lundi 7 mars 2016

KANSAS - "Live On The King Biscuit Flower Hour" - (1998) par Philou & Jeff



Kansas Live with Steve Morse. 



En juillet 1985, après le split de STREETS, Steve Walsh revient au bercail et réveille KANSAS, en sommeil depuis bientôt 2 ans. Il rejoint le batteur Phil Ehart et le guitariste Rich Williams pour reformer le groupe. Billy Greer, l'ancien bassiste de STREETS et le guitariste virtuose Steve Morse (ex-DIXIE DREGS et futur DEEP PURPLE) se joignent à eux pour compléter la formation.
Leur 1er album "Power" sort en novembre 1986 et ne signe pas le retour espéré vers les rivages du progressif, mais nous offre juste un bon Heavy Rock à tendance FM.
L'album suivant, "In The Spirit Of Things" (1988), le second et dernier essai avec Steve Morse, est beaucoup plus convaincant. En effet, KANSAS a fait appel à Bob Erzin (Alice Cooper, Pink Floyd, Lou Reed, Peter Gabriel...) pour produire ce disque très réussi et très ambitieux, mais qui reste malheureusement peu connu. Après ce bref séjour avec KANSAS, Steve Morse fera ses valises à la fin de l'année 1989. Après un retour temporaire pour assurer quelques dates de la tournée de 1991, il rejoindra définitivement DEEP PURPLE en 1994, pour remplacer Richie Blackmore.

Mais revenons au début de l'année 1989, plus précisément le14 février 1989...

En ce jour de St Valentin, KANSAS est à l'affiche du Tower Theater de Philadelphie à l'occasion du "Spirit Of The Things Tour". L'émission de radio King Biscuit Flower Hour diffuse ce concert qui sera enregistré et qui paraitra presque 10 ans plus tard en CD, en octobre 1998.

Steve Morse & Steve Walsh
Ce soir là, KANSAS présente à ses fans une formation toujours sans violoniste (Robby Steinhardt a quitté le groupe depuis des lustres) mais avec un nouveau clavier, Greg Robert, qui laisse plus de liberté à Steve Walsh pour s'exprimer sur scène. Pas de violon donc, mais un extraordinaire guitariste, qui va donner une autre dimension à la musique de KANSAS. Et c'est Phil Ehart en personne qui dira à l'époque : "Nous n'avons pas de violon, mais nous avons Steve Morse". 
Si Steve Morse n'a pas vraiment apporté au groupe en studio de la magie supplémentaire, sur scène, il va en effet, propulser le niveau de la musique de KANSAS vers de nouveaux sommets.
 
Le concert débute avec "Magnum Opus" de l'album "Leftoverture" avec Steve Walsh assis, au milieu des spectateurs, dans la salle et qui fait monter l'ambiance lorsque qu'il saute, debout sur son siège en lançant le titre suivant "One Big Sky" extrait de "In The Spirit Of The Things". Steve Morse se lâche d'entrée de jeu et nous donnes en quelques secondes toute l'étendue de son (immense) talent.
Sa capacité à s'exprimer dans plusieurs styles (folk, country, classique, jazz, blues, rock, celtique, jazz-rock) explique son arrivée dans KANSAS. Sa trace discographique avec DIIXIE DREGS ou avec ses albums solo dévoile un instrumentiste à la fois fin et virtuose, touchant à toutes les techniques guitaristiques (jeu aux doigts, alternance doigts-médiator, jeu au médiator avec une main droite forte et précise attaquant toutes les notes, effet de "guitare-violon").
Le virtuose est également un compositeur inspiré, passant d'un registre à un autre avec un égal bonheur. Steve Morse signera d'ailleurs avec Steve Walsh 18 des 22 titres écrits en 2 albums pour KANSAS. Dès "POWER", l'instrumental "Musicatto" dévoile toute cette richesse musicale, 3 minutes 30 d'envolées progressives, suivi d'un "Taking In The View" doté d'un superbe accompagnement acoustique.
Steve Morse dira par la suite qu'ils ont accouché de belles chansons mais que la maison de disques insistait trop pour que les titres passent en radio. Malgré cela, l'autre très grande force de Morse, c'est qu'il ne cède jamais à la tentation d'être trop envahissant. Ces interventions sont toujours au service des compositions, il ne perd pas le fil du discours musical.

KANSAS va donc profiter de son toucher guitaristique, de ses descentes et remontées de manche vertigineuses et de ses beaux arpèges et le moins que l'on puisse dire, c'est que pendant ce concert, on se régale ...
Que ce soit sur les grands classiques du groupe comme "Paradox", "Point Of Know Return", "The Wall""Carry On Wayward Son" ou sur les compos récentes comme "The Preacher" et sur la tuerie "House On Fire", Steve Morse ajoute une puissance et un panache à KANSAS que seul, un guitariste de ce niveau pouvait apporter.

Vous l'avez bien compris, cet enregistrement live vaut le détour et même si la voix de Steve Walsh montre quelques signes d'usure par moment, je vous recommande vivement cet album.





2 commentaires:

  1. Ritchie Blackmore....
    Bat toi ! et reviens ! Non de dieu ! vire moi ta grognasse !

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  2. Très bon album en effet, et je viens de trouver sur le net le concert intégral dans l'ordre où il a été joué ce soir là avec en final une surprenante reprise du Born to be wild de Steppenwolf. Très bon concert.

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