Comme son nom l'indique Balkun Brothers est un duo composé des frangins Balkun, Steve, guitares et vocaux et Nick, drums, percussions, vocaux. Un jeune groupe (27 et 25 ans) natif d'Hartford dans le Connecticut qui s'impose depuis 2010 comme une valeur montante de la scène blues américaine, accumulant les awards et ayant partagé la scène avec des Joe Bonamassa, James Cotton, Johnny Winter ou Popa Chubby. Ce dernier, séduit par le duo, assure d'ailleurs ici enregistrement, production et mixage de l'album. Pour comprendre l'esprit des Balkun, écoutons Steve: "Le blues c'est ma vie, c'est une façon de vivre, un style. Toutes nos influences viennent des grands anciens du Delta, mixés avec les nouveaux sons électriques d'aujourd'hui, nous voulons innover tout en payant tribut à nos héros". Des héros qui se nomment Muddy Waters, Elmore James, Son House, Buddy Guy mais aussi à chercher vers le rock des seventies: Jimi Hendrix, Johnny Winter, les Doors, Led Zep', Black Sab', sans oublier Stevie Ray Vaughan, les Red hot Chili Pepper et James Brown pour le funk, plus prés de nous on pensera aussi évidement aux Black Keys.
Premier titre "Been drivin'" et première constatation:
Nick est un forcené qui maltraite ses fûts comme un sauvage, là
dessus vient se greffer la guitare de Steve et son chant rugueux; ça
sent le son moderne du Mississippi, celui de Boo Boo Davis par
exemple ou les productions Fat Possum, avec un coté boogie/rock non
sans faire penser à ZZ Top. Impression confirmée par la suite, "I
know what ya did" et "She got it all", sonnent comme
du John Lee Hooker sous acide, du boogie/blues trituré, viscéral,
vicieux, hypnotique, avec un tapis de batterie d'où émerge une
guitare Hendrixienne. Sacré guitariste que ce Steve Balkun,
résonator, slide, effets, tout y passe, pas étonnant qu'il ait été
repéré par Bonamassa. "Control Yourself " évoque le
Led Zep de Physical Graffiti alors que "Cold heart" sonne
plus rock à la Stevie Ray/ Hendrix. Gros blues rock avec "Pawn
shop" et "The painkillers" sur lesquels la grosse patte de
Poppa Chubby est palpable. "Mean town blues" de feu Johnny
Winter sera la seule reprise, mais le plus beau morceau est sans
doute "Jail bird" un pur blues terrien que n'aurait pas
renié Muddy Waters, avec en invité le piano de Dave Reyes, une
guitare acérée et une histoire 100% bluesy ("même si je suis
un jeune homme/ j'ai senti cette peine / même si je suis un jeune
homme/ J'ai eu ce blues / toujours le même") . Pour finir un
country blues à la guitare solo ("Rainy day front Borch Blues")
qui prouve que les garçons ont différentes cordes à leur arc et
peuvent passer d'un blues aussi psychédélique que leur look à du
delta blues en passant par du blues rock épais.
C'est sur scène que ce groupe doit donner sa pleine mesure alors si
vous en avez l'occasion allez les voir nombreux, comme ça on pourra
dire qu'il y a du monde aux Balkun.
ROCKIN-JL
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