.
Camel
est un groupe à écouter quand on veut passer une soirée au calme, peu de paroles,
beaucoup de musique, Camel qui
aujourd’hui continue de tourner à travers le monde. Au mois de mai de cette
année, ils étaient avec Steve Hackett au
festival progressif de Tokyo. Camel,
ce n’est pas du chiqué, les autres groupes ? Ils les narguent (Narguilé),
Camel en 2016 continue à
mettre le paquet… sans filtre !
Laisse causer les grincheux, les chiens aboient et Camel passe...
RépondreSupprimerPour ma part, grincheux n'est qu'un nain dans "Blanche Neige", j'ai eu beaucoup de retombés de personnes habitant le département du 26... Ben oui !! la Drôme adhère !
SupprimerExcellent !
RépondreSupprimer"Mirage" a été pour moi un vrai choc. C'est du Rock Progressif à la fois très mélodieux et doux, mais aussi très énergique. "Freefall" est une merveille. Le double live de 1978 est aussi exceptionnel.
RépondreSupprimerOui "A Live Record" de 1978 est un très bon double live qui parcours trois tournées différentes. J'ai aussi aimé le "On the Road 72" (sortie en 1992) avec une pochette des plus drôle, celle ci représente un panneau de la circulation "Dos d'âne"
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