Quand on parle de BLADE RUNNER, faut préciser lequel. Y'en a des versions ! Moi, j'ai la Director’s Cut. Bien souvent, cette
mention n’est qu’un appât publicitaire pour alimenter une énième sortie vidéo d’un
film. Ridley Scott lui-même racontait qu’un studio lui avait demandé de rallonger un de ses films de 20 minutes en puisant dans les plans inutilisés, pour
justifier le sticker Ultimate machin-chose… Mais dans le cas de BLADE RUNNER,
il s’agissait vraiment de remonter le film comme il l’avait imaginé, et non comme la
Warner l’avait sorti sur les écrans en 1982, modifiant la fin, et rajoutant une
voix-off, au prétexte qu’on y comprenait rien. Après cette version définitive, y'en a une autre encore plus définitive qui est sortie en 2007, et on entend la suivante avec impatience...
Ridley Scott vient de la
publicité, il réalise en 1977 son BARRY LYNDON à lui, LES DUELLISTES, qui remporte
un prix à Cannes, mais qui ne séduit pas le public. Par contre, ALLIEN en 79
est un succès colossal, et c’est les mains libres, le pense-il, qu’il s’attaque
à BLADE RUNNER, adaptation d’un bouquin de Philip K. Dick. Avec Harrison Ford à
l’affiche (période faste, entre APOCALYPSE NOW, STAR WARS, INDIANA JONES, WITNESS...), ce polar futuriste avait toutes les chances de cartonner. Et pis
non. Le bide. La honte. Ce n’est que des années plus tard qu’il sera élevé au
statut de film culte, considéré par certains comme un des plus importants films
de science-fiction.
BLADE RUNNER est un Film Noir
qui se passe en 2019. Tous les éléments sont réunis, Los Angeles, le privé
ancien flic, la nuit, les rues luisantes, les trench coat sous la pluie, la
fumée des clopes, le ventilo au plafond, le bureau de Bryant, qui planque une
bouteille de whisky dans son tiroir, la femme fatale (Réplicante fatale, en l’occurrence…). Et
l’enquête, puisque l’histoire est celle de Rick Deckard, rejeton d’Humphrey Bogart
l’insolence en moins, chargé de retrouver et retirer (= éliminer) des Réplicants,
des androïdes qui se rebellent contre leur créateur, Tyrell.
BLADE RUNNER est une collection
d’images qui ont marqué les esprits, le survol du Los Angeles futuriste (marqué
par METROPOLIS de Fritz Lang, où les univers de Moebius et Druillet en BD), les voitures de flic qui décollent à la
verticale, les écrans publicitaires géants ou montés sur des engins qui survolent
la ville, les Réplicantes, celle en imper transparent (la scène de la poursuite est un must), celle qui fait des
salto en voile de mariée (jouée par Darryl Hannah) la brune style Betty Page… Des images et des scènes qui ont marqué les rétines, qu’on retrouvera
dans les années suivantes, de BRAZIL à TERMINATOR, au CINQUIÈME ÉLÉMENT, de la pub aux jeux vidéos...
L’image a toujours était l’obsession
de Ridley Scott. Il n’y a que ça qui l’intéresse. Je le soupçonne de se dire,
quand il lit un sujet : chouette, je vais pouvoir éclairer ça comme chez
Titien ou Rembrandt ! Je suis certain qu’il a accepté le piteux HANNIBAL (2001)
parce que le tournage était à Florence, et qu’il pourrait filmer de jolis
intérieurs !
Dans BLADE RUNNER c’est pareil,
on retrouve son goût pour l’architecture, la peinture, à la manière dont il
compose les intérieurs chez Deckard, chez JF Sébastian, capharnaüm d’objets
bricolés, les chandeliers chez Tyrell. Jeux de lumières diffuses, jeux de
transparence avec les tentures, filtres à gogo, colonnes classiques, pyramides incas, ou moulures XVIIIème siècle au plafond (toujours très hauts, les
plafonds). On remarquera au passage que l’immeuble de Sébastian s’appelle Le
Bradbury (comme Ray, l’écrivain). Rien à redire, plastiquement le film est
somptueux.
Mais au bout de 35 minutes, il s’est passé quoi au juste ? Rick Deckard se rend chez Tyrell qui a fabriqué les Réplicants, rencontre Rachel (pure
émanation des garces en tailleurs des 40’s), et trouve une écaille de serpent dans
une baignoire… L'intrigue avance lentement, et après une heure de film, on se fait la
même réflexion. Tension : zéro. Suspens : nib. Même l’arrivée à l’écran
du méchant, Roy, est bâclée, alors que le personnage joué par Rutger Hauer est certainement
l’attraction n°1 du film. Ridley Scott a oublié la maxime d'Hitchcock : plus le méchant est réussi, plus le film l'est aussi.
Le problème, à mon sens, c’est
que Ridley Scott enchaine les scènes, non pas pour faire progresser l’action mais essentiellement pour mettre en valeur les décors, créer
des univers graphiques, ce qui pourrait cacher un manque d’inspiration. L’idée des Réplicants qui
souhaitent s'humaniser, bénéficier une espérance de vie rallongée (ils sont programmés pour 4 ans) afin
d’avoir le temps de se forger des souvenirs réels (et non artificiels) est très belle. Mais juste esquissée, comme l'idylle entre Deckart et Rachel, amour impossible et hors norme (un homme et une robot) qui méritait un traitement plus passionné. Ridlet Scott n'est pas franchement le cinéaste des sentiments. Qu'est ce qu'un type comme Harrison Ford s'entiche d'une droïde en escarpins ?
Sur un thème semblable, Spielberg (androïde & Humains) était plus convainquant dans A.I. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE.
Le face à face final entre Rick
Deckart et Roy, dans un appartement ravagé par la flotte, relève le niveau,
mais là encore, voir Rutger Hauer en caleçon
moule-burnes avec sa colombe blanche sur l’épaule… Dans cette séquence on
remarquera le gros clin d’œil à SHINING de Kubrick, avec Rudger Hauer qui passe
la tête à travers un mur, hilare, demandant à Harrison Ford s’il veut jouer, comme
Nicholson passait la sienne, de tête, par la porte de la salle de bains
défoncée à la hache, chantonnant Little pigs ! Ce n’est sans doute pas un
hasard si Tyrell est joué par Joe Turkel, qui 2 ans avant jouait le barman dans
SHINING, avec un même effet de lumière sur ses gros verres de lunettes…
Bon ben voilà, je suis désolé,
je sais que beaucoup de gens admirent ce film, qui aurait mille niveaux de
lecture, multiplierait les références à droite et à gauche, que j’avais vu au
cinoche à sa sortie et qui m’avait effectivement marqué par sa nouveauté. Une SF de proximité, sans lasers, boom boom, ou
aliens gluants comme dans les STAR WARS. Mais j’avais oublié comme il ne s’y passait pas grand-chose, que seules trois idées se battent en duel, que
l’esthétique prend beaucoup trop le pas sur la narration. Dans le genre Polar-SF, OUTLAND avec Sean Connery, sorti un an plus tôt, est mille fois
plus efficace.
Alan Parker, son compatriote, a taclé Ridley Scott lors d’une interview : Ridley est le seul metteur en scène de talent qui arrive à ne faire que des mauvais films ! C’est un peu dur. THELMA ET LOUISE est excellent, parce les personnages sont consistants, ALLIEN est formidable parce que réellement prenant et fout les jetons, AMERICAN GANGSTER offre une réalisation différente et un récit extrêmement bien mené, LA CHUTE DU FAUCON NOIR dans mon souvenir est très bien fait aussi. Mais trop souvent Ridley Scott se laisse aller à ses démonstrations esthétiques non exemptes de pathos, qui plombent ses histoires. Ca finit par lasser.
Cerise sur le cake : la musique en plastoc de Vangelis, insupportable. A l'époque c'était hyper branché, il bossait plus de Morricone... Mais 30 ans après, c'est juste pas possible.
BLADE RUNNER (1982)
Couleur - 1h55 - scope 2:35
ooo
J'ai failli avaler mon thé de travers ce matin en lisant ton com'...ça va mieux là, j'ai bu 2 panachés...
RépondreSupprimerJe l'ai le coffret avec toutes les versions, le spinner en plastoc et la photo que quand tu la bouges la japonaise suit des yeux le fameux spinner ( Besson s'en ait bien inspiré pour le 5e Elément) au sommet d'une tour.
T'as pas l'air sensible au charisme de Rutger Hauer, et c'est peut être LE méchant mais sa requête de vouloir prolonger sa vie me semble plutôt légitime.
L'enchainement des scènes me semble pertinent, de Léon qui assène "ma mère, je vais vous en parler de ma mère...", au sauvetage in extremis de Deckard par Rachel ( "dis bonjour Rachel. Bonjour Rachel...").
ça semble avancer lentement mais c'est voulu par l'état de Deckard qui tisane comme un cochon, t'as vu un peu la pollution à Los Angeles, ça participe pas à la lubrification du frottement des neurones...
Ou alors c'est moi qui ait abusé des cigarettes qui rigolent ou d'un bon verre...,mais ce film est un must que je me repasse régulièrement, et pour en finir avec notre différence de sensibilité, pour moi c'est 2001 qui est une purge boursouflée par l'esthétique.
Vais aller voir Mad Max...
Tu es dur je trouves ! J'ai l'impression de lire une mauvaise critique des cahiers du cinéma. Le personnage de Gaff le flic qui n'arrête pas de faire des origamis et qui parle dans un argot maison est intéressant, même si on le voit peut.. Je l'ai vu à sa sortie en 1982 et j'avais toute suite accroché. A l'époque j'étais très branché S.F et je sortais de la lecture du livre "Les robots" 'Isaac Asimov. Mais je suis d'accord avec toi sur une chose, l'ambiance et l'univers graphiques portent le film. Pour Vangelis, je trouve que la musique "colle" bien ! Celle de la scène d'amour est très belle.
RépondreSupprimerMmmouais... Le problème principal est que Ridley n'a pas réussi à restituer l'atmosphère moite et malade du roman de K Dick ("Do androids dream of electric sheep ?"). Je me souviens d'un article titré : "on a tué K. Dick. (Un peu fort). Il est vrai que ce n'est qu'une adaptation. Par contre, il y a bien le soulèvement de la question : qu'est-ce qui fait un humain ? Et qu'est-ce qui différencierait l'humain de la machine si cette dernière était amenée à être autonome et à vivre plus longtemps ? Certes, avec bien moins de talent que Speilberg, ou même de Chris Columbus avec "L'homme bicentenaire" (sorti un an plus tôt).
RépondreSupprimerLe film a vieilli, toutefois, il me semblait qu'à l'époque (1982 tout de même), il avait fait grand bruit. Quel amateur de SF n'avait pas vu de ce film ? Et ensuite, à l'ère antique des vidéos-clubs, sa K7 était rarement disponible.
Quoi qu'il en soit, chez Ridley Scott, il y a toujours le plaisir des yeux. Ridley obsessionnel ? Possible. Ou peut-être une conscience artistique voulant donner le meilleur au spectateur. Sa photographie, sa lumière, son cadrage, sont toujours un ravissement pour l'amateur de belles images. Qu'aurait donné "les Duellistes" avec un autre ?
"la musique en plastoc de Vangelis" : hélas. Peut-être ici ce que le Grec a fait de pire (ou de moins bien).
En aparté :
RépondreSupprimerOn parle depuis quelques temps d'un projet de Ridley d'adapter au cinéma "Le maître du Haut-château" de K. Dick.
Ainsi que d'une suite à Blade Runner...
Sacré Luc ! Comme j'étais dans le secret des Dieux, pas de polémique. Je pourrai passer une nuit à tenter de te persuader que j'adore ce film de SF génial dans sa globalité (arguments à l'appui). On finirait crevés, sur nos positions mais toujours amis :o) Magie du respect des opinions dans le blog…
RépondreSupprimerTiens je vais te faire hurler. La musique de Vangelis a mal vieilli, certes, mais n'est-ce pas le cas de maintes musiques de films ? Elle colle bien au sujet. C'est moins pire que les 12' du Beau Danube Bleu (dans l'une des interprétations les plus graisseuses - Karajan 58) avec les maquettes Heller d'astronefs qui tournicotent dans le 2001 de Kubrick. Là aussi, l'esthétisme prend la main, ralentit l'action et pourtant… Quel film magique !!!!!!!!!
Quant à Alan Parker, quand on a pondu des must comme Evita ou La vie de David Gale qui offre un plateau à Kevin Spacey pour faire son numéro (plutôt bien, mais…), on ne se fiche pas de la g**e des confrères…
Oui Bruno : "Qu'aurait donné "les Duellistes" avec un autre ?"
Arrrgghhhh... Je m'en frottais les mains de cette chronique, et puis patatras... Visionnage... déception. je regardais l'heure sans arrêt ! Et pourtant, vu à sa sortie, plus une ou deux fois ensuite, et je trouvais ça formidable. Et puis la fois de trop...
RépondreSupprimerRutger Hauer, j'aime beaucoup cet acteur. Chez Verhoeven il est toujours formidable. Mais pas assez maléfique, ici. Je trouve que Scott passe à côté de son "méchant" même si le personnage est plus complexe que ça.
Paradoxalement je ne trouve pas que "2001" fasse dans l'esthétisme (comme "Barry Lyndon"). Les images ne sont pas faites pour être belles, d'ailleurs les décors sont très minimalistes, et dans l'espace, la lumière peu présente ! Elles sont faites pour provoquer la mélancolie, sentir le vide, la solitude... Ce que le rythme du film accentue. Et je comprend que la lenteur de "2001" puisse rebuter, sauf que là, dans "Blade Runner", on est sensé être dans un polar...
Mais putain il a pas à être maléfique Rutger, il a été crée pour être parfait, et ces cons là ils lui filent une durée de vie d'une PS3 pas slim ( ça fait 2 fois que je refais la pâte thermique sur la mienne...), il aime tellement la vie qu'il sauve celle de l'autre abruti au 50e étage. Si t'as bien tout capté, on est même pas sûr que ça en soit pas un de Répliquant l'autre qui se vautre sur un terrain de golf avec son cerf volant...Et quand Sean Young elle dénoue ses cheveux...merde tu pionces ou quoi???....
RépondreSupprimerD'accord. Sauf qu'au début du film, on nous les représente comme des "êtres" dangereux, à éliminer. Pour moi, R. Hauer devait être présenté comme quelqu'un de vraiment nuisible, ce qui n'est pas le cas. On devrait craindre ce type, en avoir peur. Dans un deuxième temps, on découvre ses réelles motivations, plus sensibles, et humaines. Avec ici un peu de mièvrerie, non ? L'aspect Film Noir, plus que SF, est pour moi primordial. C'est l'angle du film qui me semble intéressant. Scott joue avec ces codes, mais juste pour le décorum... trop occupé à filmer ses décors, et à faire de "l'art", ce qu'il a toujours revendiqué. Et je respecte.
SupprimerJ'aime certains de ses films, je l'ai dit. Mais peut-on dire, après 40 ans de carrière, quels sont les grands thèmes de son oeuvre, ses préoccupations, ses lignes directrices.... à part qu'il fait de belles images, règle de belles lumières, qui revendiquent une culture artistique certaine ?
Bon, je prends l'engagement de re-visionner Blade Runner dans l'année qui vient, et modifier l'article si besoin est... ca va comme ça ?!
Bon, t'es accro à Kubrick, ok. Je te qualifierais d'élitiste. Deep Purple, nickel..Moi c'est Led Zep, et des défauts chez les uns et les autres je pourrai t'en citer des wagons. Je pense que devenus chroniqueurs vous avez pris du recul et donc perdus une certaine spontanéité. Quand je remate Alien par exemple, je me remets instinctivement dans le contexte. Mais chuut...c'est un secret...
SupprimerOuh là, accro à Kubrick, ce n'est pas être élitiste ! C'est juste aimer les bons films ! Non, sans, déconnez, il est de toutes façons hors catégorie. Et quand tu tombes là dessus ado (14 ans, je rate une séance, je demande à la dame au guichet "y'a quoi maintenant ?" elle me dit : "L'Ultime razzia". je dis : "c'est quoi?" elle répond : "un film de Stanley Kubrick, un polar, allez-y, vous ne regretterai pas" , j'y vais... Je ne regrette pas !) tu ne t'en débarrasses pas facilement ! Comme le rock ! Pourquoi Deep Purple plutôt que Led Zep ? Parce que je les ai découverts en premier. Tout simplement. Quand t'es à un âge où ce genre de choses te font frissonner. Mais tu écoutes Led Zep parce qu'on te dit de le faire. Et tu le fais, et tu piges le truc, mais plus tard. C'est immense. Ok. Mais Deep Purple, c'est sur le moment que tu piges, parce ça va droit aux tripes. Boum, "Space trucking", c'est un ovni, jamais t'as entendu ça. Une battrie qui va si vite. Et qui swingue. Point barre.
SupprimerPerdre la spontanéité ? Je ne crois pas. Sur cette chronique, au contraire. je savais que j'allais à contre courant, mais c'est sorti comme ça. Je n'ai pas arrondi les angles. Et tu peux me croire, j'y ai longuement réfléchi !
Alien, c'est génial. Sérieux. J'ai hâte de la revoir juste pour vous en parler. (je pourrais te donner 148 plans repiquer sur "2001" mais chut... ). Brian de Palma est à Hitchcock ce que Scott est à Kubrick. Ce qui n'en fait pas de mauvais cinéastes pour autant. Mais il leur manque le p'tit truc en plus...
Argh... J' en reste sans voix...
SupprimerPour aller dans le sens de Luc, je dois avouer que les deux dernières fois où j'ai voulu le revoir... j'me suis endormi pendant le film.
RépondreSupprimerAllez voir la chro de notre ami Lester et matez Cours Lola Cours...ça va vous réveiller...fainéants!..
SupprimerAh bah tu vois, je ne suis pas le seul !
SupprimerPareil pour moi, j'ai failli avaler ma Duvel de travers. Vu plusieurs fois aussi, dont la première au cinoche. Ce n'est effectivement pas un film de SF (je n'y serai pas allé, car, entre mille autres choses, je déteste la science-fiction...et l'heroic fantasy, et les polars nordiques et Godard et Gov't Mule...etc), mais bien un polar. Et un polar à la Chandler, ce qui réduit singulièrement la portée de ton argumentation car dans beaucoup de romans de Chandler, il ne se passe pas grand-chose (cf le début de Fais pas ta rosière où Marlowe observe une mouche et essaie de la tuer / pompage de Sergio Leone pour Il était une fois...), et quand c'est le cas, on n'y comprend rien. Donc, argument inopérant.
RépondreSupprimerDont acte, Shuffle, dont acte ! C'est pourquoi je dis d'Harrison Ford qu'il est un Bogart, l'insolence en moins.
SupprimerPS : réussir à caser Gov't Mule ici, je dis môôsieur !
Monsieur B., vous êtes un escroc ... vous étiez censé parler d'un Peckinpah.
RépondreSupprimerBlade runner, je l'ai vu deux fois. La première j'ai rien compris, la seconde j'ai manqué m'endormir ...
Oh 'tain ... qu'est-ce que j'ai écrit... Non, pitié pas sur la tête, aïe ... pas là non plus, ça va pas ?
Si j'aurais su, j'aurais pas venu ...
Non monsieur, j'ai dit que j'écrivais sur Peckinpah, pas que je le diffusais ce jour. Pan.
RépondreSupprimerCe ne sera pas non plus pour la semaine prochaine, vendredi, on cause de nazis, pour détendre l'atmosphère... Dans 15 jours ?
Jamais pu aller jusqu'au bout !
RépondreSupprimerEt puis je sais pas mais le Harrison il m'a toujours un peu agacé dans ces rôles du type toujours hyper sérieux. Vous l'avez déjà vu rire ou esclaffer dans l'un de ses films ? Moi perso j'en ai pas le moindre souvenir. A peine un rictus de temps en temps. Bon je sais que c'est pas le sujet du film mais quand même...
Non Luc, tu n'es pas seul.
Je ne peux que recommander ce site pour regarder des films https://voirfilm.video/ Je l’aime bien, je regarde toujours des films et je ne peux rien dire de mal du tout.
RépondreSupprimerAh ben, c'est sûr qu'au XXIème siècle (y en a encore qui savent décrypter les chiffres romains ?), ce genre d'œuvre, oui, d'œuvre, a bien vieilli. De même que je me demande s’il y a encore des gens capables de lire de phrases autrement construites sur le modèle dit de Musso-Lévy : “sujet-verbe-complément”... Proust, au secours, reviens ! ils sont devenus illettrés !
RépondreSupprimerDepuis Matrix, qui se rapproche pourtant de son quart de siècle, on ne veut rien d’autre que des films montés comme des tests d’épilepsie, avec une narration qui fait le raid de Kessel en moins de 12 parsecs, illustrée par une bande son bourrine à souhait capable de se faire pisser dessus Ozzy Osbourne.
Le Blade Runner originel est un flim méditatif. Donc, mon cher Luc, tu vas commencer par t'asseoir en tailleur sur le tatami de Tonton Kwai Chang Caine, tu vas couper ton portab’, si, si, même pas en mode silencieux, car il serait capable de vibrer comme sex-toy priapique. Tu vas fermer les yeux et te concentrer sur ta respiration d’asthmatique cacochyme, prévois quand même un seau en plastique à côté pour évacuer toutes les mucosités atrabilaires qui s’accumulent dans tes poumons de croc-niqueur impitoyaaaahableu.
C’est bon, tu y es ? Allez, pour faire pénitence, retourne voir si la routourne a routourné en visionnant la version avec “voix off - joyeuse fin piquée à Shining” de 1982, puis la version 92 ambigu sans cette voix off si décriée, désabusée d’un Harrison Ford à qui ça pêtait les gonades de revenir esspliquer aux laborieux du bulbe les subtilités du film, et enfin la 2007 qui corrige quelques erreurs de plans et permet surtout de remplir le tiroir caisse !
J’aimerais passer sur le visuel, mais non, car, y-a-t-il des effets spéciaux qui vieillissent aussi bien ? Ce flim a plus de 40 ans, et, à la différence d’un Aliens (chez les Rambos) fait par James “Gros Bill” Cameron, ici, point de plan en carton, c’est beau, car c’est de bon goût. Fin de la justification visuelle.
Sur le fond: la richesse des thèmes abordés donne le tournis à un fan de Roland Emmerich :
- pollution tous azimuts,
- appauvrissement de masse en parallèle avec une surconsommation: écrans de pub invasifs
fuite en avant vers les étoiles,
- la créature (le réplicant) dépasse le créateur en humanité en quelques générations, alors que l’humain est resté une sombre merde depuis qu’il a vu un putain de monolithe noir,
- clonage qui préfigure l’eugénisme ?
- qu’est-ce que l’intelligence ? qu'est-ce que l'âme ?
- références religieuses volontairement caricaturales
- références cinématographique aux films noirs des années 40
y a plus de matière que dans 2012, fa f'est fûr !