La
Coopérative Libre d'Artistes Fous Furieux de Claff Germain
(alors batteur du Révérend Blues Band, et ex Jinx, Grand Hotel, Malpertuis, et Syncop) distille un Hard-rock gras et
puissant de bonne facture, assez diversifié et faisant la part
belle aux ramponneaux de « Hard Rock'n'Roll fiévreux ». Les cinq reprises clôturant le disque et rendant hommage à leurs influences et
sources d'inspirations, déterminent bien la composition du précieux terreau d'où a germé ces pièces de Rock-Fort.
Ainsi, on est guère surpris de retrouver des titres emblématiques de monstres sacrés suivants : AC/DC, Thin Lizzy, Deep Purple, Led Zeppelin et Motörhead. Et, à l'évocation de ces groupes mythiques, rien d'étonnant de trouver aussi tout au long de l'album des similitudes avec American Dog et Mother Superior.
Ainsi, on est guère surpris de retrouver des titres emblématiques de monstres sacrés suivants : AC/DC, Thin Lizzy, Deep Purple, Led Zeppelin et Motörhead. Et, à l'évocation de ces groupes mythiques, rien d'étonnant de trouver aussi tout au long de l'album des similitudes avec American Dog et Mother Superior.
 |
| Marc Loy et Duesenberg Starplayer |
On ressent le plaisir qu'ont pris les musiciens à jouer ensemble dans une bonne humeur et en totale décontraction. Ce qui n'empêche pas l'interprétation consciencieuse (certaines reprises sont époustouflantes).
Du travail de pro, à tel point que malgré le nombre de musiciens participant on n'a nullement l'impression d'un patchwork musical. Certainement dû au fait que seuls Claff Germain et Fred Guillemet (à la basse, bien zûûûre - monsieur Fredo : The Element, Warning, Trust, Halliday, Patrick Rondat, Carole Fredericks, Face to Face ""French", Shakin' Street) assurent la section rythmique de bout en bout. On peut au passage saluer l'humilité de Germain qui, bien qu'instigateur et leader de cette coopérative, ne place jamais sa batterie en avant, bien au contraire. Germain qui participe à l'écriture des dix pièces originales, ainsi qu'à la production, au mixage et aux vidéos, s'est bien gardé de flatter son égo.
Les
paroles, en Anglais, cultivent le second degré, dont
l'halluciné, décalé et sympathique « The
legend of the Rocker and the Fisherman » est le point d'orgue. "Once upon a time the sun shone on the Black Hills and it was a day like the others, all the little birds were singing and a guy was fishing bank the river... nobody knows why this morning the Rocker of the montains decided to take this fucking road... he saw the fisherman throwing a bottle of beer in the grass... stopping his motor bike... pickin'up the bottle... he said "Now ass-hole you have the choice !!! It's your car-glasse or your face !!"... The fisherman collasped like a big shit his red bloody face, his yellow teeth and the green grass. Looked like the Jamaican flag. The Rocker didn't like reggae you know. So, after 1 or 2 last kicks... he disapppeared... ". Rimbaud n'aurait pas mieux écrit...
On saluera les performances d'un Marc Loy sur tous les fronts – alors en congé des Saligauds Élégants - pour sa voix grave et râpeuse en adéquation avec sa guitare (généralement une Duesenberg), qui s'immerge dans un Heavy rock 70's (de la seconde moitié) percutant. entre autres, on le retrouve sur un des sommets de l'album : le basique et primal, un rien Glam (mais nullement glitter), « Boom Boom Room ».
Un Marc Loy qui a tout du maître riffer, tant ses rythmiques, du genre imparables, tapent juste et là où il faut.
Autre sommet avec « Son of Blues » ["Don't forget !!! Rock'n'Roll is the son of the Blues ! ... Ho Lord wherever you are, stop the War !!! And play the guitar !!!""] et son riff entêtant en hybride picking, qui a quelque chose de « Stiff Upper Lips » (de qui vous savez), où officie également Alexx Schroll (la même que celle d'Alexx & the Moonshiners) qui électrise l'air ambiant par son chant abrasif, et Mick Ravassat (en permission, lui aussi, du « Révérend », et qui rejoindra bientôt Roland Tachakounté) à la seconde guitare en mode Heavy-blues. Un titre qui marque une montée en intensité du présent opus. Un Mick Ravassat que l'on retrouve sur la reprise de « Out on the Tiles » de Led Zeppelin, où il assure avec maestria toutes les guitares ; ainsi que pour le premier solo de "Go Down".
Sans
omettre Lord Tracy (Jesus Volt), très présent et
impliqué, apparemment très à l'aise dans cet
univers Heavy-rock, comme sur l'incandescent « Cold Sweat »
de Thin Lizzy, où sa voix se confond parfois avec celle de Phil
Lynott. Un Lord Tracy qui semble se défouler sur le vindicatif "Kill my Banker" : "That's when she said : What can I do for you Siiir ? That's when I said : I wanna kill my bankeeerr !". Lord Tracy, encore, qui chante sur "It's Ok Amigo" (ballade baignée de whisky... in the jar), une chanson dédiée à la mémoire de Phil Lynott, dont les paroles sont truffées de références à l'Irlandais et son groupe.
On notera aussi la présence de Mister Tao (Jesus Volt), et Yann Armellino pour quelques soli flamboyants (dont la partie pyrotechnique de "Cold Sweat").
Plus surprenant, Juan Rozoff, celui qui fut surnommé le « Prince Français » (en référence au Prince de Minneapolis, évidemment), celui qui ouvrit plus ou moins la voix à des groupes comme F.F.F., Malka Family et Sinclair, vient poser sa voix, et ce sans ménagement, sur l'excellente cover de « Go Down » d'AC/DC (qui débute sur un léger turnaround jazzy avant d'envoyer la purée !). Sa prestation sans filet lui vaut le surnom, en titre honorifique, de « Scott ». L'esprit de Bon a dû planer sur cette séquence.
Cerise
sur le gâteau, un DVD en complément (en 5.1), présente
des extraits des enregistrements permettant ainsi de présenter
les musiciens, de même de l'ambiance tantôt studieuse et
chaude, tantôt désopilante. A cela s'ajoutent quelques
sketchs totalement délirants (de grands enfants...)
Voilà, un petit disque qui est sorti comme ça, presque tout seul, sans l'aide d'une major. Juste par la volonté de deux lascars qui ont voulu s'éclater en ralliant quelques potes pour interpréter de la bonne musique. De la musique qui leur démangeait depuis quelques temps les mimines, et qu'ils ne pouvaient pas intégrer (ou ne voulaient pas) à leur groupe d'alors. Un projet qu'ils pouvaient contrôler, et, surtout, qu'ils pouvaient mener à terme sans pression.
Un disque copieux (16 titres + 1 DVD), présenté dans un écrin sérieux, dont on aurait bien aimé une suite du même acabit.
Voilà, un petit disque qui est sorti comme ça, presque tout seul, sans l'aide d'une major. Juste par la volonté de deux lascars qui ont voulu s'éclater en ralliant quelques potes pour interpréter de la bonne musique. De la musique qui leur démangeait depuis quelques temps les mimines, et qu'ils ne pouvaient pas intégrer (ou ne voulaient pas) à leur groupe d'alors. Un projet qu'ils pouvaient contrôler, et, surtout, qu'ils pouvaient mener à terme sans pression.
Un disque copieux (16 titres + 1 DVD), présenté dans un écrin sérieux, dont on aurait bien aimé une suite du même acabit.
- Miss Doe - 4:15
- Rebel Land - 3:42
- Son of the Blues - 5:07
- Need a Dose - 4:19
- Kill my Banker - 5:59
- The Legend of ... - 3:13
- Boom, Boom Boom - 4:22
- Queen of a Day - 2:52
- It's Ok Amigo - 5:16
- Rock'n'Roll Great Wall (part 1) - 4:41
- Rock'n'Roll Great Wall (part 2) - 4,03
- Go Down - 5:58 (Young, Young, Scott)
- Cold Sweat - 3:09 (Sykes, Lynott)
- Comin' Home - 4:41 (Bolin, Coverdale, Paice)
- Out of the Tiles - 3:49 (Page, Plant, Bonham)
- Overkill - 5:07 (Kilminster, Clarke, Taylor)
,75Sur scène
Et un petit délire de Claff
Une petite C.L.A.F.F aux mauvais hardeurs !!!!
RépondreSupprimer