Rock Candy Funk Party avait surpris son monde il y a déjà deux ans, en 2013, avec un premier disque, "We Want Groove" (lien/clic), et son Rock fusion Jazzy-Funky frais et rafraîchissant, où transpirait le plaisir de jouer dans un respect mutuel.
Pour ce deuxième disque studio démarre rapidement sous d’excellents auspices avec le titre éponyme (le morceau d’introduction n'est en réalité qu'un prêche d'introduction de Billy Gibbons), s’épanouissant dans une fusion à la Jeff Beck (époque fin 70's-80's, en moins fougueux) meets Prince.
Malheureusement, une certaine amertume s'immisce progressivement, se muant bientôt en lassitude.
Si la majorité des morceaux démarrent sur des rythmes de Funk baignant tantôt dans le jazz tantôt dans le rock, au bout de quelques instants ils donnent la sensation de tourner en rond. Parfois, parce que l'on s'attend à entendre surgir un chanteur, car le titre s'y prêterait. Parfois parce que l'on est proche d'une jam. Alors visiblement, les gars s'amusent, mais nous moins. A certains moments, on se croirait au milieu d'une B.O. d'un thriller grand public. C'est pas mal, mais manque tout de même cruellement de piment, d'un peu de folie, de "laisser aller", de quelque chose de plus organique. C'est nettement trop propre.
La
production, qui peut évoquer le Santana des années 80 avec une influence Art of
Noise, n'arrange guère les choses.
Et puis, après un nouveau prêche du révérend, ça part carrément dans des rythmes Disco, dance floor, dignes de "Saturday Night Fever" ! Non ? Si ! Glups !
Allez ! Ambiance ! Une « bonne » mixture de Cerrone, Michael Jackson (ère « Off the Wall »-« Thriller »), Hot Chocolate, Anita Ward, Jesse Johnson.
Il conviendrait de remplacer le "Rock" du patronyme par Sweet ou Disco, voire mellow. Mellow-Disco-Candy-Funk-Party
Le
final flirte même avec Prodigy.
Bon, attention, c’est
impeccablement joué, il y a deci-delà de grands moments (on a pas
affaire à des manchots non plus, loin de là. rien ici n'est à la portée du premier venu) avec "Grooove is King", "East
Village", "The 6 train to the Bronx", et même "Don't
be stingy with the SMPTE" (très "Dancin' on the dancefloor"),
"Digging in the Dirt" (de Peter Gabriel), même "Don't Funk With Me" avec un gros solo de Bonamassa qui donne la sensation de vouloir donner un grand coup de latte dans la sucrerie envahissante.
Malgré l’esprit fusion toujours présent, une certaine rigueur robotique s'installe dans une atmosphère trop policée, où personne n'ose élever le ton et s’esclaffer. Joe Bonamassa, qui n'a jamais été aussi discret, parvient à extirper quelques pièces de l'ennui en les encanaillant grâce à des chorus insufflant un peu de mordant. Les amateurs de sons rugueux et bien Rock risquent d'en faire une jaunisse. Même le fan hardcore de Bonamassa risque de s'arracher les cheveux et d'avoir les larmes aux yeux ("on a tué mon Bonamassaaaa.... !!!").
Plus ciblé pour ceux qui vénèrent Prince et Jackson.
Malgré l’esprit fusion toujours présent, une certaine rigueur robotique s'installe dans une atmosphère trop policée, où personne n'ose élever le ton et s’esclaffer. Joe Bonamassa, qui n'a jamais été aussi discret, parvient à extirper quelques pièces de l'ennui en les encanaillant grâce à des chorus insufflant un peu de mordant. Les amateurs de sons rugueux et bien Rock risquent d'en faire une jaunisse. Même le fan hardcore de Bonamassa risque de s'arracher les cheveux et d'avoir les larmes aux yeux ("on a tué mon Bonamassaaaa.... !!!").
Plus ciblé pour ceux qui vénèrent Prince et Jackson.
On
retrouve le célèbre trompettiste Randy Brecker (Brecker Brothers) assez présent
dans la seconde partie.
Encore
une fois, celui qui sort son épingle du jeu est Tal Bergam. avec un groove énÔrme et tempo inébranlable.
Par contre, tout donne à croire qu'en live il y ait de fortes chances pour qu'il y ait de véritables étincelles, voire même un feu d'artifice pour un peu qu'ils s'autorisent à quelques libertés.Tracklisting
1 | Introducing The Master Of Ceremonies Mr. Funkadamus - 0:30 | |
2 | Groove Is King - 3:28 | |
3 | Low Tide - 2:49 | |
4 | Uber Station - 5:04 | |
5 | East Village - 6:54 | |
6 | If Six Was Eight - 4:44 | |
7 | Cube's Brick - 7:32 | |
8 | And Now A Word From Our Fine Sponsors With Mr. Funkadamus - 0:17 | |
9 | Don't Be Stingy With The SMPTE - 5:16 | |
10 | C You On The Flip Side 5 5:07 | |
11 | Digging In The Dirt - 6:19 | |
12 | Don't Funk With Me - 5:55 | |
13 | The 6 Train To The Bronx - 6:10 | |
14 | Rock Candy - 5:27 | |
15 | Mr. Funkadamus Thanks All The Senors But Especially The Senoritas - 0:27 | |
16 | The Fabulous Tales Of Two Bands - 5:39 |
Luc et Rockin' ont particulièrement insisté pour que je fasse un article afin d'avoir l'excuse de placer ce clip (que Claude et Pat ne cessent de regarder ; même Vincent reste collé devant l'écran, même s'il a coupé le son)
Les filles sont raides comme des manches à balais et semblent toucher pour la première fois de leur vie un instrument. Des potiches se trémoussant : ça frise le ridicule. Mais ... bon ... les collègues insistent lourdement pour que le clip soit diffusé... en boucle.
.
Article paru précédemment dans la revue BCR
Je veux bien me faire astiquer le manche de la gratte par l'une des filles.
RépondreSupprimerElles font un peu cruches non ?
SupprimerLa gente demoiselle de "Don't Funk with me" paraît, elle, un peu plus cérébrale.