Quelques clics plus tard, il ressort qu'il y aurait une scène pop/indé/folk plutôt riche sous la triple influence anglo-saxonne, de la proche Australie et des racines Maoris et de bons groupes (Avalanche city, Six60, Die!Die!Die!.. ) mais qui arrivent moins facilement à nous que leurs voisins kangourous.
Aujourd'hui nous allons découvrir un jeune songwriter venus de ces lointaines antipodes, Marlon Williams, rappelez vous ce nom car il se pourrait bien qu'on en reparle. Je n'ai que peu d'infos sur ce jeune homme (25 ans) et je suis sans doute en train d'écrire sa première chronique en français. Il est natif de la petite ville côtière de Lyttelton, a baigné dans le milieu artistique avec une mère peintre et un père maori et musicien, a grandi au sons de PJ Harvey, Elvis, les Beatles ou Gram Parsons et a débuté le chant très jeune, dans des chorales d'église, avant de monter son premier groupe au lycée à 17 ans.
source: sa page facebook |
On commence pied au plancher avec "Hello Miss Lonesome", folk enlevé, endiablé même, avec en renfort les guitares de Aaron Tokona et "After all" country aux harmonies pop, où l’influence des Byrds période "Sweetheart of the rodéo" est palpable. Avec "Dark child" on aborde la ballade mélancolique, voire sombre, avec beaucoup de guitares (Delaney Davidson et Rang Lloyd) et cette voix de crooner, à la Chris Isaak, que d'aucuns comparent à Roy Orbison ou encore Tim et Jeff Buckley. "I'm lost without you" (de Teddy Randazzo et Billy Barberis 1964) a un souffle épique et ferait une belle BO de westerns, avec des envolées de violon (Mikey Somerfield). Ballade country encore avec "Lonely side of her", puis "Silent passage" du canadien Bob Carpenter (1984), ex Nitty Gritty Dirt Band, avec violon et pedal steel (John Egenes). "Strange things" est sans doute le plus beau morceau de cet album, country folk nonchalant avec violon (Anita Clark). Dans la complainte "When I was a young girl" la voix de Marlon donne vraiment des frissons sur ce traditionnel déjà chanté par notamment Nina Simone, avant de conclure par la ballade "Everyone's got something to say".
Voila un premier album vraiment prometteur pour cet artiste qui pourrait bien devenir un des nouveaux ambassadeurs de la Nouvelle Zélande et un acteur majeur de la scène folk .
son site: marlonwilliams.co.nz
ROCKIN JL
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