lundi 29 juin 2015

MENDELSSOHN – Ouverture des Hébrides – Claudio Abbado – par Claude Toon



Durant l'été 1829, Félix Mendelssohn décide de faire un voyage en Écosse. Il ne faut pas en être surpris, nous avions découvert un compositeur globetrotteur dans les articles déjà consacrés au compositeur allemand (1809-1847). Et parmi les chroniques, l'une d'elles était dédiée à la Symphonie N°3 justement intitulé "Écossaise", surnom reçu par le simple fait que son scherzo incluait des thèmes folkloriques écossais, même si la partition reste fondamentalement une œuvre marquée par le romantisme allemand.
Le but de cette brève chronique estivale n'étant pas de reprendre par le menu la vie et l'importante carrière de Félix, je vous renvoie pour plus amples informations à l'article évoquant l'une de ses œuvres les plus célèbres : la musique de scène Le songe d'une nuit d'été. (Clic) Non Rockin ! Le songe érotique d'une nuit d'été est un film de Woody Allen, fort bien illustré par ladite musique de Mendelssohn (dirigée par Leonard Bernstein).
De retour en Allemagne, Félix Mendelssohn garde en tête les images enchantées des titanesques grottes dites "de Fingal" qui se trouvent sur l'ile de Staffa. Non Philou, on ne produit pas de Single Malt sur cette île à ma connaissance…
Comme le montre la photo, la particularité de cette grotte et de présenter une géologie suggérant des escaliers de géants de légendes. Les légendes, les compositeurs comme Mendelssohn ou Weber en raffolent… Le compositeur va composer une ouverture de concert que l'on peut considérer comme un carnet de voyage symphonique, d'autant que lorsque l'on parle d'ouverture pour Mendelssohn, nous ne sommes pas loin de penser à poème symphonique, un genre qui va éclore en ce XIXème siècle notamment avec Liszt. Intitulé dans un premier temps "L'ile solitaire", la pièce prendra son nom définitif "Les Hébrides" après une exécution à Paris en 1832.

Un hommage a été rendu au grand chef italien Claudio Abbado mort en 2014 (Clic). Cet artiste a bien servi Mendelssohn notamment dans une intégrale pour Dgg avec l'Orchestre symphonique de Londres qu'il a dirigé pendant les années 80. Il a gravé une intégrale des symphonies et ouvertures d'où est issue la vidéo de ce jour.

En quelques mots : l'ouverture repose à la fois sur des évocations impressionnistes des promenades du compositeur et sur des méditations autour de la littérature épique très à la mode à l'époque romantique, et que le compositeur, multilingue et fin lettré, a dû dévorer, Walter Scott entre autres.
Les premières phrases ne peuvent que faire songer au ressac de la mer du Nord dans le gouffre cyclopéen. Le thème sera repris en leitmotiv dans divers passages de l'ouverture. Plus en avant, on entendra des sonneries de cuivres qui font songer aux batailles et tournois médiévaux. En une dizaine de minutes, Félix Mendelssohn parcourt un monde folklorique et enchanteur dont le charme ne s'est jamais démenti depuis près de deux siècles. On entendra également des marches aux accents soldatesques…
Avec un tempo retenu, Claudio Abbado met en place avec hardiesse et finesse romanesque tous ces éléments, l'équilibre entre les pupitres est remarquable. Rien de surprenant avec ce chef me direz-vous ! Ces enregistrements n'ont pas quitté le catalogue depuis leur gravure…

Écoutons…

4 commentaires:

  1. Une chronique si tardive ? L'ouverture des Hébrides, très bon pour finir un dimanche et commencer un lundi en douceur ! Comment ? la chronique a été balancé au alentour de 0h30 et il est ...1h08 ? Bah ! Y a pas d'heure pour les braves !
    Mendelssohn, quand tu vois le catalogue de ses oeuvre qui est bien fourni et que tu vois qu'il est mort à 38 ans...Tous c'est compositeurs mort jeunes comme Mozart, tu as l'impression qu'ils savaient qu'ils allaient mourir jeune et laisser une trace de leurs passage sur cette planète, ça ma toujours sidérer

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    1. Tsss Tsss… Ce n'est pas une publication tardive, mais TRES matinale…

      1 – Je suis un couche tard, donc comme cela j'ai pu mettre le post sur FB lundi sans être obligé de réagir aux aurores…
      2 – Mon PC a ses humeurs aux démarrages et vient seulement d'accepter un fonctionnement Ok. P**n ça sent le remplacement dans les temps à venir. Les pannes aléatoires, difficiles à cerner…

      Question : ça donne quoi la grotte de Fingal la nuit ??? :o)

      Schubert est mort à 31 ans en nous léguant près de 1000 œuvres et pas vraiment des bricoles. Un mystère. Imagines qu'il est vécu jusqu'à 78 ans comme Haydn !

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    2. Oui, j'avais oublié Schubert, mais les grottes vers minuit en attendant la symphonie n°7 de Mahler sur Arte reste une bonne mise en bouche pour passer une (chaude) nuit agréable

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    3. C'est logique d'écouter la 7ème de Mahler à partir de minuit (0h55) puisque son sous-titre est 'Chant de la nuit" !!!
      Et puis ça devait être sympa Riccardo Chailly à Leipzig !!!!

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